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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Civilisation : ce mot qui ne veut rien dire.

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Voilà un mot que tout le monde emploie et qui ne veut rien dire. Il a la prétention de définir les points communs d’un groupe d’humains réunis par un territoire ou une pensée.

Est-ce possible ? Qui serait habilité à décider les critères retenus à cet effet ?

Parlant du passé la chose peut paraître accessible aux indélicats qui passent par pertes et profits les pensées minoritaires ou ignorées. Mais dès qu’il s’agit de l’avenir c’est le néant du terme.

Et encore, quand il croit marcher le truc ne marche que pour les passés lointains, notamment pour les civilisations dites disparues, pour lesquelles l’histoire est figée.

Mais plus près ? La civilisation Russe, ce sont les tsars ou les bolchéviques ? La civilisation chinoise, ce sont les empereurs ou Mao ? Dans tous les cas sont-ce les tenants du pouvoir qui dictent la civilisation ou leurs opposants en les contraignant.

De Gaulle n’est-il grand que parce qu’il a composé avec les croyants communistes ? Autrement, aurait-il  échoué à affronter cette croyance et disparu dans les profondeurs de l’histoire après ne pas avoir gagné la guerre faute d’armée ?

Lorsque l’on réfléchit sérieusement aux approximations du mot civilisation on comprend que ce n’est pas ce concept qui peut être fauteur de guerre tant il est creux.

Alors, qu’en est-il de ce que d’aucuns baptisent pompeusement le conflit des civilisations ?

Afin d’y voir un peu plus clair, je vous propose d’évoquer un autre mot, autrement plus réel : la croyance.

Ce mot accompagne chaque minute de notre vie. Chacune de nos décisions impose préalablement une croyance.

Ainsi nous n’avançons, au sens propre, que si nous croyons que le sol devant notre pas est solide. S’il ne nous parait pas susceptible de porter notre poids, nous n’avançons pas.

Face à cette problématique il y a deux sortes de croyance.

La croyance irréfléchie ou non vérifiée (le dogme, la foi) :

Elle consiste à avancer si l’on est simplement convaincu, par soi-même ou par un autre, que le sol est solide. Inversement, à ne pas avancer si l’on est convaincu, dans les mêmes conditions, que le sol n’est pas solide.

Ce type de croyance est dangereux puisque le sol que l’on croit solide sans preuve peut ne pas l’être, alors nous passons à travers. Toujours inversement, nous pouvons le croire fragile et nous priver d’avancer, alors que le sol étant solide nous pourrions le faire sans risque.

C’est ici la croyance dogmatique, qui ne se soucie que d’elle-même, totalement indifférente à la réalité.

La croyance réfléchie, vérifiée (la science) :

Elle consiste, préalablement à avancer d’un pas, à vérifier que le sol est capable de porter notre poids. Que ce soit par l’expérience ou par le calcul, la vérification éliminera la possibilité d’échec, mais elle doit être reconduite à chaque pas. Certains cas limites resteront improbables.

C’est la croyance scientifique, qui doit se remettre perpétuellement en question, dont le champ d’action connu est infime par rapport aux problèmes globaux posés chaque seconde aux hommes, pour lesquels ils attendent des réponses immédiates.

Autant de contraintes auxquelles cette croyance répond difficilement, au prix d’un effort constant de réflexion qui n’est pas à la portée de tous.

Les conflits de croyance

Les définitions parlent d’elles-mêmes, ces deux croyances sont incompatibles.

L’histoire de l’humanité connue, et probablement inconnue, est faite principalement de l’affrontement entre ces deux croyances.

La croyance irréfléchie ne peut pas cohabiter avec la croyance réfléchie. L’une est indépendante de la vérité donc libre, elle n’a pas de limite et peut paraitre vraie, l’autre est entièrement prisonnière de la vérité et de ses limites.

Qui plus est, la croyance réfléchie demande du temps et un état d’esprit particulier. Nul n’est capable de l’utiliser exclusivement. Tout particulièrement depuis que son développement extraordinaire l’a rendue inaccessible aux non-spécialistes et a multiplié les spécialistes au point que chacun d’eux ne peut appréhender qu’une croyance réfléchie à la fois.

Contrairement à ce qu’aurait pu laisser croire les siècles d’or de la découverte scientifique, les XIXème et XXème siècles, l’hyper développement de la croyance réfléchie a fait le lit du renouveau de la croyance irréfléchie.

