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Gilles Janssen

Gilles Janssen

Amoureux de la vie et passionné par la finance, ma conception de la vie est qu’elle ne se vit pleinement qu’à condition d’être libre, càd libre de nos schémas mentaux et donc également des attentes diverses, internes et externes, qui pèsent sur nous. Est-ce réellement atteignable ? Aucune certitude… mais s’en rapprocher me passionne.

Chacun doit construire sa vérité, que ce soit en ce qui concerne la gestion de son patrimoine ou dans la vie en général, et j’espère que mes réflexions vous permettront d’enrichir les vôtres.

« L’expérience compte plus que le résultat… …qui de toute façon nous dépasse et ne nous appartient pas »

Expérience : 15 ans dans la finance en Europe et à Hong-Kong. Indépendance financière acquise en 13 ans.


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Philosophie de la liberté

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Nombre de commentaires : 1 réaction
La période actuelle me semble particulièrement propice à s’interroger sur la notion de liberté…

Tout d’abord, observons que c’est une notion relative. Il existe probablement autant de définitions de la liberté que d’individus et heureusement car le sentiment de liberté est, pour beaucoup, sous-jacent à l’épanouissement. Alors de quelle liberté parlons-nous exactement ? Des quelles chaînes devons-nous nous libérer ?

Ces chaînes peuvent avoir trait à l’environnement dans lequel nous vivons (lois, règlementations, habitudes sociales,...), appelons tout cela la morale collective, mais également venir de l’intérieur, parlons alors de morale individuelle.

La morale collective prend donc la forme de règlementations diverses et (a)variées ou se travestit sous la forme du politiquement correct. Il est d’ailleurs sidérant de constater à quel point le politiquement correct gagne en importance au fur et à mesure que grandissent les libertés individuelles au sens juridique. Aurions-nous peur de nous-même en tant que collectif ? Serait-ce l’expression que bien peu sont en réalité prêts à sortir de la cage même lorsque la porte est ouverte ? Ceci expliquerait alors la propension de certains  qui rejettent cette morale collective tout en restant dans la cage.

Je dois avouer qu’observer comment les différentes personnes de mon entourage vivent le confinement me passionne. Certains s’en remettent à une hiérarchie qu’ils estiment protectrice et n’attendent leur salut que par leur intervention. Pour ceux-là, la survenance d’un ennemi commun à tendance à renforcer leur soumission à cette hiérarchie. L’histoire l’a d’ailleurs maintes fois démontré : La survenance d’une menace commune renforce en général le pouvoir en place, quel qu’il soit. Entraînant d’ailleurs parfois les gens à accepter des lois (pour la sécurité de tous bien entendu) ou des comportements (les fameuses guerres pour la paix (sic !), surveillance,…) qu’ils n’auraient pas accepté sans la survenance de cet ennemi. De plus, le fait que les esclaves aiment à croire que plus leur chef est effrayant plus ils se sentent en sécurité a permis de mener aux atrocités dont regorge l’histoire.

Pendant ce temps, d’autres accablent cette même hiérarchie de tous les maux mais bien peu sont en réalité près à s’en affranchir car cette morale collective confère une forme de sécurité, consciente ou inconsciente, à beaucoup d’entre nous… …comme si la conscience collective servait de barrière qui délimite l’aire de jeux sécurisée des enfants (bien qu’une âme d’enfant chercherait certainement à escalader la barrière, mais c’est une autre discussion).

La peur semble ici un facteur déterminant, versant tantôt dans la soumission, tantôt dans l’agressivité et force est de constater que peu de personnes sont en réalité vraiment maîtres de leurs émotions. Vous parlez d’une liberté !

Si on accepte que toutes nos pensées, paroles et actions soient en réalité mues soit par la peur soit par l’amour, nous savons alors ce qu’il nous reste à faire pour gagner en liberté : Apprendre à aimer, ce qui passe inévitablement par s’aimer soi-même.

Intéressons-nous à présent aux happy fews qui ont pris leur indépendance en main pour pouvoir se distancer de la morale collective. Pour eux, le prix de la liberté est double : travailler pour obtenir de quoi assurer leur indépendance et ensuite lutter pour ne pas qu’on le leur prenne. De plus, n’étant pas en phase avec le reste de la population, les dominants et les dominés, ils sont condamnés à la solitude et, souvent, à l’exil. Faire un exil à plusieurs ? Peut-être est-ce la solution mais je me demande si la nature humaine ne reprendrait pas ses droits en rétablissant là aussi une relation dominants/dominés. Je serais curieux d’en faire l’expérience.

Au niveau de la morale individuelle, on peut observer une situation parallèle. De plus en plus de gens se questionnent et remettent en question leurs valeurs. Nombreux sont ceux qui tombent alors dans le piège de la condamnation de leurs anciennes valeurs au travers du jugement de leurs pairs qui y sont toujours accrochés. Cela engendre des débats sans fin semblant fournir beaucoup de satisfaction à certains égos.

On le voit donc, la liberté est profondément liée aux notions de bien et de mal qui sous-tendent cette notion de morale. Tout le monde se voulant évidemment défenseur du camp du bien… …enfin de sa vision du bien. Tout au mieux, les personnes plus ouvertes vont accepter de déplacer leur curseur entre leur vision du bien et du mal. Le piège de la fameuse réinvention de l’ego…

Regardons ce piège d’un peu plus près : Ces notions de bien et de mal ne sont-elles en réalité pas indissociables ? Car comment définir le mal sans connaître le bien, et inversement ? A ce sujet, il est intéressant de constater que lorsqu’on demande autour de nous quel est l’opposé de la mort, beaucoup répondront que c’est la vie, alors que les traditions orientales y opposeront que c’est la naissance. En effet, pour eux, la naissance et la mort sont l’envers et l’endroit d’une même médaille, appelée la vie. Et si c’était justement là une des grandes aberrations de notre société, incapable d’accepter la mort comme faisant partie de la vie, ce qui nous condamne à vivre dans la peur de mourir ? On cherche alors à se rattacher à la vie au travers de la matière, préférant la liberté d’avoir à la liberté d’être.

C’est précisément dans ce contexte que le Dalaï Lama avait dit :

« Ce qui me surprend le plus dans l'humanité ? Les hommes... parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite, ils perdent leur argent pour recouvrer la santé. Et ils se perdent dans d'anxieuses pensées sur le futur au point de ne plus vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. »
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire philbp samedi, 11 avril 2020 11:04 Posté par philbp

    Pour ma part, je pense que cette crise est l'opportunité de faire de la médecine préventive pratiquée individuellement l'alpha et l'oméga de la santé collective: "se préparer par une hygiène de vie grandement améliorée". Rendez vous compte qu'avec la fermeture des marchés on empèche les gens de se fournir en produits frais de bonne qualité et aux agriculteurs d'écouler leurs produits.

    Mais les autorités qu'elles soient politiques, médicales,sanitaires ou pharmaceutiques veulent garder la main et apparaitre comme le seul recours: "Nous sommes et seront la seule planche de salut". Il y a d'énormes enjeux politiques et économiques derrière tout cela: les élections de 2022 (votez pour les sauveurs de la nation), les bénéfices des big pharma (et si tous ces médicaments antibiotiques, anti-diabète, anxiolytiques juteux étaient un facteur aggravant pour les positifs au Covid19??? et que tout ceci se savait au sein de la population???).