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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La folie collective

Audience de l'article : 2345 lectures
Nombre de commentaires : 5 réactions
Alors que l'on se demande encore comment la folie a pu s'emparer de l'Europe jusqu'à produire la troisième guerre mondiale, sous nos yeux le même syndrome recommence.

Le processus est d'une grande simplicité. Conduite par la seule soif du pouvoir, une minorité transforme la vérité en un mensonge démagogique et obtient sur ce mensonge l'adhésion de la majorité.

Lorsque les effets dévastateurs de ce mensonge collectif (religion ou dogme quelconque) se font sentir, la majorité n'a pas la faculté de se remettre en question, elle nie son erreur, désigne un bouc émissaire et tue en boucle.

La simplicité

Elle est à la base de tout, limpide comme la vie. Celui qui ne respire plus meurt. Toute action entraine des conséquences, leur survenance implique la responsabilité de celui qui a engagé l'action. Il est impossible de sortir de ce cadre, pour les individus, mais aussi pour le groupe.

La difficulté

Elle réside dans le fait que cette simplicité ne vaut que pour les actes qui dépendent exclusivement de la volonté de l'homme. Or la condition humaine a des contours extrêmement flous. L'homme a du mal à définir ce qui dépend de lui et ce qui dépend de son environnement, de l'univers. Ce mélange des origines de sa condition ponctuelle est justement le gisement du mensonge.

Les faits inquiétants

L'environnement économique est un élément essentiel pour l'homme, il dépend exclusivement de sa volonté propre. Il n'est d'économie qu'à la suite de l'intervention de l'homme, la matière inerte n'ayant aucune valeur économique (voir Bastiat pour les sceptiques).

Une bonne gestion de l'économie suppose que ses deux expressions, celle des individus et celle du groupe, soient saines.

Deux leviers essentiels sont entre les mains des élus qui prennent en charge notre société : le budget de l'Etat et le budget des particuliers. Ces deux budgets ne peuvent être justes que s'ils sont efficaces.

Or, et c'est là que se situe le mensonge mortel, la notion de la justice économique par l'égalité a pris la place de celle de la justice économique par l'efficacité.

La conséquence directe est un budget de l'Etat délirant et des budgets de particuliers anormalement affaiblis.

Le budget de l'Etat délirant

Sa démesure tient exclusivement au mensonge égalitaire qui fait croire au plus grand nombre que l'Etat serait capable de régenter l'ensemble des paramètres d'une vie individuelle pour que tous accèdent au bonheur grâce à lui. Ce mensonge mélange allègrement un grand nombre d'émotions profondes qui le rendent désirable.

Le but poursuivi étant en réalité une chimère inaccessible, les moyens sollicités n'ont de ce fait aucune de limite.

Il n'y aurait qu'une parade : ramener l'Etat à ses fonctions dites régaliennes, le rendre strictement efficace. Mais ce serait aussi sortir du mensonge et ramener du même coup les individus face à leur responsabilité économique, ce qu'ils ne peuvent plus accepter. Donc, il n'y a pas de marche arrière.

Le budget des particuliers affaibli

Dans l'absolu, l'économie des particuliers n'a pas de limite. Celui qui proposerait un service auquel désireraient adhérer les 7 milliards d'humains, pourrait en retirer des bénéfices illimités. Il n'y a à cela rien de choquant.

Chaque intervenant économique rêve de pouvoir proposer ce service, il engage son intelligence, son énergie, sa vie vers ce but. Ce sont ces sacrifices intéressés qui font avancer l'économie humaine et son cortège de conséquences : le progrès pour les favorables, les contraintes environnementales pour les défavorables.

Une société forte possède de nombreux acteurs économiques riches, créateurs de services qui ont su séduire le plus grand nombre.

Ici intervient une nouvelle fois le mensonge égalitaire. Celui-ci proposant de limiter la richesse de ces acteurs économiques, applique l'impôt en fonction du revenu.

Est-il quelque chose de plus injuste ? En quoi le riche devrait-il payer plus cher les prestations communes, police, voirie, armée, justice, santé, etc…? Aurait-on démontré qu'il est plus souvent malade, que son passage sur une route coute plus, que l'armée le défend davantage, que la justice a plus souvent à se pencher sur lui ? Non évidemment.

Il est clair que l'efficacité, donc la justice, de l'impôt serait : un montant de l'impôt le plus bas possible, payé par le plus grand nombre possible.

L'impôt en fonction du revenu a fini par paraitre juste, alors que l'appauvrissement qu'il engendre pour les acteurs économiques est redoutable, entame leur efficacité et de ce fait est injuste pour le groupe.

