A long terme, on en ressort d’ailleurs toujours perdant. Le temps des regrets vient avec la vieillesse.
Je ne vais pas me plaindre de ma situation financière. Sans être super riche, j’ai de quoi vivre confortablement et me la couler douce dans notre beau pays. Cependant, ma façon d’être ou de fonctionner n’est plus compatible avec le schéma sociétal français. Beaucoup de personnes sont focalisés sur la manière dont elles vont s’acheter une image. Elles cherchent obstinément la recette pour décrocher absolument le Graal.
Rien que dans ma famille, je le constate. Mon subconscient a été formaté ainsi au fil des années. J’ai toujours détesté l’école, j’étais un gros cancre à l’époque. Sans le savoir, un mauvais feeling s’opérait entre moi et les professeurs gauchistes. Seulement, je n’arrivais pas à saisir le message.
La situation s’est débloquée lorsque j’ai commencé à voyager. Quand je suis revenu de mon premier périple, je savais que je ne voulais plus rester en France indéfiniment. Mais vous le savez tous comme moi. On peut rêver, fantasmer nos idéaux, plus de mille fois dans sa cervelle. Le résultat opérationnel au bout du compte, frôle le zéro pointé.
Le plus difficile, c’est lorsque que l’on est fauché. Avec peu de diplômes, obligé de passer par la case rat race. Inutile de vous faire un dessin, l’expérience ne se relève pas des plus excitantes. Je dirais même qu’elle est ennuyante à mourir. On se sent comme un acteur piégé par son propre jeu. On joue un rôle ingrat que l’on déteste. On est le spectateur du reniement humain. On évolue dans un environnement où quasiment tout le monde se renie, à commencer par sa personne. Franchement c’est une sensation très désagréable !
Se prostituer pour un patron est un drôle de concept. Je dois dire qu’il fait pas mal de dégâts à l’arrivée. Combien de retraités sombrent dans la dépression ou l’alcoolisme ? Soulignons, qu’une partie d’entre nous aura le privilège d’atteindre le cap de la soixantaine. Et pour ceux qui l’ont déjà franchi, j’espère qu’ils ont réalisé de belles choses dans leurs vies, des trucs qui leur tiennent à cœur.
L’autre choix, ne rigolez pas s’il vous plait, consiste à devenir fonctionnaire. En France, ce statut est très valorisé. Des amis ont adopté cette voie là. Je ne critique pas ce chemin de vie qui permet d’éviter bon nombre de questionnements. Je crois que cette trajectoire est une prison dorée, où comme dans un zoo, vous êtes le singe à qui les visiteurs lancent des cacahuètes à longueur de journée.
La liberté est notre droit le plus fondamental et beaucoup de gens y renoncent. Peur, paresse ? Les causes sont multiples. On pourrait même pousser le raisonnement plus loin, « Sommes-nous réellement libres ? ».
C’est le cas en occident et plus particulièrement en France.
Des pans entiers de la société ont été castrés. S’enrichir en France est devenu pratiquement impossible en partant de rien !
Notre Hexagone a une haine viscérale envers les créateurs de richesse. L’égalité est une vaste plaisanterie qui a tendance à tirer les gens plus bas que terre. Le pire c’est qu’une grande majorité de français soutient cette politique du nivellement par le bas.
Concrètement, cela produit de la jalousie, de l’immobilisme. Les dirigeants sont arrivés à leur but, infantiliser le plus possible la population en chantant, martelant à tue tête, une ode à la déresponsabilisation. Tout ça pour vous dire que le cadre est très important. Comment être productif dans un univers négatif et triste ? On peut l’être sur un, deux, trois, cinq ans, mais il y a un moment donné où l’on décroche.
Une fois qu'on vous a laminé le moral, on vous pompe encore davantage avec les impôts. L’Etat vole le fruit de vos efforts.
