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Jolicoeur

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J'ai totalement déconnecté de nos élites auto-proclamées et consanguines, de leurs ministères de la Vérité (médias, éducation nationale, divertissement et arts), de la Paix (guerre), de l'Amour (loi et ordre) et de l'Abondance (économie… non économe).

Je crois au Bon, au Vrai, au Juste et au Beau.

Libéral, antimondialiste, protectionniste… Et "Prix Nobel" d'économie !

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allaisQui est Maurice Allais ? (1911-2010)

Major de sa promotion à l’Ecole Polytechnique, ingénieur du Corps des Mines, il a orienté sa carrière vers la recherche et l’enseignement. Seul économiste français a avoir reçu le prix de la banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 1988 (souvent abusivement appelé "Prix Nobel"), il est défini comme un économiste libéral, antimondialiste et protectionniste (si si, c'est possible : il suffit de sortir des caricatures habituelles…).
Paul Samuelson, autre "Prix Nobel" d'économie parmi les plus influents, déclara à son sujet : “Si les premiers écrits de Maurice Allais avaient été en anglais, une génération entière de science économique aurait pris un cours différent.
En France, il a toujours été et est encore superbement (et volontairement ?) ignoré par nos dominants (politiques, économistes de bon ton, journalistes…).
Voici donc quelques unes de ses citations…


Sur les bourses et l'économie réelle :

“Que les bourses soient devenues de véritables casinos, où se jouent de gigantesques parties de pocker, ne présenterait guère d'importance après tout, les uns gagnant ce que les autres perdent, si les fluctuations générales des cours n'engendraient pas , par leurs implications, de profondes vagues d'optimisme ou de pessimisme qui influent considérablement sur l'économie réelle. (…). Le système actuel est fondamentalement anti-économique et défavorable à un fonctionnement correct des économies. Il ne peut être avantageux que pour de très petites minorités."


Sur la création monétaire :
  • “Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n'hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.”
  • “En fait, sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le « cancer » qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété privée.”
  • "Le système bancaire actuel cause la pauvreté en face de l'abondance en endettant tous les pays et personnes. Les prêts à intérêts ne sont pour la plupart que de simples écritures tirées du néant, c'est à dire de la fausse monnaie."
  • “La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire.”
  • “Ce que je préconise, c'est un système où la création monétaire appartiendrait uniquement à un Banque centrale indépendante de l'État et des partis politiques au pouvoir, et où les revenus correspondant à la création monétaire reviendraient uniquement à l'État.”

Indicateur Oméga Allais

L’ Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de Maurice Allais, l’AIRAMA, a tenu début juillet une conférence de presse afin de chiffrer précisément les dépenses engagées par le gouvernement, si celui-ci n’engage pas le pays vers davantage de protectionnisme. Ce chiffrage passe par la mise en place d’un « indicateur Oméga Allais », développer par Pierre Fuerxer, permettant de mesurer en termes de perte d’emplois et de croissance, le coût annuel des politiques actuelles.



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3 commentaires

  • Lien vers le commentaire Jolicoeur samedi, 25 janvier 2014 20:58 Posté par jolis2

    @Pixys
    Je maintiens que le mot "libéralisme" peut être vu de façon caricatrale. Ainsi, Mathieu Laine a écrit "Dictionnaire du libéralisme" (2012). Il y décrit la variété de ce que l'on peut entendre par cette pensée : 720 pages.
    Le mot "liberté" lui-même a beaucoup changé. Dans "De l'esprit des lois", Montesquieu la défini comme le "pouvoir faire ce que l'on doit vouloir”. Bien différent du fameux "faire ce que l'on veut" actuel duquel Rousseau nous mettait en garde : "l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté".
    Et je ne vois toujours pas de lien évident entre le libéralisme et le mondialisme. Même en relisant Bastiat…
    Mais peut-être que c'est le mot "protectionnisme" qui pose problème, quand il vu de façon caricatural… :-)