Certains pays sont mieux parés que d’autres pour traverser la zone de turbulence que nous allons sans doute connaitre prochainement.
D’autres non, Objectif Eco passe à la loupe 8 pays susceptibles de craquer en premier à cause de leurs finances en cas de choc économique.
1. Brésil
La monnaie (le real) a chuté de 9% le mois dernier. Les brésiliens sont de plus en plus hostiles au gouvernement qui est en place, et à la politique économique qu’il mène.
2. Turquie
L’absence d’accord de gouvernement, près de deux mois après des législatives marquées par la perte de la majorité absolue pour le parti islamo-conservateur au pouvoir AKP, inquiète les spécialistes économiques. Les violences surtout concentrées jusque-là dans l’est du pays s’est généralisé et constitue là un réel facteur aggravant.
Le miracle économique un miroir aux alouettes
L’AKP est en pourparlers avec les sociaux-démocrates du CHP mais les tractations n’avancent guère et, d’après la Constitution, les discussions ne peuvent se poursuivre au delà du 23 août. M. Erdogan pourrait ensuite dissoudre le Parlement et convoquer un nouveau scrutin à l’issue incertaine.
3. Russie
La Russie se trouve dans une situation catastrophique, avec un produit intérieur brut en repli de 4,5 %, au deuxième trimestre. En pleine récession, aggravée par le boycott occidental en raison de la situation ukrainienne, elle subit une dévaluation du rouble qui génère une flambée des prix des denrées alimentaires.
Le déclin économique dans les provinces russes est beaucoup plus grave
Les dettes dans 83 régions du pays ont augmenté de 100% à 150% depuis 2010. Le ministre de l'économie russe a récemment affirmé que 60 de ces 83 régions sont en situation de crise profonde, et que 20 seraient en défaut de paiement sur leur dette.
4. Belarus
Le déficit budgétaire ne s’améliore pas en 2015. La Biélorussie, dont l'économie subit les effets de la crise en Russie, a enregistré une chute de 3,3% de son produit intérieur brut au premier semestre sur un an.
5. Grèce
L’ancien gouvernement, celui du conservateur Antonis Samaras, et l’actuel celui d’Alexis Tsipras, ont stoppé le programme de réformes économiques, cela a considérablement pesé sur ces chiffres. Fin juillet, les créanciers d’Athènes estimaient que le ratio dette/PIB risquait de grimper à 150 % en 2020.
Tensions politiques majeures
Le retournement aussi brusque qu’innatendu du gouvernement d’Alexis Tsipras à mis a dos quasi l’ensemble de la population… Ces tensions sociales génèrent une instabilité latente nuisible aux investisseurs étrangers.
6. Chine
Selon Jacques Attali, « la Chine n’est plus compétitive, au cœur d’une Asie dont nombre de pays s’éveillent à leur tour. L’Empire du Milieu n’a pas su, comme l’ont fait les Etats-Unis et le Japon en leur temps, créer des firmes de taille internationale, avec des marques mondiales. La catastrophe de Tianjin aggrave cette menace dans des proportions considérables, paralysant une ville de 15 millions d’habitants, l’un des premiers lieux d’exportation et d’importation du pays, et rappelant, après d’autres événements du même genre, combien ce pays souffre des censures que lui imposent les exigences d’un parti unique.
7. Malaisie
Devise en chute libre, scandale politique, chute des matières premières, fuite des capitaux étrangers : la Malaisie a connu en l'espace de quelques semaines, un ensemble de déconvenues, qui en font un des maillons faibles de l'Asie émergente. La devise Malaisienne, au plus bas depuis 1998 par rapport au billet vert, à 4,05 ringgits par un dollar.
8. Colombie