Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Gilles Lerat

Gilles Lerat

Ingénieur de formation, j’ai sauté dans le bain de la création d’entreprises dès ma sortie de l’école. Je me suis spécialisé dans la sécurité informatique. Après avoir revendu ma société à un groupe informatique, je me suis dirigé vers le cinéma, ce qui n’est peut-être pas la meilleure option, compte tenu de l’environnement économique actuel.

Je suis à la fois émerveillé en permanence par les prouesses technologiques actuelles et extrêmement inquiet des défis qui nous attendent sur les plans énergétiques, économiques, et surtout sur le plan démographique.

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 6

Audience de l'article : 10542 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 7

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 6

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 5

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 4

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 3

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 2

Créer une SSII en France et réussir - dossier spécial partie 1



Etape 5 : pensez différent !


Vous allez penser différemment en matière de communication d’entreprise et de développement business.

En matière d’entreprises, vous pouvez communiquer de manière différente sans pour autant vous ruiner. Je suis admiratif de la manière dont la société "Michel & Augustin" arrive à communiquer gratuitement, même si je ne les suis pas sur la façon dont ils se mettent en avant.

Personnalisation.

Personnaliser l’entreprise, c’est notamment la valoriser aux yeux de ses interlocuteurs (partenaires, fournisseurs, clients, salariés,…). 
Il y a 4 moyens peu onéreux, d’y arriver :
  • Personnaliser les signatures d’emails de ses salariés.
  • Personnaliser la musique d’attente du standard téléphonique ou bien la musique d’attente des téléphones portables des collaborateurs de l’entreprise.
  • Offrir à ses clients les plus fidèles des clés USBs, des petits calendriers de bureau, des logiciels co-brandés avec l’éditeur, … ou tout autre produit que les clients seront amenés à utiliser fréquemment.
  • Mettre en ligne une carte de vœux ou bien une présentation vidéo de l’entreprise sur Youtube ou bien Dailymotion.

La personnalisation de l’entreprise développe sa notoriété auprès notamment des clients qui la connaissent déjà. Elle ne doit pas être négligée.



Créer une filiale à l’étranger.


Contrairement à ce que l’on croit, créer une filiale à l’étranger n’est pas un apanage de grand groupe industriel.

Je pense que la création d’une filiale, même virtuelle, à l’étranger présente de nombreux avantages pour une startup :
  • Elle améliore significativement l’image de marque de l’entreprise auprès des fournisseurs, des clients, des salariés,… et aussi des acquéreurs potentiels.
  • Elle ne coûte pas si chère, si elle est bien pensée en amont.
  • Elle permet de faire des économies si elle est implantée dans un pays en voie de développement pour lequel la main d’œuvre est significativement moins chère.
  • Elle permet de gagner plus facilement de nouveaux marchés, ceux du pays sur lequel elle est implantée, qui permettront potentiellement de combler le manque de dynamisme de la zone euro.

La zone Asie Pacifique apparait actuellement comme la zone la plus dynamique pour les 15 prochaines années. Les besoins en informaticiens notamment en Australie seront assez significatifs (même si le futur immédiat risque d'être plutôt négatif pour ce pays confronté au ralentissement de la Chine).
  • Elle permet de disposer de subventions à la fois en France (bien que celles-ci aient tendance  se raréfier) et, le plus souvent, de la part du pays hôte.

On parle bien ici de créer une filiale ex-nihilo, et pas de racheter une société déjà existante, ce qui est une opération nettement plus risquée.

Concrètement, pour une petite société de services informatiques,  la création d’une filiale consiste à :

  • Embaucher une personne originaire d’un pays étranger ou qui souhaite s’établir à l’étranger.
  • Travailler un certain temps avec cette personne pour qu’elle s’imprègne des méthodes de la SSII et pour établir un climat de confiance.
  • Proposer à cette personne l’établissement d’une filiale dans des conditions dans lesquelles la SSII française détient au démarrage la majorité du capital
  • Développer ensemble une stratégie de développement dans le pays concerné.
  • S’entendre sur le reversement de dividendes ainsi que la prise en charge des dépenses initiales.
Il est tout à fait possible d’établir des conditions de long terme dans lesquelles la personne établie rachète progressivement sur un horizon de 3 à 5 ans le solde de la société qu’elle ne détient pas encore.

