Jean Noel Heb
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Entrepreneur dans l'âme, j'aime la liberté. J'ai besoin de me sentir libre pour exister et être heureux. En 2016, je fais le choix de m'expatrier en Roumanie pour y monter mon business.
Chronique d'un entrepreneur expatrié: nouvelle stratégie
Audience de l'article : 3079 lecturesNouvel objectif
D'abord, au niveau personnel. Force est de constater que je ne me sens pas encore tout à fait libre. Je suis aujourd'hui contraint dans mes projets par mon manque de fonds. Pas dans ma vie de tous les jours, où je peux vivre comme je l'entends, grâce au faible coût de la vie en Roumanie, mais pour le reste, c'est parfois gênant de ne pas pouvoir commencer quelque chose par manque de moyens financiers. Et j'aime trop la liberté pour faire appel à une banque. Financer des investissements par de la dette, cela me convient, mais démarrer une nouvelle activité, définitivement, non.
Premier objectif perso: multiplier par 3 mon revenu dans les 6 prochaines années. Cela me ferait environ 10000 € par mois. J'aurai 40 ans, cela me parait pas mal comme niveau de revenu. Avec un revenu comme ça, je peux démarrer un nouveau projet tous les ans si j'ai envie, avec une mise de départ conséquente. Le risque de perte n'est plus très important puisque je pourrai remettre la même chose sur la table l'année suivante.
L'objectif étant ambitieux, il ne va pas falloir perdre de temps. Du coup, évidemment, j'ai réfléchi à une stratégie pour parvenir à cet objectif.
Ma stratégie pour y parvenir
Première chose, me lancer dans des projets dans lesquels je maitrise le modèle économique ainsi que le juridique. J'éviterai donc de lancer seul un projet immobilier ou de me lancer en bourse, je n'ai pas assez de connaissances, en particulier en Roumanie. Cela n'empêche pas d'en acquérir au fur et à mesure.
Mon truc à moi, c'est l'entreprenariat. J'adore monter des boites, trouver et analyser des modèles économiques, trouver des salariés et les former. Ca m'éclate!
Mon activité actuelle (le transport) est trop dépendante des prix du pétrole, sur lesquels je n'ai pas la moindre influence. En clair, si le gazole n'est pas cher, je gagne de l'argent. S'il est cher, j'ai intérêt à viser pour ne pas en perdre... Question sécurité, on a fait mieux, vous en conviendrez. Donc première chose, je mets la pédale douce sur le développement de cette activité et investirai mon temps ailleurs.
Ensuite, je compte beaucoup sur ma nouvelle activité d'import-export de véhicules. J'ai déjà fait quelques ventes depuis trois mois. Pour le moment, je vends des véhicules neufs importés de Roumanie. J'ai cependant identifié une seconde activité, à savoir acheter des voitures d'occasion en France pour les revendre en Roumanie, où la cote de l'occasion est assez elevée. Avec un volume suffisant, je pourrai peut-être même faire le transport moi-même... Je réfléchis aujourd'hui à un moyen d'augmenter mes ventes de voitures neuves en France, ce qui est certain, c'est que le modèle économique tient la route. Il faut donc que je puisse toucher plus de prospects. J'ai même déjà la personne pour me gérer le business. De plus, il semblerait judicieux d'étendre l'activité au secteur poids lourds, étant un professionnel du secteur. A étudier.
Encore une nouvelle proposition
Dernière chose, on m'a proposé la semaine dernière un business de vente en ligne, à monter sur la Roumanie. Le placement ne me semble pas stupide. Vente d'articles de loisirs pas trop chers, pour pouvoir toucher un maximum de Roumains. Je pourrai m'associer à un professionnel français du secteur qui m'apporte le savoir faire et l'approvisionnement. Je m'occupe de la conception du site, de la vente et de la gestion. La logistique du site (préparation de commande, etc.) reviendrait à ma société de transport évidemment. Une activité de logistique serait bénéfique pour moi (pas de dépendance au pétrole, création possible de patrimoine immobilier, etc.)!
De plus, les articles vendus sur le site n'étant pas trop chers, le transport aura une grande incidence sur le prix final. A moi de m'organiser pour gérer les coûts au plus juste. En terme de concurrence, zéro concurrence en Roumanie sur le créneau.
Problèmes potentiels: je n'ai pas la compétence technique de création de site. Impossible de bricoler sur ce point si on veut faire revenir un client! De plus, il me faut un site gérant le paiement en ligne (liaison avec une banque) et surtout la gestion de stock puisque nous aurions pas mal de références à gérer (une centaine au démarrage puis entre 200 et 300). Second problème: la publicité à faire, en particulier en ligne. Il faut une bonne campagne pour que le site se fasse connaitre rapidement. Enfin, troisème et dernier problème: estimer le marché en Roumanie. S'il n'y a personne sur le créneau, n'est pas parce qu'il n'y a pas de marché? Mon futur associé étant sur ce créneau en France avec de beaux résultats, j'ai tendance à penser que le marché devrait être là. Mais comment l'estimer?
On pourra me mettre toutes les statistiques de la Terre sous le nez, je ne serai pas convaincu. Je dois, à mon avis me résoudre, à perdre ma mise si le pari est mauvais.
Mais après?
Si je dois arriver à remplir mon objectif, très bien. Mais après? C'est chouette de bosser, mais il n'y a pas que ça dans la vie! J'ai donc réfléchi à ma journée idéale. Dejà, premier point, pas plus de sept à huit heures de boulot par jour. Ensuite, j'aimerais bien séparer ma journée en deux, avec la moitié passée sur le transport/logistique et la seconde sur le reste de mes activités. Cela me laisserait du temps pour faire d'autres choses, faire du sport, m'occuper de ma famille ou d'autres choses dont je n'ai pas encore idée.
Si à quarante ans, j'en suis là. Je commencerai à être satisfait...
Jean-Noël
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