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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La personnalisation du capital

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Les grandes questions, qui animent le monde politique français, sont les suivantes :Qui sont ces capitalistes qui détiennent le capital ? Le méritent-ils ? Pourquoi eux ? Pourquoi pas nous ?

L’adage qui dit : “A question con, réponse con” a tout lieu de s’appliquer ici.

En réalité, qu’importe le fait que le capital soit entre les mains de machin ou de truc, qu’importe qu’ils le préservent, le dépensent, le perdre ou le fassent fructifier.

Le capital est impersonnel, il est la transposition matérielle, la concrétisation, d’une activité économique globale qui, par essence, est initialement une pure projection intellectuelle.

Le lion n’a que faire de l’économie. Il dort, il se reproduit. Quand il a faim, il se lève et dévore la gazelle qu’il peut attraper. Si ses forces déclinent, il échoue et ne tarde pas à mourir de faim. Il n’y a pas de projection intellectuelle dans la vie du lion.

Ramené à son minimum, l’homme pourrait être comparable au lion. Mais alors, sa faible constitution ne lui laisserait pas beaucoup de chance de survie.

C’est pourquoi, les hommes se sont réunis en société, plus ou moins évoluées mais toutes intellectualisées. Cette intellectualisation a donné jour à l’échange, puis, assez rapidement, à la division du travail, qui a elle-même engendré le progrès, jusqu’au point actuel qui déborde les hommes les plus simples. L’ensemble du fonctionnement de ce type d’organisation s’appelle l’économie.

Donc, l’homme est un acteur économique. Cette activité, qui tend à se multiplier à l’infini, a besoin d’un marqueur, c’est le capital.

Plus l’économie est conséquente, efficace, plus le capital est important. En clair, plus l’organisation sociale est efficiente, plus elle génère un capital conséquent.

Ce capital est-il réparti équitablement ? En réalité, en feignant d’analyser les détenteurs du capital, c’est la question que posent, et surtout se posent, nos analystes, champions des questions connes.

Ce n’est pas la première ni la dernière fois que cette question est posée. Indépendamment de son apparente légitimité économique, elle découle simplement de l’envie qui taraude certains et des monstruosités que cette envie peut déclencher.

En fait, cette question présuppose que, si la réponse est non et elle l’est, on soit capable de répartir le capital autrement. Or ce n’est pas le cas.

Ce n’est pas le cas parce que le capital n’est ni le but ni le moyen qui sous-tend l’économie. Il n’en n’est que la conséquence, le marqueur et l’outil.

L’économie vise à satisfaire, par le biais de montages intellectuels plus ou moins équitables aboutissant à des échanges, les besoins vitaux ou superficiels des hommes qui composent une société, voire plus largement des sociétés amies.

Le capital est indissociable de l’acte économique social lui-même indissociable de la division du travail, peut importe qui le possède, puisque celui-là ne le possède pas.

Le capital n’appartient pas à ceux qui croient le posséder.

C’est ce que, en règle générale, ne comprennent ni ceux qui en sont éphémèrement les dépositaires ni ceux qui souffrent de ne pas l’être.

Que ce soit tel homme ou telle famille qui possède un capital conséquent, tel dictateur ou telle structure d’Etat, le capital n’est qu’illusion.

La réalité c’est l’échange pour lequel il a servi de marqueur. L’échange est le fruit d’un montage purement intellectuel aboutissant à diviser les contraintes de la vie.Le capital est l’enfant de l’échange, et non son géniteur comme il peut le laisser croire, et comme certains veulent le croire à tout prix.

Nombreux sont ceux qui souhaiteraient pouvoir posséder le capital sans avoir accompli au préalable le ou les actes réels et concrets qui justifient sa possession.

Ils prennent pour prétexte le fait que certains possèderaient une trop grande part du capital, voire même possèderaient cette part sans aucune raison valable.

Ils ne prennent pas la peine de démontrer la raison qui justifierait qu’eux-mêmes auraient plus de légitimé à posséder le capital.

Tout cela n’est qu’une vision éphémère des situations, sans égard pour le passé, sans imagination pour l’avenir, en gros sans respect du temps qu’ils ramènent à leurs simples et uniques pulsions.

Or, l’économie étant globale, tout particulièrement aujourd’hui où elle est même mondiale, le temps n’est pas le même pour elle et pour un simple individu.

Le capital est en expansion automatique du fait de l’augmentation massive des échanges, sa répartition est liée aux interventions des différents acteurs, maisl’inertie de cette répartition peut donner l’illusion d’inégalité.

Ramené au temps de l’histoire, de la vie des sociétés, le capital est justement réparti entre les sociétés, entre les familles, entre les hommes efficaces ou les Etats performants.

C’est une folie de prétendre répartir arbitrairement, ou par la force, le marqueur de l’économie qu’est le capital. Sans lui l’économie n’a plus de boussole, plus de direction, le crash n’est pas loin. Il serait tout aussi suicidaire de décerner le titre de champion mondial de football indépendamment des résultats sur le terrain.

Quel qu’en soit le détenteur, le capital ne lui appartient pas définitivement, il n’est que le marqueur instantané et éphémère de l’économie. Ce n’est pas parce qu’un mur fait dix mètres, que le décamètre appartient au mur.

Bien cordialement. H. Dumas
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