Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail

POUSSTOID'LA QU'JMYMETTE !

Audience de l'article : 4406 lectures
Nombre de commentaires : 3 réactions

La France est un pays d'entrepreneurs et de conquérants. Ce n'est pas un pays de bureaucrates collectivistes. Que s'est-il passé? Très simple, la France a été victime du syndrome du "pousstoid'là qu'jmymette". Ce syndrome se résume ainsi.

Monsieur TOTO, entrepreneur, crée une entreprise florissante. Lui, ou ses enfants, se reposent sur leurs lauriers. Dans l'entreprise un salarié, Monsieur ZOZO, zélé, travailleur, ambitieux, va s'investir et se faire remarquer. Monsieur TOTO va lui confier de plus en plus de responsabilités, jusqu'à accepter de l'associer. L'entreprise s'appellera la "société TOTO et ZOZO". Monsieur ZOZO prend son essor et exige, un peu plus tard, de changer le nom de l'entreprise en "société ZOZO et TOTO". Finalement Monsieur TOTO, perdant pied petit à petit, se laisse convaincre de partir et l'entreprise s'appelle alors "Etablissements ZOZO". Mais Monsieur ZOZO n'est pas un entrepreneur. Contrairement à ce qu'il croyait certaines qualités lui font défaut. Il se garde bien d'en confier la mission à d'autres, il se méfie de tout le monde. On comprend pourquoi. Petit à petit l'horizon des établissements ZOZO se rétrécit. L'entreprise à besoin d'espace, de largesse d'esprit et de liberté pour se développer. Monsieur ZOZO en manque cruellement. L'entreprise ZOZO va péricliter pour finalement disparaître. C'est le syndrome du  "pousstoid'là qu'jmymette".

C'est exactement ce qui est arrivé à la France.

Charles De Gaulle est un entrepreneur. Un entrepreneur guerrier, mais les  deux sont un peu liés. Nul ne peut faire la guerre sans esprit d'entreprise. De leur côté les entrepreneurs sont toujours un peu belliqueux. Charles de Gaulle est un homme de grande envergure. De ce fait ses réussites ou ses échecs sont de grande envergure.

Il pensait que la guerre avait été perdue par une administration française défaillante et non par les français eux-mêmes. Il appela de ses vœux à la mise en œuvre d'une école spécialisée pour former une administration performante. En 1945, portée sur les fonds baptismaux par les communistes au gouvernement, l'ENA fut ainsi créée. Arrivé tardivement au pouvoir, donc pressé, De Gaulle fit largement appel à l'ENA pour s'entourer. Mais il le fit en gardant sa confiance et leur place aux entrepreneurs, souvent anciens résistants. Il avait l'envergure nécessaire pour maîtriser ce corps de l'ENA sur-formé, terriblement prétentieux, dangereusement ambitieux. Rapidement les majors de cette école comprirent que la prise de pouvoir passait par la maîtrise de l'argent, donc de la fiscalité. Ils prirent les postes d'Inspecteurs Généraux des Finances. Ils noyautèrent Bercy. Les ZOZOS étaient dans la place attendant leur heure. De Gaulle parti, ils étaient impatients de prendre le pouvoir. Il leur fallut  attendre  la faiblesse de Pompidou, puis son décès pour, à l'aide d'une magouille typique des seconds couteaux, prendre le pouvoir à travers l'un des leurs, Valery Giscard D'Estaing, qui fut donc notre premier ZOZO. Il a introduit la période qui nous intéresse, le règne des "pousstoid'làqu'jmymette".

Les ZOZOS se caractérisent par une grande capacité à apprendre, une grande force de travail, mais une imagination  défaillante qu'ils dissimulent par une surabondance de prétention et une arrogance sans retenue envers ceux qui sont, eux, dotés d'imagination. Ce sont des ZOZOS pas des entrepreneurs, le socle de l'entrepreneur c'est l'imagination. Arrivés au pouvoir en 1974, les ZOZOS ne l'ont pas quitté depuis. Les dégâts sont visibles aujourd'hui. Hélas, sans que les français posent le diagnostic. Pour les aider à comprendre, deux exemples:

L'urbanisme et l'architecture. Précédemment libres ces deux activités ont été réglementées par Giscard. Concernant l'urbanisme, les règles qui l'emprisonnent ont favorisé la corruption et généré la pénurie. Résultat, les français ne peuvent plus raisonnablement espérer accéder à la propriété de leur habitation, la spéculation liée à la pénurie les en empêche. Concernant l'architecture, qui est un art et non une technique, l'emprisonnement de cet art a desservi l'architecture et les architectes. Ce n'est que monotonie architecturale pour tout le pays et ruine pour les architectes. En ces deux matières, la liberté et l'imagination de l'entrepreneur, parfois surprenantes ou incongrues, étaient largement préférables.

Le commerce. Encadré par la loi  Royer, bébé de l'ENA, le commerce est devenu difforme. Quelques obèses de la distribution et des maigrichons ailleurs. Mais, nous ne sommes pas au bout. La crise qui s'annonce et son lot d'énarques à venir ne peut pas manquer de nous faire passer par la case "Caisse des Dépôts" et "nationalisation de la distribution". Un rêve, j'en suis sûr, pour nos énarques. Alors là aussi je vous prédis la pénurie, la queue dans les magasins vides et  le peu de disponible à des prix inaccessibles.

Conclusion:

Chacun peut constater les conséquences de la prise de pouvoir par les ZOZOS. Peut-on inverser la situation, redonner le pouvoir aux entrepreneurs, rendre l'espoir à ce pays et son rang dans le monde. Rien n'est moins sûr. Les Inspecteurs Généraux des Finances, ZOZOS issus de l'ENA, ont pris le pouvoir économique total à travers Bercy. Ils haïssent les entrepreneurs. Ils les surveillent et les détruisent, à l'aide des services fiscaux, dès qu'ils font mine de s'approcher du pouvoir. Ils les transforment alors en boucs émissaires en les traitant de "capitalistes" ou encore de "libéraux", voir de "riches" ou de "fraudeurs fiscaux". II faudrait supprimer Bercy, qui est le siège des ZOZOS. Ce sera largement aussi dur que pour la Bastille en son temps. Alors, patience, après l'hiver le printemps, après la ruine l'espoir.

Cordialement. Henri DUMAS

Poster un commentaire

3 commentaires

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas mercredi, 19 octobre 2011 14:42 Posté par Henri Dumas

    @Geloule
    Votre exemple est réaliste. Je peux citer le même plusieurs fois. Quand la société se referme, l'intelligence profite ou s'échappe. Dans les deux cas la société est perdante. Il faut être dogmatique et intoxiqué pour ne pas comprendre ces choses simples. Seule la liberté est porteuse de création et de richesses. Merci pour votre commentaire. H. Dumas