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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Pouvoirs occultes et pouvoirs légitimes

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Il n’est pas de lecture ou de conversation sans que revienne systématiquement l’idée de pouvoirs occultes, de complots, locaux ou planétaires. La plupart du temps, ces pouvoirs occultes supposés sont supérieurs pour celui qui les évoque, ce sont des banquiers, des politiciens et des hommes d’affaires qui sont accusés de tirer les ficelles. Plus rarement, ils sont inférieurs, c’est alors la révolte souterraine imaginée des gueux, des immigrés, des Roms ou autres catégories en dérive de société, voire même des syndicats ouvriers.

Ouvrir une réflexion sur le sujet s’impose.

Pour moi, il n’est que deux pouvoirs, celui de la force et celui de la dette.

Le pouvoir par la force

Tout le monde le connait. Il découle des muscles ou des armes, en un mot de la contrainte physique. Il y a déjà fort longtemps qu’il est prohibé pour l’individu. La norme veut qu’il soit volontairement confié à un gouvernement et équilibré par le droit, lui-même mis en œuvre par la justice. Ce type de pouvoir n’est jamais occulte, son exercice est évidemment visible de tous. Par contre, il peut être illégitime ou excessif. Celui qui l’exerce peut l’avoir pris, justement déjà par la force, sans l’accord du groupe à qui il l’impose.

Personne ne peut échapper au pouvoir de la force, tel qu’il s’exerce dans la société dont il fait partie.

Le pouvoir par la dette

Celui-ci est le plus vicieux. Il s’agit de soumettre l’individu par le biais du pouvoir donné au créancier en vue d’obtenir que son débiteur rembourse ce qu’il lui doit. Ce pouvoir est beaucoup moins visible et totalement relatif. Peu nombreux sont ceux qui exposent leurs dettes. Les dettes ont de multiples facettes. La plus simple est la dette financière.

Les plus compliquées sont les dettes morales ou de société. Que doit-on à nos parents, à nos enfants, à l’Etat, à son pays, à la planète ? Tout et rien, c’est selon ce que l’on croit ou ce que l’on nous impose.

Le créancier moral n’est souvent qu’une abstraction, la dette qui lui est due est encaissée par ses représentants auto-déclarés. Il en est ainsi pour Dieu et pour une grande partie de la solidarité.

Ce pouvoir est en général librement accepté, ce qui ne manque pas de surprendre l’observateur objectif que je suis.

L’un de ces pouvoirs peut-il être occulte ?

C’est peu probable. Pour s’exercer ces pouvoirs demandent un préalable : ils doivent avoir été soit captés soit confiés. Aucune de ces deux conditions ne peut passer inaperçue.

Si le pouvoir par la force est usurpé, tout le monde s’en aperçoit et chacun est libre de résister ou de s’incliner, même dans le cas ultime où la résistance serait synonyme de mort assurée. Si le pouvoir par la force a été confié avec l’accord de la majorité la situation n’est pas différente, son exercice normal n’a pas de raison d’être contesté, mais ses excès éventuels peuvent et doivent être critiqués, faire l’objet d’une légitime résistance, quelles qu’en soient les conséquences.

Quant au pouvoir par la dette, nul n’est obligé d’emprunter ou de se laisser persuader qu’il est débiteur d’une dette morale inexistante. Le préalable universel de la dette est son acceptation par le débiteur. Ou, pour le moins, la conscience de cette dette par lui, même s’il la trouve mensongère et inacceptable.

De tout cela il résulte que le pouvoir ne peut pas objectivement être occulte.

Le pouvoir peut-il être illégitime ?

Là, c’est une évidence, le pouvoir tend inévitablement vers l’excès, et, dès qu’il est excessif, il devient illégitime.

Cela est tout particulièrement vrai lorsque les deux pouvoirs s’associent et c’est malheureusement le cas la plupart du temps. En effet, le pouvoir par la dette cherche le concours du pouvoir par la force et réciproquement.

Mais, tout cela n’est pas occulte et chacun de nous a accepté, en préalable, ce que personnellement je considère comme inacceptable, à savoir de renoncer à son propre pouvoir et de le confier à d’autres. Que ce soit la force en espérant qu’elle s’exercera à son profit, que ce soit la dette en espérant qu’il en tirera profit.

La dérive vers les pouvoirs totalitaires

Donc, l’idée de pouvoir occulte n’est pas acceptable, elle ne sert qu’à nous disculper d’avoir confié le pouvoir à d’autres ou d’avoir eu la lâcheté de les laisser le conquérir sans notre consentement.

Par contre, la survenance de pouvoirs totalitaires est plus insidieuse.

Pour moi, le pouvoir totalitaire découle de l’association des deux pouvoirs de la force et de la dette.

Ainsi, par exemple, les écologistes sont totalitaires. Ils s’efforcent de nous persuader d’une dette par rapport à l’univers et tentent de conquérir le pouvoir de la force pour nous imposer cette dette, qui nous engagerait pour toujours.

De la même façon, lorsque les banquiers nous imposent une dette que nous n’avons pas décidée, contractée à notre insu par nos représentants légaux et qu’ils emploient la force qui est entre les mains de ces derniers pour nous imposer son remboursement, ils sont totalitaires.

Bercy est le type même du pouvoir totalitaire. Bercy se proclame, à grand renfort de propagande, le garant de la solidarité et à ce titre nous impose une dette fictive qu’il recouvre à l’aide de la force que nous avons confiée à l’Etat pour tout autre chose, il le fait au mépris de tous nos droits. Bercy est un tyran qui s’est imposé sans aucun égard pour la population. Lutter contre Bercy est lutter contre le totalitarisme, c’est un devoir pour chacun de nous

Conclusion

Il n’est pas de pouvoir occulte pour un observateur un minimum attentif.

Par contre, la survenance de pouvoirs totalitaires est constante et doit faire l’objet d’une lutte de tous les instants pour les contrer.

Pour cela, il suffit de refuser toute dette qui ne soit pas indispensable ou réelle, qu’elle soit économique ou morale. Puis de ne pas imaginer que la force pourrait s’exercer librement et violemment, sous la seule réserve qu’elle serait utilisée exclusivement à notre avantage personnel, cela est illusoire et malsain.

Dans la plupart des cas nous sommes les responsables directs des excès des pouvoirs collectifs, soit que nous les ayons confiés à tort à des personnes incompétentes ou mal intentionnées, soit que nous ayons négligé de les exercer nous-mêmes.

La grande force du libéralisme est justement de confier la plus petite part possible du pouvoir aux autres, d’en garder pour soi la plus grande partie. Sa faiblesse est que cette façon de faire implique d’assumer la responsabilité de nos actes, ce que très peu d’hommes sont prêts à accepter.

Bien cordialement. H. Dumas
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