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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Les ajouteurs de mensonge

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En 1882, Nietzsche publie “le Gai savoir”, dans lequel on peut lire :

“Lorsque l’on commença, en France, à combattre, et par conséquent aussi à défendre les unités* d’Aristote (*unités théâtrales : temps, lieu et action), on put voir une fois de plus ce que l’on peut voir si souvent, mais que l’on n’apprécie pas de voir : – on inventa des raisons mensongères pour justifier l’existence de ces lois, simplement pour ne pas s’avouer que l’on s’était habitué à la domination de ces lois et que l’on ne voulait pas voir cette situation changer. Et c’est là ce qui se produit au sein de toute morale et de toute religion dominante et ce qui s’est toujours produit : les raisons et les intentions qui soutiennent l’habitude lui sont ajoutées par mensonge lorsque certains commencent à contester l’habitude et à demander des raisons et des intentions. C’est en cela que réside la grande malhonnêteté des conservateurs de toutes les époques : – ils sont des ajouteurs de mensonge.”

142 ans plus tard, ce texte n’a pas une ride.

La religion dominante en France, en 2014, est “l’Etat Providence”.

Cette domination est le fruit de l’habitude, elle ne correspond plus à la société d’aujourd’hui où les contacts directs entre les individus que permet internet ont complètement changé la donne du lien social. Celui-ci ne passe plus forcément par la structure rigide de l’Etat, par son omniprésence, bien au contraire.

Par ailleurs, le coût non maîtrisé de l’Etat providence reporté exclusivement sur les apporteurs de richesses les détruit ou les fait fuir, appauvrissant ainsi l’ensemble social.

Or, nos hommes politiques, tous formés à l’Etat providence, en tirant revenus, pouvoir et notoriété, sont les conservateurs de ce système, pendant qu’un nombre de plus en plus important de français “contestent l’habitude et demande les raisons et les intentions”.

Tous nos politiques sont conservateurs, que ce soit les centristes, les socialistes, les extrémises de gauche ou de droite, les écologistes, ils n’ont à nous offrir que la continuité de l’habitude. Chacun a la prétention de nous présenter sa version de cet“Etat Providence“. En réalité elles sont toutes identiques.

A ceux qui leur demandent pourquoi ils ne proposent pas autre chose, ils mentent, ils ajoutent mensonges sur mensonges à longueur de communication, prétendent qu’il ne peut pas y avoir autre chose.

Il n’est pas improbable que leurs mensonges puissent aller jusqu’à affirmer que l’objet même de leur déstabilisation : internet, doive être mis sous leur surveillance, voire entravé ou même interdit à terme.

La question qui se pose est donc : la population acceptera-t-elle les mensonges des politiciens conservateurs ou prendra-t-elle conscience de sa nouvelle situation et ira-t-elle seule vers une organisation libérale à partir du lien social que représente internet, des possibilités d’organisation politique qu’il permettrait ?

C’est le défi des années à venir.

Le conservatisme de toute la classe politique, de ses inféodés, presse, communicants, affairistes corrompus établis en monopoles, etc… imposera-t-il ses mensonges ? Pour le moment c’est cette version qui prime.

Cependant, beaucoup de français pressentent que l’ambiance dans laquelle on les fait vivre est mensongère. Ils perçoivent que les choses pourraient être autrement, mais personne ne leur propose une alternative, parce que personne n’en a pensé une.

L’alternative passe par le libéralisme, pas celui avec lequel on les effraie qui serait fait de requins affairistes et assoiffés d’argent, celui de la liberté de penser et de s’organiser autour de cet extraordinaire lien social que peut et devrait être internet.

Or, c’est tout l’inverse qui nous est seriné jour après jour. Il ne se passe pas une journée sans que soient signalés à grands cris d’orfraie tels ou tels excès d’internet, pendant que ses avantages journaliers stupéfiants sont passés volontairement sous silence. Malgré cela, les français se rencontrent, se parlent et apprennent à se connaître sur le net.

Une course de vitesse est engagée entre les mensonges de tous les politiques conservateurs qui refusent le changement et mentent à la population pour conserver les choses en l’état et la vérité vers un changement possible et nécessaire qu’entrevoient certains d’entre nous, qui passe par le net.

Il manque, pour l’instant, un début de construction rationnel, visible et compréhensible pour le plus grand nombre, de ce que pourrait être une organisation politique et sociale structurée à partir de la modernité, à partir d’internet.

Cette nouvelle organisation politique et sociale serait fatalement beaucoup plus légère qu’aujourd’hui, inévitablement moins couteuse et laisserait à chacun beaucoup plus de temps et de liberté.

Pour qu’elle naisse, il suffirait que les mensonges des conservateurs cessent, mais ils ne cesseront pas tant qu’il y aura une majorité pour les croire. C’est pourquoi, encore une fois, la transition risque de se faire dans la violence, la ruine et la mort, mais elle se fera, c’est inexorable.

Rien ne change dans ce beau pays, ce sont toujours les plus cons et les plus pourris qui ont le pouvoir : les conservateurs de droite et de gauche, confis dans l’habitude, réunis dans un même mensonge destructeur de progrès. Espérons en demain et souhaitons l’arrivée de progressistes libéraux, s’il en existe en gestation.

En attendant, pourquoi ne pas créer un “Think tank” qui réfléchirait, sans tabou, à cette inexorable mutation politique ? Je suis candidat à l’intégrer, appelons-le : “Sans Eux et Entre Nous”. Le SEEN.

Bien cordialement. H. Dumas
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