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Jean-Francois Faustinelli : Analyse des performances des placements sans risque

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Les actifs les plus répandus parmi les ménages sont les comptes ou livrets d’épargne. Ils offrent une disponibilité immédiate des fonds, ne sont pas risqués, mais leur rendement est relativement faible.

Les revenus des livrets A et Bleu, des livrets de développement durable (LDD, qui remplacent les CODEVI depuis début 2007), des livrets d’épargne populaire(LEP) et des livrets Jeune (mis en place en 1996) sont exonérés d’impôt.

Jusqu’au 1er Janvier 2009, seules la Banque postale et les Caisses d’Epargne pouvaient offrir le livret A. Depuis cette date, le livret A est distribué par toutes les banques. Les livrets A de la Banque postale et des Caisses d’épargne, les livrets Bleu du Crédit mutuel et les LDD ont un taux unique et réglementé.

Celui-ci est régulièrement réajusté par rapport aux évolutions de l’inflation et des taux à court terme et, depuis février 2008, des taux à plus long terme déterminés par la Banque centrale européenne.

Depuis janvier 2009, le taux de ces livrets défiscalisés peut être modifié tous les 3 mois. Il a été réajusté à 2,5% au 1er février 2009, puis ramené à 1,75% au 1er mai 2009 et à 1,25% au 1er août 2009. Il est revenu à 1,75% depuis le 1er août 2010.

Le compte d’épargne logement(CEL) et le plan d’épargne logement (PEL) constituent d’autres supports sans risque, très répandus au sein des ménages. Les taux des nouveaux contrats sont réglementés et régulièrement révisés. Ils sont composés d’une partie fixe augmentée d’une prime d’Etat conditionnée par l’obtention du prêt d’épargne logement. Les intérêts, hors prime d’Etat, sont de 2,5% pour les PEL ouverts depuis août 2003. Pour les CEL, les intérêts, hors prime d’Etat, passent de 1,75% en février 2009 à 1,25% au 1er mai 2009, puis  à 0,75% au 1er août 2009.

Au terme du contrat (et quoi qu’il en soit à partir de la 10ème année pour les PEL), les intérêts de l’épargne logement sont soumis aux prélèvements sociaux. En revanche,  les intérêts ne sont pas imposables, excepté pour les PEL de plus de 12 ans. Pour ceux-ci, les intérêts sont soumis à l’impôt sur le revenu ou à un prélèvement obligatoire de 18%, depuis le 1er janvier 2008.

Les rendements nominaux des comptes et livrets suivent des évolutions parallèles à l’inflation au cours de la période considérée. Ils sont décroissants jusqu’au milieu des années 1980, essentiellement en raison de la baisse de l’inflation pendant cette période, puis se stabilisent ensuite. Un rendement nominal plus élevé distingue les PEL en raison de conditions de placement plus contraignantes  et les LEP en raison de leur réglementation.

Bien qu’en augmentation, les taux de rendements réels étaient négatifs au début des années 1980 à cause d’une forte inflation, avant de redevenir positifs et de se stabiliser à partir du milieu des années 1980. Les performances ont fluctué pendant les années 1990 entre 2% et 4% selon le type de livret, puis ont décru à partir de 2000 en raison de la baisse des taux directeurs de la banque centrale européenne

 

Jean-François FAUSTINELLI

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