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Jean Noel Heb

Jean Noel Heb

Entrepreneur dans l'âme, j'aime la liberté. J'ai besoin de me sentir libre pour exister et être heureux. En 2016, je fais le choix de m'expatrier en Roumanie pour y monter mon business.

Chroniques d'un entrepreneur expatrié: La croissance européenne ralentit, pas la nôtre !

Audience de l'article : 2277 lectures
Nombre de commentaires : 1 réaction
Croissance à l'agonie contre fin du baby boom

Je sens depuis cet été un ralentissement de l'activité en Europe, en particulier sur le bâtiment. En Roumanie, par exemple, la région où je me trouve est la plus chère du pays, puisque la région est très dynamique économiquement. Malgré ce dynamismes les prix immobiliers commencent à fléchir. J'ai discuté avec un promoteur qui m'expliquait que ses volumes de ventes avaient baissé de 30% dans le neuf sur les 6 derniers mois.

Le marché du transport continue à évoluer, favorablement pour moi à mon avis. Le manque de main d’œuvre se fait toujours ressentir gravement, en France comme ne Roumanie. Le renouvellement de génération étant de plus en plus difficile, les emplois que je propose ne trouvent plus preneur. Il fut aussi dire que le métier est difficile et n'attire pas trop les jeunes !

Pour la Roumanie, les salaires augmentent très rapidement (+5% sur le salaire minimum en janvier dernier, on annonce encore +10 à +15% en janvier prochain). De plus en plus d'entreprises étrangères se posent la question de la pertinence de leurs investissements. Le manque de main d’œuvre étant très sévère, les salaires augmentant rapidement, il devient de moins intéressant d'investir en Europe de l'Est, à moins de vouloir investir le marché local. J'ai d'ailleurs rencontré le propriétaire d'une usine agro-alimentaire qui allait chercher de la main d’œuvre au Vietnam !

Malgré tout, mon placement est idéal, le problème aujourd'hui est moins d'avoir un coût de production compétitif, que d'avoir la main d’œuvre compétente pour réaliser la prestation. Et pour ça, mes amis, il n'y a pas 50 solutions. Il faut fidéliser le personnel, adopter un management plus paternaliste et récompenser le travail fourni. En clair, il ne s'agit plus d'être seulement bon en commerce, mais aussi en management et en gestion, pour ne pas laisser filer les coûts de production. Pour faire simple, la différence avec la concurrence se fait de plus en plus sur la qualité du ou des dirigeants, des organisations, et sur la qualité de la prestation et non plus uniquement sur le prix. Et là, je pense être plutôt bien placé!
 
L'investissement, ça prends du temps!

Sur les six derniers mois, j'ai étudié une dizaine de nouveaux business plan. Les investissements potentiels allaient de 100000 à 1 millions d'Euros. Je me suis rendu compte de plusieurs choses :
  • Les gens rêvent de se mettre à leur compte et de faire de l'argent.
  • Peu sont prêts à faire les sacrifices nécessaires pour le faire, même avec une perspective de changement de vie au bout.
  • Encore moins sont prêts à endosser les responsabilités qui incombent au chef d'entreprise.
  • Si vous trouvez une personne qui est suffisamment motivée pour faire tout ça, vous avez 95% de chances qu'elle n'aie pas réfléchi à une stratégie de vente claire (à qui vais-je vendre, comment vais-je vendre, quels sont mes produits et services, comment être certain que les clients seront au rendez-vous).
Au bout du compte, si vous parvenez à dénicher la personne qui correspondent à tout cela (surtout gardez là bien auprès de vous!), il vous faudra ensuite estimer les gains potentiels et la croissance future de l'entreprise avec deux piliers principaux qui sont la motivation et la compétence de l'entrepreneur avec lequel vous vous lancez ainsi que le business modèle que vous mettez en place.

Il reste quelques créneaux qui m'inspirent et beaucoup d'autres dans lesquels même si je recevais de l'argent, je n'irai pas...

Ce qui m'inspire :
  • Le secteur que je maîtrise le mieux, évidemment, le transport et la logistique.
  • Le commerce-négoce, acheter pour revendre, mon activité de vente de voiture se situe ici.
  • Le e-commerce, en particulier la vente de services.
  • Les professions intellectuelles.

Là où je ne mettrai pas les pieds :
  • Les secteurs que je ne comprends pas ou si je ne comprends pas le produit.
  • Les projets où je n'ai pas un rôle actif. Investir ne veut pas dire simplement prêter de l'argent. Pour ça, il y a les banquiers.
J'ai en cours deux projets de rachats de société. Le premier est en stand-by, je n'ai pas encore la personne avec qui faire le business, mais le vendeur est encore jeune, j'ai du temps devant moi. Le second projet est plus avancé. J'ai l'entrepreneur et la société à racheter. Nous montons actuellement le business plan. La question pour ce projet est simple : vaut-il mieux acheter une structure importante en terme de taille, probablement chère, avec de nombreux problèmes mais avec de nombreux clients ou acheter une petite structure, avec moins de problèmes, mais qui mettra peut-être beaucoup plus de temps à se développer ? Mon intuition me guide plutôt vers la seconde solution ! Et vous, que feriez-vous à ma place ?

De toutes les façons, je commence à faire attention à mon ratio de productivité/heure travaillée. C'est très joli de lancer plein de projets, mais s'en occuper prend parfois beaucoup de temps, qui peut être amené à manquer ailleurs, sport, famille, enfant ou autre chose. Je cherche encore la bonne répartition. Si certains d'entre vous ont des conseils à donner, je suis preneur.

Comme d'habitude, exécution, exécution, exécution...

Jean-Noël
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire alex6 mercredi, 28 novembre 2018 10:21 Posté par alex6

    Toujours un plaisir de te lire!
    Pour la bonne repartition, je repete mon "adage" (qui n'est pas le mien bien sur...): "work, family, friends, health, sleep: pick three".