L'arrivée prévue de la folie

Elle est visible en ce moment à Berlin. Un groupuscule, soutenu par un groupe identifié comme les briseurs de luxe, a cassé un immeuble de luxe, une Porsche, un café en revendiquant l'éradication du luxe.

Tout comme en 1930 les allemands cassaient du juif, qui pour eux représentaient la richesse, aujourd'hui ils cassent du luxe représentant cette même richesse.

Même lieu, même syndrome, mêmes causes, mêmes effets, la folie s'empare de nouveau de l'Europe. Ils vont bientôt poursuivre et assassiner les détenteurs de gros revenus dont les noms leur sont donnés en pâture par les Etats… au nom de la justice !!! Ils vont éradiquer la source même de leur richesse.

L'homme souhaite si peu avoir à se juger personnellement, à assumer ses responsabilités, qu'il est prêt à tuer les autres pour échapper à sa propre analyse.

Bien cordialement. H. Dumas
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5 commentaires

  • Lien vers le commentaire Harry Haller vendredi, 26 juillet 2013 13:32 Posté par harry

    Bonjour, désolé pour mon commentaire HS, j'ai besoin d'un calin contre l'épaule d'H. Dumas, qui comprendra qu'on soit tous un peu fous, ou qu'on le devienne, d'être "indépendants" en France (et pas que là).


    Madame, Monsieur,

    Suite à votre courrier du 16 juillet 2013 de dernier avis avant poursuite,

    Je prends acte que vous n'avez toujours par réglé le transfert de mon dossier de Paris vers l'Eure depuis 2010.

    Vous n'avez pas donné suite à mon courrier en LRAR du 14 juin 2013 ayant pour objet : Régularisation des cotisations 2011 + 4ème trimestre 2012.

    Concernant les cotisations URSSAF 2011, le montant des cotisations définitives s’élève à 2 575 euros alors que j’ai payé les cotisations provisionnelles pour un total de 5 343 euros.

    Je bénéficie donc d’un crédit de 2 768 euros. Cette somme en trop perçu est en rétention injustifiée par vos services.

    En revanche, les courriers automatiques de relance alors que vous m'aviez assuré stopper, eux, fonctionnent très bien.

    Devant cette situation ubuesque, je n'ai d'autre choix que de continuer à payer vos appels et majorations en attendant que votre administration fonctionne de nouveau, ce qui n'est pas le cas depuis bientôt 3 ans.

    (...)

    Dumas ne pète pas les plombs en ressassant éternellement sur ObjectifEco, c'est la réalité, tout le temps, ça ne s'arrête jamais. Bon et il gère son mental (et son surmoi) pour ne pas sortir avec un flingue. ;)

  • Lien vers le commentaire Greg vendredi, 26 juillet 2013 08:08 Posté par G.

    Monsieur Dumas, vous avez parfaitement raison de dire que "c'est le corrompu qui tue notre société. Hélas on le trouve aussi bien chez le riche que chez le pauvre"

    Quel que soit le système mis en place, vous aurez toujours une minorité qui prendra le pouvoir pour s'en servir à leurs propres fins. Chez les communistes, c'étaient les membres du "parti". Dans une société purement libérale, avec un Etat réduit à peau de chagrin, ce seraient les responsables à la tête des grandes entreprises et des grands lobbys dans un système devenu mafieux, l'argent donnant tout pouvoir.

    Il est clair que l'Etat en France est dépensier et corrompu. Les affaires récentes le prouvent avec éloquence. Mais ne tombons pas dans le piège de croire que l'homme est bon par nature: le système libéral, laissé à lui même sans contre-pouvoir (sans vrai Etat), ne finirait pas mieux qu'un système communiste.

    Imaginons un pays où l'Etat s'en tiendrait au strict minimum, sans ingérence dans l'économie et avec un minimum d'impôts. L'argent se regrouperait comme je l'indiquais avant dans les mains d'un petit nombre d'individus. L'Etat n'étant pas là pour se méler des affaires, les affaires se règlereraient forcément de manière malhonnête (encore plus que maintenant): La corruption par l'argent deviendrait le maitre mot. Jettez un oeil aux USA, vous comprendrez le pouvoir des lobbys et de l'argent.

    Si vous édictez des lois pour réguler l'économie, ces lois seront "achetées" par les grands lobbys. Si vous n'édictez pas de lois, vous aboutissez à des monopoles et des abus. Le monopole étant la meilleure façon de plumer tout le monde, par exemple en appliquant des tarifs prohibitifs sur le système de santé: soit vous payez, soit vous mourrez...
    Sans régulation des salaires et conditions de travail, qu'est-ce qui empêchera une forme d'escalavgisme moderne par la "dette" de survenir? Jettez un oeil à l'histoire et à d'autres pays dans le monde. Je crois que monsieur DeReeper en a vu quelques exemples.

