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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Le secret d'Etat, la vie privée

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J’ai toujours trouvé inacceptable l’idée du secret d’Etat.

La base du secret d’Etat est le procès d’intention, l’idée que le citoyen est, à priori, coupable d’intrigue contre l’Etat. En fait, l’Etat pense qu’une partie de ses activités serait soit combattue soit utilisée contre lui par ses détracteurs, tant il est peu sûr d’œuvrer pour le bien public.

Alors que l’on nous fait croire que nous sommes, à travers la démocratie, les décideurs de nos destins, chaque jour qui passe nous permet de constater que l’Etat nous cache l’essentiel de ses décisions, de ses actions et de leur réalité.

Aujourd’hui, c’est le pompon.

Voilà nos grands stratèges qui, non contents d’exiger le secret d’Etat, exigent, en plus, un droit à la vie privée. La plus grande part de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils disent et de ce qu’ils font, devrait nous être inconnue. Le secret d’Etat ou le droit à la vie privée, ou les deux, occulteraient la réalité. Ne passerait ces filtres que la bonne parole dont nous devrions nous contenter. Genre Corée du Nord.

Il faut être sérieux.

Lorsqu’un petit gars, en se rasant le matin, pense qu’il pourrait prendre en mains le destin du pays, il est évident qu’il accepte de ne plus s’appartenir. Ce don de soi à l’Etat, implique, pour sa durée, la suppression de toute vie privée, l’abandon total de sa personne de ses pensées, jour et nuit, au service de l’Etat, à notre service.

Je ne suis pas calotin, mais ils devaient prendre exemple sur le pape Benoit XVI qui, face aux pressions de sa charge devenues trop envahissantes, eu la délicatesse de démissionner.

On ne peut pas être pape à moitié, pas plus que le président ou l’élu d’un Etat démocratique. La transparence ne se négocie pas. Elle n’est pas réservée à ce qui arrange l’élu et transformable en opacité à sa demande.

Oui, les enregistrements de tout ce qui est dit à l’Elysée sont publiables, non sa pensée n’appartient pas au Président de la République pendant son mandat, elle nous appartient. Ce n’est pas l’histoire qui me contredira.

Il en va différemment, lorsqu’il est redevenu un homme ordinaire

Sur ce point, il est vraiment scandaleux que les français et leurs avocats puissent être placés sur écoute, quel qu’en soit le motif.

Il faut savoir que si la Justice en est réduite à ces extrémités, dignes de la Stasi, c’estqu’elle accepte le principe du mensonge à la barre des tribunaux.

Ce mensonge est inacceptable. Tous ceux qui s’expriment devant un tribunal devraient le faire en étant tenus par la vérité. Ils devraient être lourdement condamnés lorsqu’ils sont pris en flagrant délit de mensonge. En acceptant le mensonge à la barre, la Justice se met elle-même dans l’impossibilité d’être rendue.

Comment rendre la justice si l’on n’a pas au préalable fait ressortir la vérité ?

Cette acceptation du mensonge à la barre des tribunaux est grotesque, elle génère une justice qu’à juste titre les français jugent sourde et aveugle à leur soif d’équité, elle installe la paranoïa chez nos magistrats, elle aboutit à la fourberie et à la menace à travers les écoutes téléphoniques et les gardes à vue.

Tout cela est largement insatisfaisant.

Voilà donc notre presse tout émoustillée par le scandale, mais quel scandale ?

Oui, les français ont droit à leur vie privée, mais à l’exclusion de ceux qui, pour une raison ou pour une autre, pénètrent dans la sphère publique, donc se mettent en position d’avoir des comptes à rendre à tous.

La responsabilité et la transparence doivent être la norme lorsque l’on implique les autres dans ses propres actions, en général et tout particulièrement lorsque l’on est spécifiquement mandaté par eux.

Donc, la vie privée s’arrête ou commence l’implication des autres. Sans quoi, aucune vie en commun n’est possible, puisque, dissimulés, les actes ne peuvent être jugés, laissant ainsi la place à toutes les tromperies possibles.

Alors, qu’ils arrêtent de nous bassiner avec leur vie privée juste destinée à nous cacher leur turpitudes, ou alors qu’ils limitent ces turpitudes à leur usage strictement personnel, sans aucune implication des autres.

Bien cordialement. H. Dumas
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