Parce qu'on ne gagne pas de l’argent avec. Contrairement à de nombreux actifs où on peut tirer profit avec des rendements ou dividendes.
L’intérêt des rendements à taux composés
Exemple, si un investisseur achète une action à 100 $ d’une société spécialisée dans la fabrication de jus de banane, il pourra espérer toucher un dividende de 10% soit 10 € par action. Avec ce gain, il pourra réinvestir l’argent autre part ! Dans l’immobilier ou des entreprises différentes ! Dans tous les cas, il gagnera avec cette société 300 € sur 30 ans.
Cela équivaut à un rendement de 300%.
Il aurait pu investir avec ces dividendes, de nouveau dans la même société de jus de banane ! Il aurait obtenu un retour sur investissement de 1 654% à titre de comparaison.

En se servant des gains antérieurs on peut générer des bénéfices futurs. Avec des dividendes réinvestis chaque année, sur 30 ans, 17.5 actions produiront en moyenne 175 € de dividendes annuels.
Autrement, l’action conservera un gain de 10€ annuel.
Le problème de l’or, est qu’il ne permet pas cette pirouette des intérêts composés. On ne peut pas, en effet, réinvestir ces bénéfices afin de générer plus de profit.
L’or, un miroir aux alouettes ?
Certaines périodes de l’histoire ont été favorables à l’or. Le métal jaune surpasse dans ce cas là bien souvent des actifs générateurs de revenus tels que les actions ou les obligations. Dans les années 1970, l'inflation rapide a augmenté la demande en or. Cela a participé à une hausse des prix de l'or de 400 $ l'once en 1976 jusqu'à 1500 $ l'once quatre ans plus tard.

La même chose est arrivée durant la crise financière de 2008-2009, au cours de laquelle les investisseurs ont fui les actions en faveur de l'or et d'autres types d’investissements plus sûrs. La demande accrue a provoqué une hausse fulgurante des prix, de moins de 400 $ l'once en 2 000, on est passé à plus de 1 600 $ l'once 10 ans plus tard.
Mais comme le montre le graphique ci dessus, ces envolées ne durent pas. Il faut pouvoir acheter et revendre au bon moment pour en profiter. Sinon, c'est fichu.
Donc en résumé, l'or ne produit pas de revenus. L'or protège, mais la protection doit être capturées rapidement et repose donc sur un sens incertain du timing de marché.
En terme d'investissement, il faut reconnaître que cet actif cumule les inconvénients.
Sans compter qu'en période de déflation, son cours chute lourdement. Or la déflation est le principal risque qui guette les économies industrialisées...