    Bref, il faut comprendre que toutes les dérives d'un Etat trop fort peuvent arriver et arriveront avec un Etat trop faible. Il n'y a pas de solution miracle: un juste équilibre, une mise en équilibre des égoïsmes et des risques de corruption. Un Etat trop corrompu peut être dénoncé et changé par le système privé. Un système privé trop corrompu peut être dénoncé par l'Etat. Les citoyens, eux, feraient bien de lutter contre la corruption de l'Etat (ce que vous faites), aussi bien que contre la corruption du système privé (ce que d'autres font).

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas jeudi, 25 juillet 2013 15:30 Posté par Henri Dumas

    Bonjour,
    Merci pour votre contribution, dont j'apprécie le niveau.
    L'impôt (re)distributeur est une légende dont nous sommes en train de mourir.
    Redistribuer n'est pas le rôle de l'impôt dont la seule et unique fonction est de pourvoir aux besoins qui ne peuvent être satisfaits que par un acte collectif. Ils sont très limités. Tout ce qui peut être produit par le secteur privé doit l'être, c'est du simple réalisme.
    Si l'on voulait imaginer une redistribution imposée, il faudrait un ministère de la redistribution qui n'aurait pour seule activité que de prendre l'argent aux riches pour le donner aux pauvres, ceci directement à l'exclusion de toute autre activité. Dans ce cas la redistribution serait une réalité et non l'excuse d'une gabegie étatique incontrôlable et incontrôlée.
    Cela aurait-il un intérêt ? Ce n'est pas évident, car il est certain que l'argent entre les mains des riches est soit placé soit dépensé, donc dans les deux cas redistribué.
    Une redistribution autoritaire serait-elle plus juste ? Rien n'est moins sûr. Par contre, nier l'importance du riche dans le développement économique d'un pays est une absurdité. 
    Ce n'est pas le riche, c'est le corrompu qui tue notre société. Hélas on le trouve aussi bien chez le riche que chez le pauvre, et c'est là que se situe le problème. Personne ne chasse le corrompu parce que tous, plus ou moins, le sont.
    Réfléchissez au fait que seul le libéralisme serait en mesure de nous redonner une éthique et confiance en nous. Cordialement. H. Dumas

  • Lien vers le commentaire Greg jeudi, 25 juillet 2013 08:36 Posté par G.

    Bonjour monsieur Dumas,

    Je crains que vos déboires avec l'Etat soient en train de vous égarer. Vous vous posez la question suivante, question que beaucoup de "gens aisés" se posent, sans pour autant trouver la vraie réponse:

    "En quoi le riche devrait-il payer plus cher les prestations communes, police, voirie, armée, justice, santé, etc…? "

    Pour trouver une "vraie" réponse à cette question, il faut creuser la réflexion jusqu'au bout.

    Tout d'abord, dans beaucoup de cas, l'argent attire l'argent. Sous l'effet du système de Dettes, de Prêts et d'intérêts (entre autres), celui qui a beaucoup d'argent peut vivre des fruits de ses placements. L'actionnaire profite des résultats des entreprises. Soit.
    Le souci, c'est que souvent, un investisseur avisé pourra ainsi faire croire sa fortune quasi sans limite. Plus il a de rentes, plus il peut les investir dans des placements lui apportant des rentes supplémentaires, etc...

    Cette concentration des ressources, au pire, retire l'argent des mains des classes moyennes et modestes. A trop vouloir obtenir de rentabilité, la base économique du pays (i.e les millions de consommateurs) est mise en péril. De même que Ford payait correctement ses ouvriers pour qu'ils aient de quoi acheter ses voitures, appauvrir la population d'un pays est une mauvaise idée.

    Mauvaise idée économique donc, mais aussi politique: des inégalités trop fortes sont le terreau des nationalismes et des extrêmismes les plus sanglants. Voyez en URSS ce qu'il est advenu...

    En résumé, les riches payentd d'avantage d'impôts car:
    - ils permettent ainsi une redistribution vers le peuple qui consommera, fera tourner la machine économique de masse.
    - ils soutiennent l'Etat, le système global, qui assure qu'il y ait une justice, la police, l'armée... entre autres.
    - ils évitent de semer les graines de révoltes sanglantes où ils pourraient tout perdre.

    Tout est affaire d'équilibre. Je ne parle même pas ici des aspects éthiques d'une redistribution "bien gérée", ni des autres aspects positifs d'avoir une population "vivant bien" (du point de vue de la découverte de gens doués dans la population, ce qui n'arrive pas dans un système trop inégalitaire...).