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La volatilité des cours est nécessaire pour gagner

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La volatilité d’un cours : variable nécessaire mais non suffisante…

 

Préférence pour les mouvements violents sur les prix, avec de fortes amplitudes ; un cours qui décale fortement à l’ouverture est un signal nécessaire, même s’il n’est pas toujours suffisant : acheter au plus haut à 9 :00 :01 pour voir le cours retomber par faute de carburant (manque de volume) à 9 :05 :00, constitue un mauvais point d’entrée ; en plus du décalage de prix initial, il faut un volume important pour permettre au cours de monter plus haut, encore plus haut ; attention également à l’achat sur gap qui entraîne un effet rétro de comblement intraday et qui oblige à solder sa pose en perte… mais ce n’est pas un cas général, car certains gaps sont des gaps de rupture qui n’ont pas vocation à être comblés rapidement ?

 

Ecoutons Vincent : « Si je n’ai pas le temps d’analyser les volumes -car tout va très vite à l’ouverture - un décalage de prix violent en valeur absolue et/ou en pourcentage peut me suffire à prendre une position pour voir ; mon approche étant complètement empirique et pragmatique, souvent je ne me pose pas trop de questions : si la vol’ est vraiment forte, je tente le coup un peu à l’aveugle, comme ça ! Mon trading, c’est une part de feeling, une part de culot… et une part de chance ! 

 

Je prends souvent des petites variations de cours dans la journée (quelques centimes ou dizaines de centimes d’euro, soit 1 à 5% du mouvement d’un cours), mais je démultiplie mes gains en jouant de gros montants (jusqu'à 75000 euros) sur le coup, si le carnet d’ordres me le permet ? »

 

 

- Illustration de la volatilité élevée et de son lien avec les volumes échangés

 

Carnet d’ordres Completel le 13 mars 2007 à 14 :15 :06

 

Print screen d’une valeur SRD plutôt spéculative qui peut faire une variation de 55% dans l’année, comme en 2006 : plutôt pas mal ; ici, entre le plus haut et le plus bas en séance à 23.50 et 22.21 euros, il y a 5.80%, soit un euro et vingt neuf cents (flèche numéro 1) : c’est pas mal du tout pour le marché actuel plutôt flat, mais ce n’est tout de même pas extraordinaire, incomparable avec le marché des années 2000/2003 où une valeur pouvait passer de trois à deux euros cinquante à l’ouverture et continuait de baisser encore pendant toute la séance pour clôturer vers les deux euros ! Sur le graphe, ça part d’un euro à l’ouverture par rapport à la clôture précédente (de 22.50 vers les 23.50 euros) qui fait ici fonction de résistance (flèche numéro 2), puis après, comme on le voit sur le graphe, ça retombe comme une baudruche : la volatilité du cours n’ayant pas été soutenue par des volumes suffisants à cet instant de la journée (flèche numéro 3) ; c’est bien la preuve que la volat’ sans les volumes, c’est plus fragile dans le temps et moins puissant en terme d’amplitude ; ce carnet est très caractéristique du marché actuel : c’est pas un mouvement clair, ça retrace presque tout le temps, les prises de bénéfices ont lieu de plus en plus tôt ; le marché n’est plus ce qu’il était, c’est sûr !

 

Vincent Baron

Extrait de l'ouvrage :

http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/vincent-baron-temoignage-d-un-trader-9782915401219

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