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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Mes séances chez le fiscopsychiatre Pierre Lymam (Août 2016 n°1)

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Nombre de commentaires : 1 réaction
Je suis allé une première fois chez le docteur Pierre Lymam, fiscopsychiatre à Paris, dans le marais, non loin de la place des Vosges. J’ai eu l’occasion de vous en parler.

Ce n’est pas que ce praticien m’ait séduit, ni que son cabinet m’ait attiré, il est au rez-de-chaussée d’un immeuble si ancien que seul la providence le maintient debout et certainement pas les travaux d’entretien dont les derniers datent au moins de Napoléon 1°.

Non, j’ai pensé que le décalage entre ma vision de la vie et sa réalité actuelle méritait que je suive une thérapie, pour essayer de comprendre qui de moi ou de la société est malade.

Les quelques remarques de ce Fiscopsychiatre, en formation lors de ma première visite, m’ont permis de constater qu’il est, et sera, vraiment dans le moule. Alors pourquoi pas lui ? Un autre ne serait pas différent puisqu’ils seront tous formés par Bercy.

Voici donc, fidèlement rapportée, ma deuxième visite et ma première séance de psychanalyse chez cet étonnant praticien.

“- Bonjour M. Dumas.

– Bonjour docteur.

– Vous souhaitez vraiment engager une psychanalyse concernant votre aversion à l’impôt ? Vous pensez que cette aversion pourrait être maladive.

– Ne partons pas de travers docteur. Je n’ai aucune aversion à l’impôt. Je suis réfractaire à son énormité et à la manière injuste dont son encaissement est organisé et contrôlé. Ce n’est pas pareil.

– Qu’est-ce pour vous l’impôt en France M. Dumas ?

– Un moyen d’entretenir le plus grand cheptel au monde d’imbéciles, de fainéants et de corrompus.

– Nous allons devoir nous arrêtez là, M. Dumas.

– Mais non docteur, je plaisantais…..

– Ah bon. Je ne trouve pas cela drôle. Nous sommes là pour travailler et non pour plaisanter. Pour réduire votre phobie de l’impôt.

– Docteur je ne développe aucune phobie de l’impôt. Je vais même vous dire plus, dès que je gagne de l’argent, la première chose que je fais est de penser à l’impôt lié à mon gain et de le payer.

– Ce n’est pas ce qui parait lorsque l’on lit votre dossier fiscal.

– Et oui, c’est bien là qu’est le problème.

– M. Dumas je lis votre blog avec attention. Etes-vous conscient qu’il est subversif, que si aujourd’hui l’Etat, enfin Bercy (c’est la même chose), laisse ce blog ouvert, ne vous poursuivant qu’à la marge pour protéger ses contrôleurs, il faudra bien dans le futur que votre ton change. Les temps vont se durcir inévitablement. Vos prises de position ne vont pas tarder à être contraires à l’intérêt de la France, enfin de Bercy (c’est la même chose). Vous comprenez cela ?

– Pas vraiment.

– Vous reconnaissez quand même que l’impôt est légitime ?

– Soyons clairs docteur. Je reconnais que pour certaines actions collectives, précises, que les français ne peuvent assumer qu’en groupe, il y a un coût qui doit légitimement être supporté par tous.

– Nous sommes donc d’accord, l’impôt est légitime. N’avez-vous pas l’impression d’outrepasser vos droits de français lorsque vous laissez entendre que c’est vous qui décideriez des actions collectives que vous accepteriez de voir financées par l’impôt, que par ailleurs vous acceptez ?

– C’est-à-dire docteur, c’est quand même moi qui paie, alors si ce n’est pas moi qui décide, c’est qui ?

– Vous n’avez pas répondu à ma question.

– C’est parce qu’elle est mal posée.

– Je ne vous suis pas. Précisez votre pensée.

– Et bien docteur c’est très simple, vous êtes en train de me resservir la propagande officielle.

– Monsieur Dumas, nous n’allons aboutir à rien si vous ne faites pas preuve d’ouverture, de compréhension collective.

– Je ne vois pas très bien ce que vous voulez dire par “compréhension collective”.

– Tout simplement j’évoque le fait que le raisonnement de l’homme d’aujourd’hui ne peut qu’être collectif ou ne pas être.

– Nous entrons dans l’abstrait docteur, ce n’est pas l’espace de la science, même médicale, vous allez vous perdre.

– Revenons à ma question M. Dumas. Considérez-vous que vous avez seul la légitimité de décider des dépenses de Bercy (enfin de l’Etat, c’est pareil).

– Oui.

– Mais c’est absurde.

– Normal. Je vous ai déjà dit que votre question est mal posée.

– Comment la poseriez-vous, M. Dumas ?

– J’aurais dit : quelles seraient pour vous les conditions logiquement nécessaires pour aboutir à des autorisations données à Bercy pour engager l’argent des français? Comment surveiller la conformité de l’exécution des autorisations d’engagement données? Tout cela pour arriver à partager également un impôt contenu et juste.

– Si je comprends bien votre souhait, M. Dumas, ce ne serait plus Bercy qui vous contrôlerait, mais vous qui contrôleriez Bercy (enfin l’Etat, c’est pareil).

– Absolument docteur, c’est exactement pour cela que les français ont fait la révolution en 1789.

– 1789 c’est loin M. Dumas. Depuis la vie a changé, les français ont d’autres aspirations.

– Nous entrons dans le dur.

– Que voulez-vous dire par là ?

– C’est une expression familière pour dire que la discussion va se compliquer.

– Je sais cela M. Dumas. Je voulais dire : qu’est ce qui va se compliquer ?

– Eh bien je sens que l’idée de contrôler les dépenses de l’Etat et de Bercy ne vous séduit pas.

– Bien sûr que si M. Dumas, mais les dépenses de Bercy (enfin de l’Etat, c’est pareil) sont déjà actuellement parfaitement surveillées et contrôlées.

– Ah bon, par qui ?

– Mais par Bercy (enfin l’Etat, c’est pareil).

– Docteur, ce ne peut pas être celui qui dépense qui contrôle les dépenses.

– Pour une personne privée, évidemment M. Dumas. Mais Bercy (ou l’Etat, c’est pareil) n’est pas une personne privée. Personne n’a la légitimité de contrôler Bercy (ou l’Etat, c’est pareil), Bercy n’est pas contrôlable parce que Bercy n’est ni contestable ni soupçonnable, tout simplement.

– Mais là docteur, vous rigolez. Vous idéalisez. Mais Bercy (ou l’Etat, puisque vous dites que c’est pareil), c’est pas de l’idéal qu’il dépense tous les jours, c’est des sous, des sous réels, triviaux, ordinaires, qu’on a gagnés en suant comme des fous, qu’il a fallu qu’on donne, qui nous manquent terriblement. Vous comprenez ça, docteur.

– Là n’est pas la question.

– Mais si, là est justement la question.

– Très bien, nous en reparlerons la prochaine fois M. Dumas.”

Ainsi s’est terminée cette première séance. Pas facile.

Bien cordialement. H. Dumas
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire midahuen steave dimanche, 07 août 2016 12:00 Posté par steelskeel

    je sens qu'il n'a pas fini de transpirer sous les coups de boutoir de vos questionnements. eh oui c'est dur d'admettre que bercy doit etre controlé par ceux qui se saignent pour financer ses fredaines. Bercy est justement soupçonnable et doit pouvoir etre contesté sur des preuves (bien sûr) car derriere bercy, il y a des hommes corruptibles par essence et engoncés dans leur logique corporatiste. et notre docteur de maniere semble valider cette logique de secte!