L’intérêt est de « caper » les dépenses de départ de la maison mère dans le capital social de l’entreprise créée.

Outre les avantages indiqués plus haute, l’opération de création d’une filiale à l’étranger est un « boost » significatif pour la confiance du dirigeant, un peu dans la même veine que l’obtention d’un gros contrat.

Attention toutefois : la création d’une filiale à l’étranger a un coût qu’il convient de bien estimer au préalable.

La création d’une filiale à l’étranger ne peut pas être envisagée avant que l’entreprise n’ait fait la preuve de sa viabilité sur son marché domestique. On parle ici de 3-5 ans d’existence au minimum, sauf exception.

La création d’une agence en région est une excellente alternative à la création d’une filiale à l’étranger.



Offrir à vos employés de travailler au choix chez eux ou au bureau.

Plutôt que d'offrir un choix binaire à vos salariés, à savoir du 100% chez vous ou à la maison, laissez leur le choix de panacher en fonction de leurs envies, avec un minimum de 20% de leur temps en entreprise, pour conserver malgré tout la sensation d'être dans une société. Et bien entendu, cette option ne sera accessible qu'à la fin de la période d'essai.


Payer les primes de vos salariés d'une manière ... exotique.

Vous pouvez éventuellement proposer à vos salariés de leur payer leurs primes en jours de congés, en stock-options (BSPCE) ou plutôt en attributions gratuites d'actions (plus attractives fiscalement), voire pourquoi pas en or, ou en bitcoins.
Il est malgré tout préférable de ne pas proposer l'essentiel du salaire sous une forme exotique, notamment pour ne pas se retrouver en train d'expliquer vos choix à un contrôleur URSSAF.

 
Offrir à vos salariés de calculer eux-mêmes leur salaire.

C'est une option que j'ai vraiment voulu mettre en place, même si la règlementation en place en France, ne s'y prête pas, à mon avis.
Par contre, il devrait être possible de proposer à vos salariés, une fois passée la période d'essai, la possibilité de calculer eux-mêmes le montant de leurs primes. 
Bien entendu, cela ne vous dispensera pas en tant que dirigeant d'avoir calculé la prime à laquelle ils pourraient prétendre.
L'esprit humain est ainsi fait que la plupart des salariés auront peur de surestimer leur salaire (ou leurs primes) et qu'ils préféreront prendre des primes modestes plutôt que de paraitre trop ambitieux, surtout que ces primes sont calculées en avance de phase, à savoir sur l'année en cours.


Trouver un moyen d'intégrer les envies de vos salariés et le business.

Google propose à chacun de ses salariés de passer 20% de leur temps sur des projets personnels. Certains de ces projets sont ensuite intégrés aux offres de l'entreprise. Ce fut le cas pour le projet Gmail,  ainsi que pour Google News.
Sans parler de donner 20% de leur temps libre à chacun de vos salariés, peut-être est-il temps de demander à chacun de vos collaborateurs ce qu'ils souhaiteraient faire si vous, le dirigeant, leur donniez plus de latitude.


Transformer votre société en SCOP (Société Coopérative et Participative)

Je ne sais pas pourquoi plus de créateurs d'entreprises n'utilisent pas, en France, ce mode de fonctionnement.
Pour être notamment qualifiée de SCOP, les salariés coopérateurs doivent détenir au moins 51% du capital de l'entreprise.
La SCOP présente de nombreux avantages visibles (verser davantage de participation que dans les entreprises classiques, ce qui réduit d'autant l'impôt sur les sociétés) et moins évidents (notamment en cas de contrôle fiscal). 
Je dirais que l'avantage principal est dans le fait d'attirer et de retenir les salariés les plus compétents, qui sont souvent également les plus indépendants.



L'objectif de toutes vos démarches de personnalisation est avant tout de vous donner un facteur différenciant fort, de manière à retenir vos salariés clés, sans avoir besoin de les surpayer par rapport au marché




Poster un commentaire