En effet, nous sommes aujourd’hui tous obligés d’adhérer à des croyances inconnues de nous, sans pouvoir vérifier si ceux qui nous initient ont eux-mêmes vérifié ou non ce qu’ils affirment, qu’ils nous imposent de croire.

Le conflit

La difficulté tient au fait que la croyance, réfléchie ou irréfléchie, après s’être emparée d’un homme ou d’un groupe d’hommes apparait comme la vérité.

Cet inconvénient peut paraître marginal pour la croyance réfléchie, encore que…, mais il est rédhibitoire et mortifère dans le cadre la croyance irréfléchie.

Il n’est pas douteux que la croyance irréfléchie a tué des milliards d’hommes au cours des siècles. Elle continue, c’est elle la fauteuse de guerre.

Le conflit aujourd’hui

Sa base est principalement économique. La croyance irréfléchie a imposé l’égalitarisme économique, en a fait une vérité qui s’impose à notre groupe.

Or, l’égalité ne peut pas affronter le besoin d’excellence sans lequel l’activité économique ne peut pas se développer. Cette activité, comme toutes les autres, même sans doute plus que les autres, participe à la compétition mondiale.

Peut-on imaginer une sélection égalitaire des compétiteurs du cent mètres aux jeux olympiques ? Non. Pour l’économie c’est la même règle.

Où les choses se corsent c’est que les croyances irréfléchies, ou dogme, sont dépendantes de leur clergé, sans lequel elles n’existeraient pas et que donc elles entretiennent grassement.

Ce clergé, ne vivant que de la divulgation de ses croyances irréfléchies ou dogme, turbine jour après jour pour les codifier, les justifier.

Dans le cas qui nous intéresse, le clergé chargé de diffuser et de conforter l’égalitarisme en est arrivé à désigner comme coupable de l’inégalité : le capital. Or, sans capital pas d’activité humaine possible, en quoi que ce soit.

Pense-t-on que le cent mètres pourrait être couru en moins de 10 secondes si soudainement devait être abandonnées toutes les connaissances accumulées depuis des années dans cette compétition, qui font le capital de cette spécialité ?

Mais il y a pire, le clergé égalitariste tant à faire croire que le détenteur de capital est à détruire en même temps, ou même avant, que le capital lui-même.

C’est l’erreur qui tue.

Le capital, quel qu’en soit le détenteur, appartient avant tout à l’humanité toute entière. Ainsi, la médaille d’Usain Bolt lui appartient, mais le temps réalisé sur cent mètres est un capital qui, lui,  appartient à l’humanité.

Il en est de même pour le capital économique.

La guerre des civilisations annoncée ne sera  qu’une guerre des croyances

La croyance économique irréfléchie, ou dogme, qui stigmatise le capital et les acteurs économiques, affaiblit terriblement l’économie de notre pays.

Par contrecoup elle s’affaiblit elle-même en tant que croyance, laissant ses croyants interloqués devant  son effondrement. Ils l’avaient prise et la prennent encore pour la vérité.

Souhaitant profiter de cet affaiblissement extrême, d’autres croyances irréfléchies (la religion musulmane entre autre, mais pas que…) se croient autorisées à prétendre au leadership de la vérité irréfléchie, du dogme.

En fait, le conflit qui se profile n’est pas une guerre de civilisation, comme le dénonce à l’envie nos journaux simplistes, mais une guerre entre croyances irréfléchies, données pour vérité, issues de la crédulité des croyants. Ce conflit s’installe à leur dépens, au profit des clergés dont l’intérêt est de susciter une opposition frontale des croyances pour accéder au pouvoir.

La croyance irréfléchie la plus vive l’emportera, au prix de morts et d’injustice, et mettra au pouvoir une de ces croyances irréfléchies et son clergé.

La raison ne pourra pas l’emporter, tant les croyants sont imprégnés au point de ne pas être capables de rechercher la vérité pragmatique de façon claire et scientifique.

Qui pourrait regarder l’économie et le capital autrement que comme l’ont déguisés la croyance irréfléchie égalitariste et son clergé ? Personne.

Nul ne peut, face à cette croyance égalitariste, redonner pragmatiquement à notre pays de la puissance économique raisonnée, protectrice face aux croyances irréfléchies.

Les carottes sont donc cuites, il ne reste qu’à passer à table. Malheureusement, elles sont mortelles, remplies de pesticide.

Cordialement. H. Dumas
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