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Identifier les batailles Bulls/Bears - démonstration sur le SP500

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Les acteurs de marché sont constamment en conflit pour essayer de tirer profit du variations du marché. Mais comme dans tous conflits il y a des lieux où se dispute des batailles majeures. Il est donc primordial de savoir identifier ces zones de conflit et de déterminer qui en est le vainqueur. Car une bataille gagnée par les bulls donnera lieu à une hausse des prix, et vice-versa.

Afin de déterminer au mieux ces zones de batailles nous allons utiliser 4 données primaires que nous fournit le marché, a savoir:

  • le prix, les batailles majeures ont lieux à des niveaux de prix extrêmes ou sur les résistances et les supports.

  • les volumes, les volumes nous donnent l'ampleur de la bataille, plus les volumes sont élevés plus l'impact sur le prix sera important.

  • la tailles des ordres, les batailles majeure sont les batailles de professionnels, des gros gestionnaires de fonds. Ces intervenants gérant de très grosses sommes passent des ordres dans la taille est plus grande que la moyenne des ordres.

  • la direction des ordres, une attaque sur un support se traduira par une forte pression baissière matérialisé par des ordres de vente au marché (ce qui arrive aussi pendant les périodes de panique), à contrario une attaque sur une résistance se fera avec une forte pression haussière.

Analysons maintenant un graphique avec des indicateurs permettant de mettre en valeur ces quatre données primaires.

  1. Prix: Graphique en barre OHLC en variation par rapport au nombre de ticks (ordres exécutés) ce qui nous permet de zoomer sur les périodes de forte activité, typiquement les batailles bulls/bears.

  2. Volume: Histogramme classique.

  3. Taille des ordres: L'indicateur que nous utilisons peint en bleus les barres de prix contenant des ordres grosse taille (professionnels) et en jaunes les barres où les ordres sont plus petits que la moyenne(amateurs), les barres ne contenant aucune information particulière restent verte.

  4. Direction des ordres: nous utiliserons pour cela une courbe mesurant la pression haussière/baissière. Les extrêmes seront identifiés par de gros points cyan, et les divergences par de petits point blanc ou rouge.


 

Je vous propose maintenant d'étudier un cas particulier sur le S&P à l'aide du graphique sur le Emini entre le 11/11/2010 et le 18/11/2010 (contrat futures sur sur le S&P). Concentrons nous sur la bataille des 1200, qui était un seuil psychologique important et donc un lieu de batailles importantes.

Les horaires d'ouverture et de fermeture de Wall Street sont marqués respectivement par une ligne verticale rouge et grise.

  1. 11/11/2010: Le S&P a atteint des plus hauts les jours précédents et commence un mouvement que les médias qualifieront de consolidation à ce moment là. Après un test des plus bas journaliers marqué par les points jaunes sur la courbe de pression vendeuse, les bulls lancent une offensive, la pression devient acheteuse, mais les bears se positionnent massivement vers 1210 (barres bleus en fin de journée). Les bulls ont perdu, après la clôture le marché se retourne fortement à la baisse.

  2. 12/11/2010: Le S&P descend au dessous des 1200, mais sans conviction, peu de volume, il rebondira donc vers les 1205, c'est la que les bears lancent une attaque massive. Les ordres sont très gros (barres bleues) et la pression est clairement vendeuse. Le S&P atteindra les 1192, avant de repartir à l'assaut des 1200, là une nouvelle bataille fait rage, par contre la pression baissière est nettement moins baissière, et l'indicateur marquera donc une divergence, ce qui est un signal haussier car cela veut dire que les bears ont perdu de leur voracité.

  3. 15/11/2010: Le S&P retente les 1200, sans conviction avant d'essayer de sortir de l'ornière située en 1195 et 1205. Nous voyons que la poussée vers les 1205 a demandé un pression haussière énorme, notée par un gros point de couleur cyan, les bulls y ont consommé toutes leurs munitions. C'est le moment idéal pour une attaque des bears, ils le savent et se ruent en masse, la pression se reverse, les volumes continent de monter. Le S&P perdra 1.5% en quelques minutes...

  4. 16/11/2010: Après la bataille perdue de la veille, les bears se contentent de regarder le marché continuer sa descente infernale, les bulls perdants coupent leurs positions. Au niveau des 1180, quelques bulls, les plus téméraires, tentent une attaque, mais c'est trop tôt... Il faudra attendre une nouvelle attaque bear qui poussera le S&P vers les 1172 pour que les bulls réagissent et lancent un attaque surprise en fin de journée, nous venons d'assister en direct à la création d'un support, les bulls ont marqué leur territoire.

  5. 17/11/2010: Nous sommes dans ce que nous appelons un rebond technique. Beaucoup d'opérateurs profitent de la forte baisse des journées précédentes pour faire des achats « à bon compte », malgré cette pression acheteuse, le prix varie peu. Il faudra attendre la fin de journée pour voir une nouvelle attaque bear, mais les bulls sont là. Les bears ont bien compris qu'ils sont en face d'une forteresse très solide, à ce niveau de prix leur troupes ont diminué, certains retournent même leur veste, ce qui causera un fort rebond pendant la nuit.

  6. 18/11/2010: Le S&P rebondit fortement et se relance à l’assaut des 1200. Mais les bears, vont nous rappeler que nous arrivons dans leur territoire, vers 1195, avec les deux barres bleus...

 

 

 

Je tiens à remercier Barry, EMiniWatch.com d'avoir conçu, développé et commercialisé ces indicateurs. Sans lui, je serais toujours aveugle.

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2 commentaires

  • Lien vers le commentaire david Carbonel lundi, 29 novembre 2010 16:03 Posté par david Carbonel

    Bonjour,

    Je vais détailler chacun des indicateurs que j'utilise dans des articles futurs.
    Ceci prendra du temps, je ne suis pas toujours disponible pour écrire des articles, mais je couvrirai tous les indicateurs que j'utilise. Mon prochain article est en cours de rédaction, et sera publié sous peu.

    Je publierai aussi des analyses d'actualité lorsque qu'il y aura des signaux notables.

    David.