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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Chaine d'incompétence ou vice absolu, l'exemple rochelais.

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Drapés dans leur fausse dignité nos fonctionnaires égalitaristes ne valent pas mieux que nos curés catholiques anciens donneurs de leçons sexuelles.

Au mépris de notre constitution — fille de l’expérience de soumission millénaire qui a abouti aux lumières, qui a généré l’essentiel de l’humanité, de son progrès par la liberté et la propriété privée — nos fonctionnaires égalitaristes ont inventé la suppression du droit de propriété des autres.

Oui, parce qu’il ne s’agit plus, comme cela a pu être le cas dans le passé communiste, d’éradiquer la propriété individuelle au profit de l’Etat propriétaire de tout.

Non, il s’agit juste de déposséder les autres, ceux dont il est convenable de penser que ce qu’ils possèdent n’est pas légitime, puis de se répartir entre soi les fruits de cette dépossession, de ce vol.

Car, entendons-nous bien, la propriété est incontournable, qu’elle soit dévolue nommément à celui qui possède, ou à celui qui occupe, ou à l’Etat – abstraction visant le groupe constitué, par la force, au service des “hommes de l’Etat” –, elle est.

Rien n’est vacant, là, sur le bord de la route, qu’il suffirait de ramasser pour en jouir. Même les gorilles, qui vivent encore de la cueillette, considèrent que les lieux de leurs cueillettes sont à eux et en interdisent l’accès aux autres, sauf aux plus forts évidemment.

La Rochelle, ses élus, ses juges, son administration donnent une leçon pratique remarquable de la suppression de la propriété des autres au profit des initiés.

On va constater les étapes clefs de la combine :

          – fabrication de la loi dolosive

          – dévalorisation de la victime

          – Intervention du juge en protection du pillard.

-1- Fabrication de la loi dolosive

Profitant de cette impression populaire que la loi serait, plus ou moins, d’expression divine, donc absolue et nécessairement bonne, applicable sans discussion, les 80 conseillers communautaires de La Rochelle ont débattu puis voté un document de plusieurs milliers de pages : le PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal).

Ce document est la loi qui s’impose aux propriétaires rochelais. Le principe étant que ceux-ci, s’ils disposaient librement de leurs biens, feraient montre de cupidité, d’irresponsabilité, de sabotage de l’environnement, autant de défauts que les 80 poilus votants n’ont évidemment pas, proches qu’ils sont de Dieu signataire de toutes les lois.

Sauf que, malheureusement pour eux, le dimanche de l’onction élective qui les a mis en place ne les a pas transformés en urbanistes, qu’ils ont dû avouer publiquement avoir voté ce PLUI sans rien n’y comprendre.

Cependant, tout ignares qu’ils sont en urbanisme, ils ont compris une chose, somme toute assez simple, quand ils classent un terrain en zone agricole, ils peuvent ensuite se l’approprier par le jeu des expropriations ou préemptions, pour trois fois rien.

En clair, ils peuvent voler impunément les propriétaires. Ce que j’explique dans un document pour lequel ils m’ont poursuivi pour diffamation. L’affaire suit son cours, parallèlement le vol dénoncé aussi.

-2- Dévalorisation de la victime

Ces législateurs improvisés — en réalité bandits de grands chemins – ont, astucieusement pensent-ils, classé en zone “inconstructible maintenant mais constructible bientôt, plus tard” une zone de vingt hectares, particulièrement convoitée et nécessaire au développement de la ville.

Evidemment ces terrains trouvent preneurs, à leur prix, et tout aussi évidemment nos urbanistes-voleurs se pointent.

Ils préemptent et, là, la situation devient cocasse. Perdreaux de l’année, puisqu’élus l’an dernier, ils vont accumuler les niaiseries.

Ne sont-ils pas la loi ?

Ils votent donc des résolutions donnant pouvoir à un organisme — filiale dissimulée de Bercy, receleur attitré de ce type de vol : l’EPFNA (Etablissement Public Foncier Nouvelle Aquitaine), dont le personnel est peu regardant et convaincu du bienfondé de sa mission dolosive — de préempter les terrains.

Dans ces résolutions ils prétendent construire immédiatement 700 logements, sans se soucier du fait que, quelques mois plus tôt, ils ont eux-mêmes voté l’inconstructibilité du site !!! Ils sont effectivement la loi….

Oui mais, ils se déclarent remparts contre la spéculation, contre les malfaçons, contre la cupidité, contre l’architecture bâclée, contre l’affairisme, pour justifier leur activisme législatif désordonné. Ils accusent tous les autres opérateurs de la construction de tous ces maux dont ils protègent, eux les élus éclairés lors d’un dimanche miraculeux.

Et, chose exceptionnelle, leur vote unanime (80 gus), leur ouvre immédiatement la constructibilité du site, mais laisse les terrains inconstructibles pour les vendeurs. N’est-ce pas aussi miraculeux ?

La délation a du bon. Bénéfice 17 M€. A partager entre eux. Opérateurs où acquéreurs, car la spéculation qu’ils dénoncent tient exclusivement à la pénurie, elle-même exclusivement liée à leurs lois… donc, finis les appartements rejoindront le prix du marché en retournant à la libre propriété, oui mais la bonne, la leur.

-3- Intervention du juge, protection du pillard.

Deux juges vont intervenir : un vrai et un hologramme.

Le vrai s’appelle le Commissaire du Gouvernement, nous l’appellerons CG. C’est un émissaire de Bercy. Il ne va pas faire dans le détail.

Les résolutions votées ? Il en connait l’insignifiance, il s’en fout. Dans une dizaine de pages dévalorisant les terrains il n’en dira pas un mot, il a bien peu de respect pour les 80 zombies.

Donc, sourd et aveugle au projet immobilier de 700 logements voté par les élus de la CDA de La Rochelle pour justifier la préemption, le CG ne voit toujours que du terrain agricole.

Trop fort le CG. Trop fort Bercy. Trop forts les voleurs du droit de propriété des autres.

L’hologramme. Elle s’appelle, c’est une femme, la Juge de l’Expropriation. Tout un programme quand on se rappelle qu’il ne s’agit pas d’une expropriation pour cause d’utilité publique, mais d’une transaction immobilière libre… Vue par ceux qui se donnent le droit, voire le devoir, de voler la propriété des autres.

Voilà donc l’histoire ordinaire, qui se répète à longueur de journées, partout en France, initiée par les tenants de notre société dont la devise est : la suppression de la propriété des autres au profit de soi.

J’attends avec gourmandise la suite de cette affaire et mes condamnations au titre de lanceur d’alerte. Pour fausse alerte ? A vous de voir….

Bien à vous. H. Dumas
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