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titi

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Tous les commentaires de ce membre (45 publications)
D'accord avec vous à court terme du moins. C'est probablement la raison qui a poussé le gouvernement à la mettre en place : aucun impact économique immédiat si ce n'est électoral (faire plaisir à une partie de l'électorat de gauche, ainsi qu'à une partie de sa majorité, couper l'herbe sous le pied des parties plus à gauche, etc...).
Mais quand on arrivera à la fin de la foire et qu'il faudra compter les bouses, hé bien, ce seront d'autres personnes aux manettes probablement, donc OSEF.

Un des arguments de M. Bénard me parait, toutefois, légèrement fallacieux : celui qui consiste à dire qu'en période de contraction, un locataire peut faire jouer la concurrence. Théoriquement et d'un point de vue strictement économique : oui, mais en pratique, cela signifie devoir déménager, ce qui est à la fois coûteux, compliqué et pénible (sauf pour les nomades qui ont peu d'affaires), de façon exponentiel en fonction du nombre d'affaire qu'on possède. Ce n'est pas un décision qu'on prend simplement pour gagner quelques dizaines d'euros par mois à mon avis et les cycles immobiliers étant longs, il faut généralement longtemps pour y parvenir.
Donc je ne pense pas qu'un propriétaire bailleur prenne énormément de risque, au contraire, je pense que, quand il a un locataire et que les loyers baissent ensuite, il va plutôt être protégé contre la baisse (bon, ce n'est valable que pour les biens un minimum familiaux évidemment). J'ajoute que, en ce qui me concerne, les locations autour de moi ont plutôt tendance à baisser alors que l'indice IRL progresse (très doucement, certes), ce qui est plutôt très bon pour un bailleur et que d'une manière générale, même en cas de hausse, l'IRL progresse également (peut être moins vite mais quand même).
On ne doit pas vivre tout à fait sur la même planète. La croissance américaine, achetée à prix d'or par du QE depuis de nombreuses années et un déficit ahurissant est "solide" et basé "sur de bons fondamentaux" ??!!
Avec les sérieux doutes entourant la réalité du chômage aux US et son corollaire : la montée de la pauvreté dans la classe moyenne, les risques de bulle autour des gaz de shistes et la rentabilisation des investissements colossaux consentis (et je ne parle même pas des problématiques écologiques), l'énorme dette étudiante, et j'en passe. En plus, les derniers chiffres ne sont franchement pas bons et font plutôt état d'un ralentissement.

Et si le point central de votre démonstration est le fait que le bund et son équivalent français sont passés de rien à presque rien... C'est vrai que ca fait 30% d'augmentation, mais il faut aussi voir la valeur faciale. On est tellement rentré dans l'épaisseur du trait qu'il faut 3 décimal pour en décrire les variations. je suis d'accord qu'il y a un effet non négligeable, mais ce n'est pas une raison pour l'hystériser.

Vos chiffres pour les USA sont en désaccords avec ceux de l'OCDE (pour la France, on parle d'épargne brut et non net) :
OCDE (2014), « Taux d'épargne des ménages - prévisions », Économie : Tableaux-clés de l'OCDE, No. 7.
DOI : http://dx.doi.org/10.1787/hssv-gr-table-2014-1-fr
On y voit aussi que le Japon est en pleine décollecte et que des pays pas spécialement en difficulté comme la Nouvelle Zélande, le Canada ou les pays bas ont un taux d'épargne similaire à celui des USA. Qu'en conclure?

Cela dit, votre point de vue est intéressant. Dans une note de Patrick ARTUS http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63558, Natixis souligne le fait que les pays sortis par le haut d'une consolidation budgétaire dans les années 90 (avec forte réduction du déficit public) ont tous combiné une dévaluation monétaire avec une baisse du taux d'épargne des ménages.
Par ailleurs, la note insiste sur le fait que ce niveau épargne est souvent la réponse des ménages au vieillissement, à une pression fiscale forte (et d'une ampleur incertaine) ou à la peur de l'avenir (chômage).

Donc d'un point de vue théorique et strictement financier, on pourrait dire que les USA tentent de suivre une voie qui a marché dans le passé et que la réponse des ménages est probablement celle attendue : augmentation de la consommation stimulée par une relative confiance dans l'avenir et une pression fiscale faible.
Cela étant dit, je partage votre avis sur la consommation excessive et abrutissante qui sert de modèle aux USA et sur le fait que les chiffres du chômage sont probablement insincères. Je ne pense pas que cette voie soit la bonne, mais je ne vous rejoins pas totalement dans votre raisonnement.

