
Depuis quelque temps la lecture du marché est devenue très difficile pour beaucoup et je dois vous avouer que j’en fais partie. C’est comme si nous tentions tels les Indiens de coller notre oreille sur les rails pour anticiper l’arrivée du train, le problème est que juste à côté de nous, un concert de Hard Rock (Intervention des banques centrales) et ses solos de batterie viennent perturber le signal.
En étudiant une multitude d’indicateurs techniques ayant été par le passé d’excellents précurseurs de tendances on ne peut qu’être sur la défensive et pourtant, sans aucuns remords les indices réalisent de nouveaux sommets. Faut-il pour autant que ceux qui attendent une correction au minimum rendent les armes et capitulent ?
Non, je ne le crois pas. Le CT demeure à risque.
Le TNX par exemple évolue théoriquement dans la même direction que les actions, quand il se met à diverger c’est qu’un changement de tendance est proche ici, comme de nombreux autres, il diverge depuis des semaines.

Comme en témoigne cette image du SPY (tracker SP500) il y a de plus en plus de gaps et quand on sait que statistiquement ces petites fenêtres sont refermées dans 90 % des cas…

Beaucoup d’investisseurs regardent les flux entrants et sortants des actions et des obligations, c’est toujours intéressant à connaitre je vous l’accorde, mais comme je vous l’expliquais dans un de mes derniers messages la grande rotation des obligations vers les actions dont tous attendent n’a pas encore débutée contrairement a ce qu’on veut nous faire croire. Avec tous les QE et des taux aussi bas, ce n’est pas pensable dans l’immédiat.
De plus si vous observez la composition moyenne des actifs détenus en portefeuille par les investisseurs de plusieurs grands pays vous comprendrez vite qu’au final de cette histoire de rotation quand elle surviendra ne permettra peut-être pas de pousser les actions si haut que cela. Prenez pas exemple les portefeuilles US, l’actif actions est en réalité bien loin d’être sous alloués (plus de 40 %) contre à peine 10 % en obligations donc, de ce côté je crois que nous devrions tempérer un rien nos convictions haussières.

Et enfin un ultime rappel de l’effet saisonnier des cours, l’adage qui dit de vendre en mai pour revenir en novembre n’est pas à ignorer, par exemple selon cette étude si vous aviez investi 10.000 $ entre le 1er mai et le 31 octobre de chaque année depuis 1950 vous seriez en perte de 1251 $ par contre, placer cette somme de 10.000 $ du 1er novembre au 30 avril votre capital de départ serrait devenu 943.130 $. Pour info, le dossier dit aussi que si vous étiez resté pleinement investi entre avril 1950 jusqu’aujourd’hui votre gain serait de 659.116 $.

Parler d’un nouveau bull market (marché haussier) est encore prématuré, le vrai départ sera pour moi la sortie haussière de ce ratio le reste n’est que du vent, de la poudre aux yeux.
Voici la courbe en mensuelle du SP500 en $ et celle du même indice mais libellé en or, tout est résumé dans cette deuxième courbe. Maintenant pour bien comprendre le message observez l’indice Japonais depuis novembre 2012 et le yen sur la même durée. La guerre des devises des grands pays endettés est bien loin d’être terminée, il faut simplement que l’investisseur lambda ne s’en rende pas compte directement, pour cela, la meilleure façon de brouiller les cartes est de permettre aux indices actions de monter mais en occultant la chute des monnaies au même moment (-20% pour le Yen depuis novembre)