Le statut de salarié ne débouche pas sur l’enrichissement personnel
Partout dans les économies développées, les classes moyennes se font violer par la violence et la bêtise des hauts fonctionnaires. Nous nous dirigeons vers un monde où l’unique salut sera « le marche ou crève ». L’égalité est une utopie. Le 21e siècle va mettre une claque sévère à tous les français qui ne se préparent pas dès maintenant. Nous sommes en compétition mondiale, il y a plein de joueurs sur le marché international… Chinois, américains, ils ont tous faim et nous ne ferons pas de cadeau !
Il y a aussi, les progrès technologiques, l’intelligence artificielle, les robots, la blockchain… Une panoplie de professions aura disparu au cours des prochaines décennies au profit de nouveaux métiers. Aujourd’hui, nous avons par exemple le secteur de l’impression 3D en pleine phase ascensionnelle. Il devrait tripler d’ici 2020. C’est un excellent secteur pour s’enrichir. La demande est forte. Le ticket d’entrée reste accessible !
Une mentalité française insupportable
Sortir du moule, c’est s’exposer à la critique. Le problème, c’est qu’en France on juge trop les gens pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils font. Or, c’est cette soif d’action, ce goût de l’aventure qui m’anime au quotidien. J’aime avoir différents projets à réaliser, m’éclater, faire des choses passionnantes.
En France, c’est mal vu. Il est préférable de rester installé, inerte, dans son fauteuil. Malheur, si vous vous bougez le cul, vous serez tôt ou tard épinglé.
Se lamenter, une solution inutile
La France, on l’aime ou on la quitte. Je tourne la page sans remords. Et il y a de quoi ! Si même humainement, vous ne vous accordez plus aux joyeuses valeurs républicaines, c’est qu’il y a un souci. L’autre soir, on m’a bassiné avec le combat féministe, alors que je m’en contrebalance totalement. C’est se mettre des œillères pour ne plus voir un vagin ! Car en réalité, c’est l’ensemble de la classe moyenne française qui en train de sombrer.
On la divise dans l’objectif de mieux la contrôler en agitant des faux problèmes.
Mettre à niveau égal la femme et l’homme est un débat foncièrement stérile. Nous sommes différents point barre. Je ne développerai pas ma théorie ici au risque de passer pour un macho irrespectueux. Je tenais juste à dire que j’assumais mes prises de position.
L’expérimentation est le meilleur moyen de se perfectionner, d’avancer
L’expatriation est une affaire de sensibilité. Je peux témoigner. Souvent, le gap est plus corsé que ce que l’on imagine. Nos échecs prennent racine dans l’essence de nos illusions. La confrontation avec la réalité balaye les errements humains. Il n’y a guère d’approximation possible.
Ce qui est vrai sur le plan financier, l’est tout autant sur l’aspect psychologique ou émotionnel. Une fois les barrières tombées, il n’existe plus de normes. Celles que nous avons connues depuis l’enfance se volatilise très vite. Il faut donc faire face à une perte de repères, et apprendre à gérer son existence solitaire. En gros, on construit son propre monde sans garde fou. Cela peut faire peur, mais c’est le prix de la liberté.
Entreprendre, s’enrichir, nous partageons tous cet idéal. Mais le must, c’est se sentir satisfait par la vie qu’on mène. Je ne sais pas combien de gens y parviennent, ce qui est sûr c’est qu’ils sont peu nombreux.
Pour ma part, je suis conscient de l’énorme piège que l'on nous vend en France. Partir de ce microcosme nauséabond est un début de solution. Etre heureux, vivre ses aspirations, est ce qu’il y a de plus chère à mes yeux. L’enrichissement personnel et pécuniaire s’inscrit sur le long terme.
NB : Si vous voulez creuser le sujet de l’expatriation un peu plus en détail, je ne peux que vous conseiller l’excellente formation de Charles Dereeper. Mettre les voiles, s’installer hors de France, c’est comme le sport de haut niveau, la sélection naturelle s’avère drastique. Disposer des bons tuyaux, de retours d’expériences diverses et variées, est à mon sens primordial. Cela représente un facteur déterminant dans la réussite de son projet.