Concernant la France, je m'interroge sur la nature exacte de l'épargne en question.
Ca ne vaut rien d'un point de vue statistiques, mais un rapide tour d'horizon personnel me permet de voir qu'avec environ 15% de cash économisé (+ ou - 2% en fonction des années), je fais parti du top de mon entourage (catégorie CSP+ surreprésenté, les catégories inférieurs n'épargnent presque rien dans mon entourage et sont souvent locataires). Les autres sont essorés par leur prêt immobilier (je suis locataire) et économise très peu de cash (même s'ils ne sont pas à 400€ près).

La définition de l'INSEE laisse entendre que les investissements immobiliers font partie de cette épargne. C'est cohérent avec le fait qu'ils considèrent l'achat immobilier de sa résidence principale comme un investissement (et que ca sort du calcul de l'inflation, etc...) et non une dépense de logement. Du coup, ce n'est peut être pas très étonnant qu'on arrive à un tel pourcentage. Mais c'est un trompe l'oeil (tout comme le montant du patrimoine des ménages qui est massivement investi en immobilier).
Quoiqu'on pense des prix de l'immobilier, il s'agit de toute évidence d'un investissement illiquide qui ne permet pas de faire face à des dépenses immédiates imprévues. Je ne serai donc pas surpris qu'on ait, en France une réponse similaire, modulo les différences de coût de la vie et les spécificités propres à ces pays. On est quand même assez loin de l'épargne de précaution dont vous parlez.

Je vous trouve un peu dur, ce n'est pas parce qu'il n'a pas raison (ou pas tout de suite) que son raisonnement est faux ou fallacieux. Personne ne peut prédire l'avenir, on peut juste émettre des hypothèses et les étayer par des raisonnements et des faits. C'est ce que fait Charles et on n'est pas obligé d'être d'accord avec son raisonnement. D'ailleurs, il avait des contradicteurs, notamment sur les cours de l'or, dans les commentaires.

Je trouve, cela dit, cet article précis moyen car il confond immigration et accueil de réfugiés. Même pas besoin d'aller plus loin, tout le reste de l'argumentation s'écroule. C'est dommage.

Sur le volet de la prostitution, je suis plutôt d'accord, il est assez ridicule de constater que certains considèrent qu'il s'agit d'un gain masqué (et le rajoute pour augmenter artificiellement son PIB) quand d'autres font dire quelque chose de totalement inverse aux chiffres. Et c'est vrai que le montant avancé, rapporté à chaque prostitué est suffisamment énorme pour susciter le doute.

En fait, on en revient toujours à la même chose, la manipulation des aggrégats financiers ou comptables, ou des études économiques, par des gens qui ne les comprennent pas (mais font semblant) et qui sont censés les vulgariser ou par des menteurs qui exploitent la méconnaissance général à leur profit, aboutit toujours à ce genre de paradoxe apparent et idiot et participe de la désinformation générale.

Même si la donnée de départ est bonne, si le raisonnement est faux, le résultat a toutes les chances d'être faux également.

Bonjour,

En bon connaisseur du secteur, je vous conseille de vérifier vos chiffres pour éviter la décrédibilisation de l'article. Il y a bien longtemps que Free (ou plutôt le groupe Iliad) emploie plus de 1500 employés. Il sont en fait plus de 7000, probablement pas loin de 7500. Et SFR n'a jamais eu 15000 employés mais plutôt autour de 10000 et même 9000 aujourd'hui (je parle avant la fusion avec Numéricâble), il suffit d'aller voir les publications officielles.

Par ailleurs, il faut mettre en parallèle les différences fondamentales entre les 2 opérateurs : Free qui basiquement ne gère pas de réseau ou presque et SFR qui gère un réseau (fibres notamment) très étendu avec toutes les contraintes techniques que cela suppose. Enfin, Free est complètement absent du marché de gros des télécoms contrairement à SFR, idem pour le marché entreprise. Et qui dit marché à adresser en plus, dit nécessairement effectif en plus, et pas seulement pour faire de la vente, car il faut gérer un système d'information plus complexe, un réseau plus complexe où cohabitente des flux différents, etc...

C'est la raison pour laquelle les effectifs ne sont pas les mêmes, ainsi que le chiffre d'affaire (24Mds d'un côté et 4Mds de l'autre). Même en tenant compte de la fusion SFR-Numéricâble on ne dépasse pas les 11000 salariés et l'ensemble des remarques ci-dessus demeurent valable.

Ce n'était pas la comparaison la plus pertinente de vos articles...
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