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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Vous avez perdu 4% de pouvoir d’achat en cinq ans!

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Cette perte de pouvoir d'achat se traduit par 1 500 € par an de moins en « reste à vivre ». Cela reste un minimum.

C’est une excellente étude de « 60 Millions de Consommateurs »  qui arrive à ce triste constat.

Des chiffres qui englobent les fonctionnaires

Et encore, cette étude ayant défini des « moyennes », tient compte des fonctionnaires qui, au pire, sont à revenus constants (quoi que sur cinq ans, il bénéficient de « l’avancement à l’ancienneté », donc d’une augmentation de salaire). Les salariés du privé, de plus en plus victimes, à la fois de la précarité du travail, et, pour la catégorie « cadres » de la baisse des salaires, ont connu, sur la même période, une perte beaucoup plus significative de leur « reste à vivre ».

Des calculs qui ne tiennent pas compte de la progression du chômage

Les auteurs de l’enquête « ont d’abord calculé le revenu annuel moyen par ménage en incluant les revenus liés aux activités, au patrimoine et aux prestations sociales, et en déduisant les impôts directs et les cotisations sociales. Ils ont ainsi établi le revenu moyen à 37 517 € en 2009 et à 38 591 € en 2014, soit une augmentation de 1 074 € (+ 2,9 %). » C’est donc un calcul « à périmètre constant ». Le problème, c’est que, de plus en plus, et en particulier sur cette période, les situations des salariés du privé ne sont plus que rarement « à périmètre constant », mais extrêmement fluctuantes.

Des calculs qui ne tiennent pas compte de l’explosion fiscale

« Ensuite, ils ont étudié l’impact de l’évolution des prix sur le pouvoir d’achat, poste par poste, et pu calculer que l’inflation a emporté 2 570 € (– 6,9 %) au total. » Eh oui, 60 Millions de consommateurs n’est pas un syndicat ni un parti politique; du coup, ils font dans « l’éviction correcte ». Ils ne parlent pas des impôts et taxes. Bien sûr, me direz vous, prenant en compte le prix à la consommation, les « indirects » sont inclus. Certes, mais quid des directs? Quid de la fiscalisation des heures supplémentaires? Quid des impôts locaux? Quid de la CSG prise à la source? Quid du quotient familial? etc, etc…

Une paupérisation inéluctable?

« On s’aperçoit surtout que les dépenses dites « contraintes » – auxquelles il est, par définition, difficile d’échapper (logement, transports…) – augmentent plus vite que les dépenses « arbitrables ». Voilà le plus terrible : les ménages n’ont guère de prise sur leur situation budgétaire et se retrouvent souvent coincés par des factures sur lesquelles ils n’ont pas la main. » Et si, mais ce n’est pas le rôle de 60 Millions de consommateurs qui reste scrupuleusement dans ses prérogatives, on faisait en sorte qu les Français puisent gagner plus? Et si on mettait en place une politique économique dynamique créatrice d’emplois? Il faudrait pour cela que les idéologues, adeptes des théories de répartitions, comprennent enfin qu’un travailleur, même « mal payé » gagne plus qu’un chômeur, que le fait de ne plus être à la charge de la collectivité soulage celle-ci qui n’est plus obligée de lever autant d’impôts et taxes, paissant encore plus de reste à vivre qui, dépens », génère une activité, à son tour créatrice d’emplois etc etc… La paupérisation des foyers français n’est inéluctable que si restons dans la logique « répartitionniste » avec un Etat qui ponctionne toujours plus de la richesse nationale pour « répartir » afin de maintenir le peuple la tête hors de l’eau tout laissant la piscine se remplir.
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