
Balthazar
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La Suisse pourrait se retrouver un peu dans la situation des Etats Unis après la guerre : de l'argent plein les coffres et un environnement dévasté. Elle pourrait alors faire une sorte de plan Marshall : prêter aux états contre des certains avantages, profiter d'une sotuation de créancier pour se positionner au mieux pour l'avenir. Je crois que c'est exactement la stratégie de la Chine avec les Etats Unis. Elle a plein de dollars. Si les Etas Unis plongent (ce qui pour moi n'est pas acquis) elle pourra faire le chevalier blanc.
Il faut tout de même voir que ni la Suisse, ni la Chine, ni les Etats Etats Unis après la guerre ne pourront ou n'auraient pu fonctionner en vase clos. Le mieux à faire est/était donc de profiter de la situation plutôt que de l'ignorer.
Me vient une question : la BNS ne ferait-elle pas mieux d'acheter des titres de participation ou de l'immobilier avec ses euros plutôt que des créances incertaines ? Le peut-elle statutairement ?
Je peux suggérer une réponse à cette question :"Comment la BNS se débarrassera-t-elle de tous ces euros en cas de besoin ?". >> Elle pourra acheter des actifs tangibles tels que immobilier, participation dans des entreprises fortes dans leur secteur. L'europe, malgré ses problèmes, n'est tout de même pas dépourvue de toute richesse. Même après une guerre qui l'a ruinée elle a montré qu'elle avait encore des ressources. La Suisse étant elle-même un élément de cette Europe avec laquelle elle est, de fait, interconnectée et sans laquelle elle ne serait peut-être pas aussi aisée, au moins du point de vue de la finance.
Vos articles sont vraiment supers.
Quand c'est bien construit, bien expliqué, comme vous le faites, ça rend les connaissances, memes déjà acquises, beaucoup plus évidentes donc "instinctives"
Un grand merci.
Et si en fin de compte l'euro ne devait jamais remonter (donc si les economies des PIGGS+France ne devaient jamais remonter), la BNS fera une croix sur son stock d'euros (qui ne vaudra plus grand chose) et laissera le FS filer à la hausse.
Peut etre que la BNS n'est pas si stupide qu'en apparence.
Le FS s'apprecie parce que les autres monnaies se dévaluent pour des raisons de fond et lutter contre cela est effectivement idiot car c'est vain et même contreproductif.
Mais il y a aussi une cause plus conjoncturelle : la fuite des capitaux grecs, espagnols, italiens, français ...
Cela, est probablement temporaire. En effet, meme si ça peut prendre dix années à se régler, une fois que ces pays accepteront de raisonner avec la réalité de l'économie plutot qu'avec des escroqueries intellectuelles, ces capitaux ressortiront de Suisse pour se réinvestir dans ces pays qui auront recouvré la raison.
En attendant ce deuxième phénomène n'est pas du à un véritable rehaussement économique de la Suisse, mais plutot à un abaissement de celui de ses voisins et cela lui porte préjudice car il ne traduit pas la réalité economique de la Suisse mais celle de ses voisins. Elle peut y perdre dans un sens et dans l'autre : perte de compétitivité monétaire brutale du fait de la déflation induite par la recherche du FS, puis inflation lorsque les FS sont moins recherchés (pour au final revenir au point de départ). Meme si on finit toujours par retrouver un point d'équilibre au final, ces variations peuvent etre préjudiciables entre temps car trop brutales pour un petit pays comme la Suisse.
Et de toute façon, ce que fait la BNS ne lui coute strictement rien (elle paie les euros stockés à partir de rien) et elle pourra décider à tout moment de racheter ses FS contre des euros. Il y a donc un risque nul (... sauf si elle se mettait à jouer avec les euros stockés auquel cas je deviendrais très critique car là, la BNS prendrait le risque de perdre les euros nécessaires au rachat des FS qui se baladent).
@ sgrnsg
Develloppez votre argumentation svp.
On (je) ne vous comprend pas
Le problème avec le communisme c'est que ceux qui y croient et ceux qui s'y opposent, ne parlent pas exactement de la même chose.
Ceux qui y croient (et qui nient rarement les attrocités faites - par ailleurs comparables à celles des nazis) disent que le communisme qui a fait naître l'URSS, la Chine, la COrée du Nord, etc .. , n'est pas une application du communisme mais une utilisation du communisme (pas celui de Marx - mais le communisme "idéal") à des fins dictatoriales.
Et je crois qu'ils ont raison sur ce point.
De l'autre côté, les opposants au communisme font facilement le raccourcis de dire que le communisme est en lui-même un drame absolu. Ce qui revient à faire un raccourcis d'idée et est donc mal compris ou accepté par ceux qui croient au communisme. Car pour ceux qui y croient, le communisme est synomyme d'entreaide. Donc associer communisme et horreur est en toute logique un non-sens. Ca revient à dire à leurs yeux : "aider, c'est pas bien ...". D'où les frictions.
Or ce que dénoncent les opposants au communisme sont les moyens pour assurer cette entre-aide : la "solidarité" imposée, qui, elle, conduit effectivement à des abérations voire à des drames.
Je crois donc qu'il serait plus juste et efficace d'éviter ce raccourcis et de rappeler :
- que certes, le communisme (de masse) prone l'entre-aide mais dans les faits, il conduit presque toujours à donner le pouvoir à un fou qui commet les pires attrocités. Et que pour le moins, il convient d'être extrêment prudent avant d'avancer le communisme comme une solution,
- que le communisme de Marx est en lui-même une attrocité puisqu'il veut remplacer une dictature (celle des bourgeois) par une autre (celles des ouvriers). Sans compter que de tous temps on a pu constater que la violence engendre la violence.
- que les sociétés "communistes" (en fait des sociétés avec une entre-aide directe forte) qui ont fonctionné étaient nomades, très petites et aux conditions de vie difficiles. Pas sûr que nos communistes accepteraient cela.
- qu'une société sans inégalités n'est pas forcément meilleure à vivre, que ce n'est pas l'égalité qui crée le bonheur, mais plutôt des choses comme l'amitié, l'accomplissement de soi, l'aide aux autres, valeurs qui ne sont pas incompatibles avec d'autres systems politiques
Comme vous avez raison ! :)