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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Perte d'altitude pour les gilets Jaunes, le crash n'est pas loin, dommage.

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Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, les Gilets Jaunes ne sont pas le début d’un événement sociétal mais sa fin.

La fin de l’acceptation par les français de la pression bureaucratique qui les étouffe. Depuis quarante ans la bureaucratie, au motif de nous rendre service, s’est introduite dans notre vie privée à des niveaux jamais atteints, semblable à ceux de l’inquisition.

Cela se traduit à minima pour tous par une réglementation délirante, accompagnée d’un pouvoir exorbitant donné aux fonctionnaires chargés d’appliquer sur le terrain cette bureaucratie. Ce pouvoir est journellement utilisé par eux abusivement

Cela se traduit pour les classes moyennes par la contestation de leur propriété privée socle de leur vie, et la captation de l’intégralité de leurs revenus ne leur permettant plus de s’élever dans l’ordre social ou d’y élever leurs enfants.

Cela se traduit pour les plus pauvres par la fin de l’ascenseur social qui les bloque définitivement au niveau de la misère. Les ponctions faites sur leurs salaires par les charges et les impôts indirects empêchent toute augmentation différentielle, font d’eux une masse homogène dont ils ne peuvent pas sortir, annihilent tout espoir de simple survie.

Cela se traduit pour les plus riches qui acceptent la connivence par un partage festif de ce qui reste du gâteau entre eux, les fonctionnaires et les élus. Mais, avec l’instabilité qui va avec ce type de contrat révocable à l’humeur. Pour ceux qui refusent la connivence ils doivent choisir entre l’exil ou la dépossession fiscale.

Cela se traduit enfin par un outil d’oppression au service de ces folies à mi-chemin entre le KGB et la Stasi : Bercy et ses Services Fiscaux. Une fiscalité qui tue journellement des milliers de personnes impunément.

Un ras le bol

Majoritairement les français ne veulent plus de ces abus technocratiques et fiscaux qui leur gâchent la vie, c’est ce rejet qui leur a fait accepter la violence des Gilets Jaunes.

Mais les français ne sont pas encore arrivés au point où ils pourraient clamer leur souhait de liberté haut et fort, s’associer à la violence des GJ, tant l’engeance technobureaucratique a lessivé leurs cerveaux depuis tant d’années.

Elus, presse, éducation nationale, intimement liés aux fonctionnaires ou fonctionnaires eux-mêmes, rabâchent à longueur de journée que sans la bureaucratie, l’avalanche de lois, le principe de précaution, le nivellement économique, la France serait Bornéo, la jungle.

Ils osent prétendre que l’individu ne doit pas exister en tant que tel, qu’il doit se fondre dans la masse. Être transporté comme du bétail, sauf s’il sait faire de la trottinette ou du vélo. Être Logé « entassé » dans des tours pour économiser la terre, sauf s’il habite un logement de fonction de la république. Dépendre en tout de l’Etat et de ses fonctionnaires qui savent mieux que lui ses envies ou ses besoins. Être esclave de l’Etat, donc d’eux.

Ils prétendent que la nature de l’homme est mauvaise, mais qu’eux sont en mesure par leurs lois abondantes de la canaliser.

Ployant sous cette avalanche de fausse morale technocratique les français doutent de la légitimité de leur propre vie, c’est un comble.

Mais, à force de discuter entre eux sur le net, ils ont fini par comprendre leur situation, ils ne la veulent plus.

Ils ont adoubé les Gilets Jaunes à cause de cela. Ceux-ci ont été la résultante apparente du rejet dominant invisible de la dictature bureaucratique.

Au début tout était parfait, au fil du temps tout s’est détraqué.

Les Gilets jaunes n’ont pas compris deux choses : qui ils représentent et qui ils sont.

Parce que ceux qui les soutenaient ne sont pas naturellement violents ou agitateurs, les gilets jaunes ont fini par les oublier.

Parce qu’ils ont oublié leurs soutiens ou mal compris la pensée qui les portait, ils ont cru que leur réalité du moment était l’intégralité de leur mission.

Ils ont alors pensé que la violence et leurs statuts personnels pouvaient triompher.

Mais triompher de quoi ? De problèmes personnels ? Ce n’était pas l’enjeu du débat.

L’enjeu était sociétal

C’est tout le corps social qui ne veut plus de la technobureaucratie.

Hélas pour les Gilets Jaunes cette dernière a compris le message, elle se fait discrète, elle a senti le vent du boulet. Du coup, naturellement frileuse,  la masse qui soutenait les Gilets Jaunes sans se montrer, ne les soutient plus. Elle est momentanément rassurée.

Mais rien ne change. Ce n’est pas Macron, pape du système technobureaucratique, qui va être en mesure de redonner aux français la liberté qui leur manque tant, qu’ils n’osent pas réclamer mais qu’ils désirent secrètement.

L’idée de rupture portée par les Gilets Jaunes est définitivement installée, la liberté est en route, les fonctionnaires ont perdu, ils le savent.

Les Gilets Jaunes vont rentrer chez eux, pour certains ce sera dur. Notamment pour ceux qui y auront laissé des sous, pour ceux qui vont retomber dans l’anonymat. Pour tous qui avaient trouvé ici l’ambiance fraternelle de l’action et à qui elle va manquer.

Qu’ils ne désespèrent pas, la prise de conscience, cette partie du combat qui grâce à eux a été décisive, en ouvre un autre.

Maintenant que l’envie de liberté est publiquement partagée grâce à eux, il va falloir la conquérir.

Ceux qui comprendront que la liberté ne passe pas par davantage d’Etat, davantage de nivellement, davantage de fausse protection ruineuse, mais au contraire par moins d’Etat, moins de nivellement, moins de fausse protection ruineuse, ceux-là seront du combat à venir. Il va falloir qu’ils oublient les clairons de Mélenchon et de Le Pen, qu’ils entendent le froissement discret du peuple qui les a portés et qui est prêt à les porter de nouveau en son temps.

Nous reverrons les Gilets Jaunes, pas tous probablement.

Bien à vous. H. Dumas
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