
Cela fait maintenant 30 ans que les obligations montent doucement, mais surement,
Pour savoir si « la bulle » obligataire est sur le point d’exploser il suffit d’observer le $TNX et le $TYX et depuis quelques semaines, les rendements Yield semblent vouloir dessiner un processus de bottomisation même s’ils demeurent à l’intérieur d’une tendance lourdement baissière depuis plusieurs années d’où la force de l’actif obligataire.

Le jour où la FED décidera de remonter ses taux (pas demain la veille) le TYX et le TNX s’envoleront et cela produira la fin du marché séculier des obligations voire même un krach en cas de hausse trop brutale. En fait, nous avons déjà connu cela en 1951avec derrière une explosion des actions.
Les trois photos qui suivent vont probablement en surprendre beaucoup d’entre vous alors prenez la peine de vous assoir et de respirer profondément, le choc pourrait être rude à supporter.
Voici l’évolution du $TYX de 1942 à 1960, lors de la période de déflation (comme aujourd’hui ?), de 1943 à 1951 les cours stagnaient, en 1951 ce fut l’envolée.

Jusque-là je vois que cela vous laisse de marbre voici donc maintenant le Dow Jones au même instant

OK, je constate que cela commence à vous titiller, que dire alors si on superpose les deux courbes celle de notre guide le SP500 et celle du TYX?

Bon, ceci dit soit le marché action anticipe déjà une hausse des taux d’où sa hausse récente (je n’y crois pas pour maintenant) soit une énorme bulle est en phase finale et nous risquons de connaitre un accident comme en 1987. À vous de faire votre choix…
J’ai utilisé le terme de déflation plus haut dans l’article, pour l’instant, c’est du côté des devises et des MP que cela se voit le plus, mais pour beaucoup d’économistes et non des moindres les actions vont subir le même sort avant de connaitre le retour de l’inflation par exemple Albert Edwards le responsable de la stratégie globale à la Société Générale qui en substance dans sa dernière missive dit ceci :

Au cours des quinze dernières années, la plupart des investisseurs ont refusé de considérer que les événements en Occident se déployaient de la même manière qu’au Japon dans les années 1990. Cependant, les derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis et dans la zone euro montrent que nous nous nous approchons à grands pas d’une situation de pure déflation à la japonaise. De même, les investisseurs refusent de croire que les actions peuvent baisser
dans un contexte d’assouplissement quantitatif généralisé. Ils ont tort.