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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La liberté individuelle : un mythe ?

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Au XVIIIème siècle, en même temps que les puissances européennes prennent la mesure des immenses territoires à leur portée en Amérique du Nord, leurs élites entrevoient l’idée de liberté individuelle.

Cette idée va trouver à s’épanouir naturellement à l’occasion de l’organisation de la société vierge qui va conquérir l’Amérique du Nord.

Les choses seront plus complexes dans la vieille Europe entravée par une tradition millénaire de soumission des individus.

Notamment en France où la conquête de l’idée de liberté individuelle, portée par exemple par le milliardaire Lafayette, dut passer par l’échec cuisant de la révolution pour n’aboutir que bien plus tard, au cours du XIXème et au début du XXème siècle.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cette notion de liberté individuelle ? Pas grand chose, il faut bien l’avouer.

La question existentielle qu’elle pose est la suivante : la liberté individuelle est-elle le foyer de la délinquance, sa matrice ?

Hélas, pour la plus grande majorité la réponse est oui.

C’est ainsi que la masse des personnes défilant derrière Hollande à l’issue du terrible drame de Charlie Hebdo ne défilait pas réellement pour la liberté individuelle mais pour que soit contrainte celle des futurs assassins, tels qu’ils les imaginent dans leurs fantasmes.

De la même façon, de nombreux économistes pensent que c’est la liberté économique individuelle qui génère les escrocs, banquiers notamment.

La pensée commune est d’affirmer que toute déviance découle d’une trop grande liberté individuelle, et que restreindre celle-ci résoudra le problème. Cela est totalement faux.

D’abord dans la pratique,

Toutes les sociétés liberticides génèrent une organisation massive de la délinquance, qui en leur sein s’officialise.

Alors que ce constat est exposé aux yeux de tous dans le monde, la majorité fait mine de ne rien voir.

Ensuite dans la théorie,

Il est clair que ce n’est pas la liberté individuelle qui engendre la délinquance mais bien elle qui en est la première victime.

C’est la difficulté de défendre la liberté individuelle qui permet à la délinquance de voir le jour, pour finalement finir par prendre le pouvoir en participant à la réduction de la liberté qu’elle accuse d’initier ses propres turpitudes.

Pourquoi, contre toute réalité, en est-il ainsi ?

Parce que le pouvoir parait indispensable à l’organisation sociale et qu’il est l’ennemi naturel de la liberté individuelle.

Ainsi, plus l’homme de pouvoir aura la prétention d’organiser la société, au motif de la protection des individus, plus il sera liberticide et arrivera à l’exact inverse.

Il n’est pas de bon berger pour celui qui ne souhaite pas vivre en troupeau.

Alors que la liberté individuelle, ce bien précieux, d’une grande fragilité, est au fronton de tous les partis politiques, en réalité ils n’ont de cesse de la restreindre tant elle est incompatible avec leur objet.

C’est ainsi que pour chaque déviance mise à jour — et c’est quotidien — qui pourtant découle d’une carence de la protection de la liberté individuelle dont l’Etat prétend se charger, nous sommes immédiatement soumis à une restriction de liberté, approuvée parait-il par la masse silencieuse et votée comme un seul homme par nos députés.

Objectivement, ce constat est désespérant.

En quoi les hommes épris de liberté individuelle ont-ils leur part de responsabilité dans ce fiasco de leur ambition ?

En rien, contrairement à ce que l’on veut leur faire croire.

Car, si l’homme libre se prend à imposer sa liberté il accède au pouvoir et, de facto, il édicte des règles qui, enfreintes, vont jeter les bases de la délinquance qui elle même engagera la glissade liberticide.

Conclusion

La liberté individuelle est bien un mythe. Comme Icare, l’homme se brûle en tentant de s’en approcher.

Après le capitalisme, Internet fut un formidable rêve de liberté individuelle, les deux sont en voie de digestion par le collectivisme qui colle aux basques de l’homme, cet animal grégaire.

Bien cordialement. H. Dumas
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