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Noemie Marketing

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Je m'intéresse à l'immobilier, la finance, l'économie !


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Le plus beau jour de ma vie quand j'ai quitté mon job de salarié

Audience de l'article : 2046 lectures
Nombre de commentaires : 1 réaction
« Le plus beau jour de ma vie, c’est celui où un beau matin mes collègues ne m’ont plus jamais vu au bureau. Ce fut comme un déclic. Mon premier CDI dans une entreprise de renom rendait ma mère si fière, et moi si triste. Le CDI représente le Saint-Graal pour beaucoup. Mais pour moi, le CDI est comme de belles chaînes dorées qu’on offre à un esclave. Ce jour-là a donc commencé ma nouvelle vie d’homme libre. Cela rendait ma mère si triste, et moi si fier. 

Le déclic, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comme  dans  le  film  « Les  Nouveaux  Sauvages »,  c’est  un processus lent, parfois inconscient, qui mène au débordement le jour où la coupe est pleine. Pour moi, la goutte d’eau c’était l’absence de ciel bleu. Les humeurs des collègues que vous n’avez pas choisis, le boss et ses entretiens d’évaluation plus qu’inutiles,  les  sandwichs  dégueu  de  la  pause  déjeuner,  les séminaires où tout le monde se saoule, ça va encore. Mais huit heures  par  jour  sans  voir  le  ciel… J’ai immédiatement chiffonné  mon  CV  pour  marquer  un  panier  à  trois  points. Étudiant entassé dans une cage à lapin, on peut se consoler en se disant que c’est seulement pour quelques années. Mais 45 ans avec le fond d’écran Windows comme seul ciel bleu, c’est non.  

En voyant l’humeur des esclaves changer pendant la semaine,  je  décidais, à  l’inverse  de  beaucoup,  de  rester travailler  tard  le  vendredi,  et  prendre  mon  RTT  le  mardi. J’évitais ainsi l’heure de pointe de la dépression du mardi, tout en bénéficiant de l’atmosphère décontractée du vendredi. Car le mardi c’est le jour où les gens font le plus la gueule. Le week-end est passé, le lundi où l’on revoit les collègues et on leur raconte ce qu’on a fait, est aussi passé. Le mardi c’est en début  de  semaine,  il  faut  maintenant  se  mettre  au  travail  et  on  a encore toute la semaine à se taper. Donc moi, je ne venais pas ce jour-là. Par contre, le vendredi je restais tard avec plaisir, parce que les collègues sont tout le temps de bonne humeur. 
Mais  ces  techniques  ne  restent  que  des  pansements,  des combines pour durer un peu. Quand on sait qu’on va moisir entre une agrafeuse et une photocopieuse, il n’y a en fait plus rien à perdre. Fuyez, pauvre fou ! »



JEAN


PS : un exemple de mon blog https://getsetfrench.com/2017/05/24/work-french-writing-skills/

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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire Ouap1 mercredi, 11 janvier 2023 10:20 Posté par Ouap1

    Excellent :)
    J'ai vécu la même situation et j'ai pris la même décision... ayant arrêté à même pas 42 ans. Par contre, j'avais beaucoup de collègues qui n'avaient pas trop le choix de continuer " jusqu'à ce que mort s'en suive " vu qu'ils trainaient d'autres chaînes à leurs pieds - femme, enfants, emprunt immobilier et le toutim -.
    Le déclic s'est produit lorsque j'ai un collègue qui a mis fin à ses jours... je le voyais régulièrement et je me suis dis que rien ne vaut la vie et quand on est pas bien quelque part, il faut vite prendre une décision se casser de là.
    Et depuis je n'ai aucun regret.
    Bonne année et tous mes voeux aux lecteurs de ce blog.