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La fiscalité pétrolière est la 4ème ressource budgétaire de l'Etat

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Pour faire face à la hausse du prix des carburants, le Gouvernement a opté pour une solution à court-terme : une contribution (une taxe) de 115 millions d'euros, afin de financer la revalorisation de 4,6 % du barème de déduction des frais kilométriques sur l'imposition des revenus. Aussitôt, des membres de l'opposition ont proposé d'aller plus loin : le blocage du prix de l'essence par le Gouvernement via décret, dans le but de limiter les marges prélevées par les distributeurs d'essence (dont Total naturellement). Or, même dans le Nouvel Obs, on pointe le caractère illusoire d'une telle mesure qui ne rapporterait que quelques centimes aux consommateurs.

Comment cela ? Et bien, c'est très simple : les distributeurs et les raffineries se font des marges relativement faibles sur les carburants. Si si... Regardez plutôt le graphique ci-dessous, trouvé chez le Parisien. Tout juste 10% du prix total, aussi bien pour le Sans Plomb que pour le Diesel, alors même qu'ils s'occupent de raffiner et de transporter le carburant dans la France entière !


Comme Total fait des profits gigantesques, presque en totalité hors de France par ailleurs (ce qui explique pourquoi l'entreprise paie peu d'impôts), les français s'imaginent que leur pouvoir d'achat est amputé pour nourrir les actionnaires de la première entreprise du CAC 40. En vérité, ce sont les pétro-monarchies que les français engraissent et tous les régimes autoritaires détenteurs de réserves (la Norvège mise à part), mais aussi et surtout l'Etat français...
Et Oui ! En France, la fiscalité pétrolière est la 4ème ressource budgétaire de l'Etat, après la TVA, l'impôt sur le revenu et celui sur les sociétés. Cette fiscalité prélève sur les ménages plus de 35 milliards d'euros chaque année. Le poids des taxes sur le prix d'un litre de carburant en France est l'un des plus élevés au monde. Voyez par vous-mêmes :




Si la France n'était pas en déficit chronique depuis 35 ans, je proposerais bien une forte diminution de toutes ces taxes. Mais, vu le contexte, cela se traduirait par une hausse des emprunts sur les marchés, et donc une hausse de l'imposition d'ici quelques années pour rembourser les intérêts. Il ne s'agirait que d'un transfert de cette génération à la suivante ! Problème insoluble...

Aymeric PONTIER 

Source :

http://aymericpontier.blogspot.com/2011/04/le-poids-des-taxes-dans-le-prix-du.html

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