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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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L'imbécile impôt progressif sur le revenu

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Rien n’est sans doute plus nuisible à une société que l’impôt progressif sur le revenu.

Il déresponsabilise de la dépense publique une grande partie de la population — plus de 50% de celle-ci en France — ce qui rend, dans une démocratie où la majorité s’impose, tout contrôle de la dépense publique impossible.

Il sert de protection aux fortunes en place qui elles seules peuvent le reporter sur leur clientèle la plupart du temps captive. Il ne gêne donc pas ces fortunes.

Il massacre les jeunes pousses économiques en les privant du réinvestissement indispensable de leur bénéfice, excessivement capté par l’impôt progressif pendant leur phase ascensionnelle.

Enfin, au motif de redistribuer le capital il le terrasse puisqu’il produit de la pauvreté que, in fine, les plus humbles partagent plus que les autres.

Tout faux.

Pourquoi, dans ces conditions, cet impôt imbécile est-il si prisé des économistes ? C’est une question qui me fascine.

Que les politiques le soutiennent, je peux le comprendre. Son aspect démagogique, son apparence d’équité, mais surtout la fausse gratuité qu’il fait miroiter aux humbles alors qu’il est évidemment inclus dans les produits ou services que leur procurent ceux qui le subissent, ont tout pour plaire aux prestidigitateurs professionnels de la politique.

Bien que comparaison ne soit pas raison, je vous propose d’imager mon propos.

Nous sommes en 1968, un homme qui sera mon ami créé son premier Centre Leclerc. J’assiste et je participerai intensément, en tant qu’architecte, à cet extraordinaire évènement que sera l’arrivée de la grande distribution.

A cette époque, l’organisation de la distribution vit encore sur les traces de la pénurie liée à la guerre. Grossistes, demi-grossistes et intermédiaires divers s’interposent entre le producteur et le consommateur. Cette chaine lourde coute environ 30% du prix des produits de consommation.

La grande distribution explose le système. Ce n’est pas sans violence, politique bien sûr, mais aussi physique. Les Centres Leclerc sont réputés à cette époque pour ne pas fuir le coup de poing, d’abord contre les extrémistes du petit commerce, puis contre les pétroliers.

Laissons là l’aspect sociétal, évoqué simplement au titre d’exemple d’une novation majeure non organisée à sa naissance comme toutes les novations, revenons à ce qui nous intéresse : l’économie et l’impôt progressif sur le revenu.

Le succès alors de la grande distribution est phénoménal, un magasin normal voit son stock tourner en une semaine et demie. Or, à cette époque les fournisseurs, après avoir d’abord refusé d’alimenter en produit les grandes surfaces, finissent par les livrer et leur appliquent les conditions de paiement en vigueur, c’est-à-dire règlement des produits livrés à 90 jours.

En 90 jours le stock va tourner six fois. Le commerçant, 90 jours après l’ouverture de son établissement possédera une trésorerie de six fois son stock, c’est un levier de trésorerie énorme.

A cette époque le fisc n’est pas ce qu’il est devenu, c’est donc en moyenne une caisse par semaine dont les résultats seront soustraits du chiffre d’affaires global, ils seront plus tard mis dans la colonne « perte pour vol » des bilans.

Voilà nos jeunes acteurs des Centres Leclerc riches, souvent les plus riches de leur ville. Imaginez le même résultat multiplié pour ceux qui ont alors mis en place un système pyramidal de succursales comme Auchan, Carrefour, etc…

Que se passe-t-il alors ?

De renégats qu’ils étaient, assoiffés de libertés et de conquêtes, ils vont devenir, en moins de dix ans, des acteurs actifs des connivences économiques et politiques, sur le dos évidement des consommateurs et des producteurs.

Tout d’abord Royer va leur créer une rente de situation en régulant les implantations de commerce, alors qu’un homme comme Edouard Leclerc avait basé tout son combat contre justement les rentes de situation géographique.

Ces rentes de situation, en liant l’implantation d’un commerce à une autorisation administrative, ont provoqué le plus grand scandale de pots-de-vin qu’ai connu la France, qui perdure mais sous des formes si sophistiquées qu’il est devenu complètement intégré à notre société et invisible, bien que nous en payons toujours la facture en tant que consommateurs.

La richesse des opérateurs de la grande distribution n’a connu aucune limite. Leur monopole non plus.

C’est ici que la charge fiscale progressive est pour eux une garantie de monopole.

Elle interdit à de nouveaux opérateurs, en admettant qu’ils puissent passer à travers le filtre administratif des implantations que la grande distribution maitrise totalement, de thésauriser les sommes nécessaires à un développement.

Un concours de circonstance particulier a permis aux premiers opérateurs de la grande distribution de capter des sommes énormes, on constate qu’ils les ont, pour leur plus grande part et pour le bénéfice de toute la société française, réinvesties.

Donc, l’entrepreneur qui dispose de fonds importants à la particularité de les remettre dans le circuit plutôt que de simplement les consommer personnellement. C’est pour cela qu’il est entrepreneur.

Arrivé à un certain niveau de puissance et de richesse que lui importe alors de payer 70% d’impôt sur le revenu. Il vous les refacturera parce qu’il vous est devenu indispensable. Par ailleurs cet impôt appliqué à ses jeunes concurrents les étouffera dans l’œuf.

Voilà pourquoi la grande distribution a perdu son intérêt sociétal, rente de situation et délire fiscal de l’impôt progressif lui assurent un fromage, pourquoi ferait-elle un effort pour vous, ses clients ?

Force est quand même de constater que la belle endormie sur son tas d’or, à notre détriment, en association étroite avec les élus, mais aussi avec vous qui défendez l’impôt progressif sur le revenu, est soudain exposée à une novation imprévue : la vente en ligne.

Cela jusqu’à que cette dernière pactise avec vous et les politiques à travers une organisation limitative mais exclusive quelconque, et bien sûr toujours l’impôt progressif sur le revenu pour neutraliser les jeunes concurrents.

Sommes-nous destinés à être des éternels dindons ? Alors qu’il suffirait de revenir à la liberté d’installation et à l’impôt proportionnel, les deux grandes conquêtes de la révolution française, pour que les activités économiques nous apportent à tous richesse et liberté.

Cordialement.
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