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Guillaume Dumans

Guillaume Dumans

2Bremans est spécialisée dans l’analyse du comportement des investisseurs. L’objectif de ce premier indicateur de Finance Comportementale est d’être utilisé comme outil d’aide à la décision dans les prises de position quotidiennes.

Le modèle est essentiellement centré sur le CAC 40, mais une transposition à d’autres indices ou à la paire EUR/USD est très simple et de nombreuses informations sur ces sous-jacents sont déjà collectées.

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L'influence de la météo sur les indices boursiers

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Nombre de commentaires : 3 réactions

Plusieurs études ont été menées afin d’étudier l’influence de la météo sur les rendements des actions. Le premier auteur à s’être penché sur la question est E.M. SAUNDERS jr. dans son article publié en 1993 . Il tente d’évaluer l’effet de la météo sur le comportement humain dans le domaine de la finance. L’intérêt de ses travaux est d’interpréter le facteur météo sur les brokers et traders et donc sur le prix des actions.

 

L’étude qu’il a réalisée porte exclusivement sur la ville de New-York pour les transaction enregistrées à Wall-Street. Il étudie l’évolution du DJIA (Dow-Jones Industrial Average ) et du NYSE/AMEX (New York Stock Exchange). SAUNDERS vise à démontrer que le taux d’ensoleillement est un des facteurs explicatifs d’un état d’esprit positif ou négatif.

 

Son étude s’échelonne du 1er janvier 1927 au 30 décembre 1989. Afin de quantifier les données météorologiques, l’auteur créé une échelle de 0 à 10, permettant d’évaluer le taux de couverture nuageuse pendant une journée, 0 étant une journée totalement dégagée et 10 un temps couvert et opaque.

 

Par la suite SAUNDERS jr. a synthétisé ses résultats sous forme de tableaux. Voir l'expérience

 

Au terme de l’analyse, il apparaît que seules les journées « extrêmes » influencent réellement les cours. En effet seules les journées très ensoleillées ou très couvertes ont eu un impact notable sur le marché. Parallèlement on a observé que l’investisseur se montre par nature optimiste et qu’il a ainsi une sensibilité à la hausse plus importante qu’à la baisse.

 

On observe, sur les tableaux présentés dans l’article, une corrélation probante entre la météorologie et l’évolution des prix des actions, celle-ci étant cependant moins évidente pour la période de 1983 à 1989.

 

SAUNDERS jr., cherchait à montrer que la variation des prix des actions ne saurait être uniquement basée sur des données économiques fondamentales et pertinentes. Cette étude probante sur la météorologie et sur d’autres effets comme l’effet ‘’week-end’’ (baisse des marchés le lundi), ou l’effet ‘’mois’’ (janvier ou juillet), a été réalisée dans le but d’intégrer ces facteurs comportementaux dans l’ « asset pricing » mais surtout de relativiser l’impérieux paradigme de la sacro sainte efficience des marchés.

 

Deux autres auteurs majeurs vont compléter cette première étude sur l’influence de la météorologie sur les marchés. D.A. HIRSHLEIFER et T. SHUMWAY, ont souhaité eux aussi tester l’influence d’un facteur exogène sur le comportement des investisseurs, c’est-à-dire sur l’évolution possible des marchés boursiers. Ils vont d’ailleurs, dans leur thèse de 2003, analyser la relation entre les conditions météorologiques et la performance des marchés des actions sur la période 1982-1997. Ils ont relevé une anomalie appelée « effet soleil » qui montre que les taux de rentabilité sont plus faibles les jours de forte couverture nuageuse et inversement.

 

Le postulat de départ est le même que pour SAUNDERS jr. : les conditions météorologiques affectent l’humeur des individus. Les auteurs partent du principe que le beau temps met les gens de bonne humeur, que celle-ci entraîne l’optimisme, et que, chez les investisseurs, l’optimisme se traduit par l’achat de titres en vue d’en tirer des profits. Dans ce contexte généralisé, les jours ensoleillés doivent, par conséquent, se distinguer par des rendements supérieurs.

 

Principe :

 

« Effet Soleil » → Humeur / optimisme → Effet positif sur les prix.

 

Voir leur expérience

 

Les conclusions de HIRSHLEIFER et SHUMWAY confirment la première thèse de E.M. SAUNDERS jr. : il y a bien une corrélation ntre le degré d’ensoleillement et les rendements positifs des actions observées. Dès lors, et si les coûts de transactions sont faibles, il est possible de dégager des rendements supplémentaires simplement sur base des prévisions météorologiques.

 

On peut en déduire les relations suivantes : par temps couvert, l’investisseur a tout intérêt à vendre à découvert, à l’inverse par temps ensoleillé, il lui est conseillé de prendre une position longue (positionnement à l’achat).

 

 

 

Guillaume Dumans

 

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3 commentaires

  • Lien vers le commentaire jctrader56 samedi, 30 juillet 2011 00:20 Posté par jctrader56

    Il a été démontré cent fois qu'il n'y avait aucune corrélation. Mais bon , il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. (surtout s'il n'a aucune connaissance statistique et croit n'importe qui ).
    Faudrait mettre le nez dans les stats et lire de bons auteurs ...!!!

  • Lien vers le commentaire balthazar vendredi, 29 juillet 2011 15:54 Posté par balthazar

    C'est amusant de rattacher le beau temps au seul optimisme . Le beau temps c'est aussi des gens qui sortent et consomment au lieu de regarder la télé. Un commerçant sait que lors d'une journée de pluie il aura moins de clients. Donc cela a un impact sur l'activité et l'economie et donc sur la bourse.