Petite discussion hier avec une collègue de travail. Il y a deux ans, elle a acquis, avec son mari, une énorme maison d’architecte. Un bien hors-norme, avec piscine intérieure, un parc qui sert de jardin, des m2 habitables à ne plus savoir qu’en faire. Bref, un coup de folie qu’il a fallu rénover. Pour pouvoir en profiter pleinement.
« Aujourd’hui, c’est clair, on va se calmer »
Il y a moins de deux ans, cette jeune maman et son homme entrepreneur n’en menaient pas large devant les banquiers. En effet, son mari ne cessait d’investir. Dans la pierre évidemment. Il possède une cinquantaine de garages, une dizaine d’appartements… et pas de revenus fixes Imaginez la tête du banquier quand ils lui ont appris qu’ils avaient acquis un bien à plus de 300 000 euros, qui nécessitait plus de 150 KE de travaux. Rien que le prix de la toiture, qui fuyait, dépassait le coût de n’importe quel studio en province…Bref, je me souviens de sa réflexion : « On nous a obligé à solder quelques crédits immobiliers pour pouvoir emprunter et effectuer les travaux sur notre résidence principale. Aujourd’hui, c’est clair, on va se calmer. On n’a plus les moyens d’acheter… »
Où se trouvent ces perles ?
C’était, je le rappelle, il y a deux ans. En ce début d’année 2013, nouvelle conversation, qui a rapidement tourné vers… l’immobilier. « Oui, mon homme a racheté un deux-pièces« , a-t-elle lâché. Eh oui, ce garçon ne peut s’en empêcher. D’autant qu’en hiver, son activité est mise en sommeil (il travaille dans le domaine des piscines). Il a donc le temps de dénicher quelques perles.Où ? Pas dans les très beaux quartiers. Il continue à investir dans des zones dites sensibles, de réaménagement urbain. Pas très glamour. Mais vraiment porteur. Ses investissements sontTOUJOURS rentables, les loyers couvrant (largement) le crédit. Beaucoup d’investisseurs ne se déplacent pas dans ces quartiers (attention, ce n’est pas une zone de non-droit non plus). « Des appartements propres et rénovés trouvent rapidement des locataires« , éclaire ma collègue. Ces biens ne sont jamais vacants bien longtemps. « Car situés près de la rocade« , ajoute-t-elle. Ce ne sont pas de grands ensembles (pas plus de 3 ou 4 étages), ils séduisent les personnes qui n’ont pas de gros revenus. « Des étudiants ou des jeunes actifs« .
Mais pourquoi continuer à investir, en ces temps de crise ? « Qu’importe, répond cette journaliste. Les taux sont historiquement bas et la rentabilité restera, quoi qu’il arrive, fort appréciable« . N’est-ce pas le plus important ? Aux grincheux, qui n’attendent qu’une baisse générale pour se lancer, méditez. Pas trop longtemps, car pendant que vous doutez, les vrais investisseurs s’enrichissent…