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A l'assaut du plus long marché haussier de l'histoire - faut-il vendre les actions américaines maintenant ou parier sur l'évènement unique ?

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Le marché haussier auquel nous assistons est presque de l’ordre de l’irréel ; c’est pour le moment le deuxième plus long bull market, et il en passe de devenir le premier d’ici peu. Le S & P 500 a progressé en moyenne de 10% au cours des 19 derniers mois, il a évité la baisse de 20% qui caractérise le commencement d’un marché baissier. Cette hausse a débuté à la date de l’investiture du président Barack Obama, le 3 janvier 2009 et se poursuit encore aujourd’hui, soit un total de 2 607 jours. En terme, de marché haussier, seule la période comprise entre 1949 et 1956 a pu rivaliser. Quant au rallye haussier le plus important, il a eu lieu à partir des années 1990 jusqu’à la bulle Internet et technologique, soit une durée de 3 452 jours cumulés.

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Actuellement, la situation que nous connaissons doit nous alerter ; car le rallye haussier montre quelques signes de fatigue. L’indice américain entame d’ailleurs une baisse sur un an glissant, et les entreprises du S & P 500 affichent leurs plus faibles bénéfices depuis les 6 derniers années effectives.

Parallèlement, les prévisionnistes économistes révisent constamment à la baisse leurs estimations de croissance. Les perspectives mondiales sont ternes et les investisseurs se retirent du marché actions à un rythme sans précédent.

7 ans auparavant nous avons été témoin d’un véritable jeu de dupes. La FED et d’autres banques centrales ont montré à maintes reprises qu’elles étaient prêtes à injecter plus d’argent dans le système financier, dès les premiers signes de turbulences sur les marchés boursiers.

Jim Paulsen, un analyste de chez Wells Capital Management, un fonds de gestion qui brasse près de 337 milliards $ et qui est basé à Minneapolis, a affirmé qu’il ne souvient pas d’avoir connu un marché haussier d’après guerre avec une telle peur ambiante, chronique voire persistante. C’est très paradoxal, car les investisseurs s’attendent à chaque instant à la fin du monde, mais sont trainés à contre cœur de nouveau sur les actions.

L’écrivain newyorkais, John Brooks, a chroniqué le marché haussier des années 1950, il l’a surnommé « The Seven Fat Years ». Un titre qui aurait peu de sens si on le corrèle à l’état de l’Amérique depuis la crise financière.

Ce qui caractérise ce marché haussier, c’est sa capacité à évoluer toujours plus haut alors que nous rencontrons une période de croissance économique de plus en plus faible. En mars 2009, le PIB des Etats-Unis au premier trimestre a chuté de 3.7%, son effondrement le plus important avec celui de 1946. Depuis, la croissance du PIB progresse en moyenne de seulement 0.9% par an. Ce différentiel est énorme !


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Même sans croissance cette année, les bénéfices du S & P 500 s’élèvent à environ 118 $ par action, quasiment le double de ceux enregistrés en 2009 qui étaient situés dans les 62 $. Les marges bénéficiaires commencent à baisser après avoir atteint un pic en 2014.


L’autre élément à prendre compte est le Price-sales ratio. L’indice est tout proche de son niveau le plus haut atteint il y a 15 ans.

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Autre graphique intéressant, les investisseurs quittent le navire en retirant leurs capitaux des fonds actions alors que nous sommes proches des plus hauts. On se demande d'ailleurs qui achète le SP500 ?

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Les investisseurs sont aujourd’hui de plus en plus inquiets. Ils sont préoccupés entre autre, par le niveau de la dette mondiale, l'impasse budgétaire dans laquelle le gouvernement des Etats-Unis est fourvoyé, les menaces d’un plat de l’économie chinoise, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, la situation de la Grèce et de la zone euro.

Mais malgré tous ces risques, les valorisations des actions ont grimpé de manière insolente, elles sont 30% plus élevées que celles atteintes en 2007. 2007, l’année précédent la plus grande débâcle boursière depuis 1930.

Les craintes ne se limitent pas toutefois uniquement au niveau des valorisations. De l’anxiété persiste par rapport aux taux d’intérêts négatifs. Ces taux ont été instaurés par les banques centrales en Europe et au Japon. Par ailleurs, le Brexit amène sont lot d’incertitude. Que va décider l’électorat britannique ?


William Finck
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