J'ai connu cependant cette année une chose inédite, qui m'interpelle particulièrement. Je m'explique: le secteur du transport routier connaît aujourd'hui en France une véritable pénurie de main d'oeuvre. Voilà plus de 18 mois qu'il devient problématique de trouver du personnel fiable et qualifié en France.
Pénurie de main d'oeuvre en France
Cette situation n'est pas très étonnante, étant donné la réalité du terrain. Le métier de conducteur routier n'est pas très attirant, en particulier pour les jeunes:
- On n'est pas souvent chez soi.
- A moins de faire beaucoup d'heures supplémentaires, le salaire n'est pas très élevé.
- Au stress de la route s'ajoute le stress constant du respect des horaires.
- On travaille souvent en horaire décalé.
- Le métier peut être physique car il comporte souvent des phases de manutention.
Vous me direz que la profession n'a qu'à mieux faire son job et doit mieux se promouvoir, en particulier auprès des jeunes. Et vous aurez raison. Cependant, je trouve assez incroyable d'avoir des secteurs entiers de l'économie française (la restauration ou l'hotellerie ont le même problème, par exemple) se trouvant en pénurie de main d'oeuvre alors que le pays a six millions d'inactifs. Mais ce n'est même pas le plus fort. Non.
Le plus fort, c'est que cette année, plusieurs chefs d'entreprises m'ont demandé s'il me serait possible de leur trouver de la main d'oeuvre roumaine, MAIS PAS EN RAISON DE SON COÛT MOINDRE.
Une demande à satisfaire
Ces chefs d'entreprises serait en effet prêts à embaucher du personnel roumain avec des contrats de travail français, en payant bien sûr toutes les charges afférantes, à s'occuper du logement des salariés ainsi que des démarches adminitratives. tout ça, pour avoir du personnel fiable et motivé! Je trouve cela complétement délirant.
Chacun jugera des conclusions à tirer de cette réalité. Les jugements de valeur ne m'intéressent pas. Seuls les faits m'intéressent et me font m'interroger.
Je m'interroge donc évidemment sur l'opportunité écnomique que ces demandes représentent. Que puis-je faire pour répondre à cette problématique? Y-aurait-il un modèle économique à imaginer?
Moral ou non, le débat n'est pas là. Je vois simplement un gisement de client qui ont une vraie problématique à résoudre.
Il ne reste plus qu'à la résoudre!
Jean-Noël
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