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Jean Christophe Bataille

Jean Christophe Bataille

Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/

Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.

J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."

Bilan trading 2015 – Deuxième partie – Le trend et le reversal.

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Nombre de commentaires : 1 réaction
Comme promis, voici l’évolution du compte Futures de mars à aout 2015 :

Rappelez-vous fin février, EUR USD a chuté sur 900 pips sur des fondamentaux de divergence monétaire et le DAX a explosé à la hausse sur les perspectives d’appréciation des actions par l’afflux des liquidités du QE européen. J’ai enclenché un suivi de trend prudent et pyramidé des shorts EUR USD depuis 1.13 jusqu’à 1.05 en laissant porter au plus bas de la tendance. Dans le même temps, j’ai pyramidé à la hausse le DAX qui a explosé. Le compte Futures est passé rapidement de 70 000 euros à 215 000 euros. Quel scalpeur ou day-trader peut faire aussi bien qu’un trend follower ? A mon avis aucun !

Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, j’ai vu une longue bougie verte monter d’un seul trait avec du volume depuis 1.0450. J’ai compris que les professionnels quittaient le navire et que la tendance était interrompue. Je suis sorti du swing avec plus de 200 000 euros en compte. J’avais doublé le compte depuis le début de l’année et l’avait triplé depuis mon accès de folie.

Le cross est remonté progressivement et j’ai recommencé à shorter EUR USD en espérant une reprise de la tendance baissière sans imaginer que la paire majeure monterait à 1.17 par la suite. Ma recherche d’un retour au sud était largement motivée par les déclarations très fermes des banquiers américains qui prédisaient la parité EUR USD avec un bottom à 0.85. Comme quoi, il faut rester très indépendant dans ses analyses.

Une des leçons de cette année est qu’une interruption de tendance en hebdomadaire peut créer un reversal très fort : 1200 pips en l’occurrence. J’ai beaucoup tardé à spéculer à la hausse alors que le cross avait inscrit un double bottom très net en base journalière et qu’il avait ensuite franchi le Kumo en D1.

Personne ne comprenait vraiment pourquoi le cross remontait à l’époque alors que la BCE lançait son QE. Certes les résultats US n’étaient pas enthousiasmants mais ils ne remettaient pas en cause la théorie de la divergence. On a parlé de carry trade, de japanisation de l’euro avec une monnaie qui montait avec l’aversion au risque. Mon analyse aujourd’hui est qu’en réalité, durant la chute de 3500 pips du dollar de 2014, toutes les opérations des commerciaux avaient eu pour objectif de se couvrir contre la baisse du dollar en shortant l’euro. Lorsque les perspectives de baisse ont paru moins évidentes, les commerciaux sont sortis massivement de leurs positions et cela a fait irrésistiblement grimper l’euro malgré les shorts des larges traders. Mes efforts pour spéculer sur une reprise de la tendance baissière se sont soldés par des pertes en stops successifs qui ont portées le compte à 150 000 euros. Je tradais à contre tendance sans m’en rendre compte. C’est le plus souvent mortel.

Quand je l’ai compris, je me suis mis à acheter de l’euro. Quelques départs de trade positifs plus tard, la Chine déclarait une baisse autoritaire de son taux de change et les cambistes ont lâché brutalement le dollar. Dans la panique, le mouvement est rapidement devenu très puissant et j’ai pyramidé abondamment en buy stop par lots de 100 000 euros. A 1. 17, mes premières entrées produisaient 3000 euros de plus-values chacune ! J’ai encaissé le cash pile au sommet quand les indicateurs de survente ont explosé, puis dans la redescente. Le compte Futures est alors remonté à 180 000 euros. Je gagnais 80 % depuis janvier.

Résultat plutôt satisfaisant après l’instant de folie de février ! Surtout dans une période d’incertitude sur la direction à prendre pour le dollar avec une Amérique qui commençait à faiblir et des hausses de l’euro difficiles à gérer. Le dollar n’était plus en consolidation. Il n’y avait plus de tendance. L’hésitation des marchés était totale. La pire des situations pour un trend follower.

Je vous raconterai la suite dans le prochain article. 
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire ravier lundi, 30 novembre 2015 19:46 Posté par robby

    Pour info, le lien de l'article précédent "Bilan 2015 - première partie" est mort donc article non accessible...