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La recherche de rendement pour nos patrimoines financiers est de plus en plus compliquée à concrétiser.
Les banques centrales ont lancé une énorme guerre au cash et à la rente. En clair, plus rien ne rapporte.
Il faut désormais prendre des risques et souvent travailler pour réaliser du rendement avec ses capitaux.
Objectifeco passe en revue toutes les possibilités offertes de placements et les idées d'investissement par rapport à cette problématique
Investir dans l'immobilier en Malaisie pour profiter de la chute de la monnaie - c'est probablement un bon plan
Audience de l'article : 6709 lecturesLe ringgit malais s’est en effet effondré sur un an.
Sa progression sur 10 ans est composé de cycles brutaux. La monnaie chute très vite ou s'apprécie très vite. Arrivera t'on au niveau de 2008 ?
La politique gouvernementale est en faveur des capitaux étrangers dans le secteur immobilier.
Quelles sont les possibilités ?
Le marché du tourisme de la Malaisie est énorme. Chaque année, il y a 26 à 27 millions de touristes venant du monde entier. Cela a accru la demande hôtelière. Kuala Lumpur a vu sont taux de construction d’infrastructures touristiques explosé. Le luxe se développe aussi avec Marriott et Sheraton.
Il y a donc des opportunités dans les propriétés haut de gamme à Kuala Lumpur. Les autorités Malaisiennes ont déjà fait une projection que d'ici 2020, le pays aura besoin de 22 000 chambres pour accueillir les touristes au fort pouvoir d’achat, et c’est loin d’être le cas actuellement (environ 15 000 chambres).
Investir dans un programme MM2H : c’est un dispositif proposé aux ressortissants étrangers souhaitant résider en Malaisie de façon durable. Il permet d’acquérir un bien immobilier, de travailler avec sa propre entreprise ou pour un tiers sans excéder un contrat de travail de 20h par semaine.
A qui s’adresse-t-il ?
Il est destiné à une population encore active et aux retraités souhaitant partager leur vie entre leur pays d’origine et la Malaisie. Les conjoints et les enfants de moins de 21 ans célibataires sont éligibles. Le visa est octroyé pour une période de 10 ans renouvelable si les conditions sont respectées.
Le barème concernant le montant minimum des propriétés accessible aux étrangers est fixé par le gouvernement. Il commence à 300 000RM dans l’Etat de Sarawak et est d’1 million de RM à Kuala Lumpur.
Quel type de bien acheter?
Si vous souhaitez acquérir un bien immobilier déjà construit, trois catégories se dessinent. La voie la plus adaptée aux étrangers est d'acheter sur plan des lots dans un projet en cours d’élaboration ou en cours de construction. Il faudra s’assurer que le projet est certifié Housing Development Act, en d'autres termes vos capitaux iront uniquement dans le financement de la construction et le développeur ne s'envolera pas avec votre argent. Les premiers acheteurs bénéficient souvent de remises, car le constructeur est dans le besoin de réunir des fonds, qui réduiront après un certain cap de vente atteint. Vous pouvez également acheter des biens immobiliers récemment construits qui sont toujours cotés.
Quelle rentabilité ?
Les rendements nets varient généralement entre 5% et 8%. A Kuala Lumpur même aux environs des 12% selon des sources gouvernementales françaises.
Comment se déroule un achat ?
Après avoir laissé un dépôt de garantie qui s’élève souvent à 2% ou 3% du prix d'achat, vous devrez vous acquitter de 10% de la somme globale lors de la signature du Sales and Puchase Agreement. Divers frais seront alors engendrés. Les legal fees, sur lesquelles se rémunèrent l'avocat qui a rédigé le contrat, s'échelonnent ainsi :
Les stamping fees, qui constituent une taxe, sont les suivantes :
Il est fortement conseillé d'engager un avocat pour se prémunir des arnaques. Assurez-vous également du statut de l'agent immobilier avec qui vous traiterez, l’imposteur n’est pas à exclure. Vous devrez aussi demander un memorandum of transfer qui vous octroie le titre de propriété. L'administration de l'Etat fédéré doit donner son accord pour valider l'achat, ce qui prend aux alentours de six mois en général, parfois plus longtemps. Une demande de crédit rallonge le temps de traitement.
Quelques précautions à prendre
Investir dans le neuf
Les résidences sont souvent petites, faisant moins de 100 mètres carrés, et les charges peuvent être très onéreuses, jusqu'à 80% au m². Enfin, pensez bien à vérifier si vous acheter un bien free hold ou lease hold, en français : pleine propriété et/ou à durée déterminée, qui est fixée à 99 ans en Malaisie, et peut être étendue par un paiement additionnel.
Investir dans l’ancien
Les appartements sont souvent plus grands, et le personnel assurant la sécurité paradoxalement plus rigoureux. Mais louer son bien peut être difficile, et les charges peuvent augmenter de façon non négligeable en cas de rénovations.
Dans tous les cas, faites attentions aux superficies annoncées, elles sont souvent supérieures à la réalité. Ce qui est d'autant plus problématique lorsque les charges sont calculées au m².
Investir dans un terrain
Les prix sont élevés et un phénomène de squat est présent en Malaisie. C'est pourquoi il est préférable d’acheter la parcelle d'un terrain détenu par un développeur pour éviter ce problème.
Les contraintes
Il faut avant toute chose avoir conscience que vous ferez face à des limitations et à des quotas. Selon la régulation du Foreign Investement Committee, les étrangers ont le droit de s'approprier "toute catégorie de propriété résidentielle mis à part unité low-cost et medium low-cost déterminée par l'Etat fédéré, les propriétés construites sur des terres réservées aux malais, les unités réservées pour le quota Bumiputera, et les terrains agricoles".
Les contraintes sont également financières. Si le gouvernement a officiellement le pouvoir de fixer le prix plancher des achats de biens immobilier, c'est dans les faits à la discrétion de l'Etat fédéré de l'appliquer. Ces montants vont donc de 350.000 ringgits au Sarawak à deux millions dans le Selangor. Le plancher pour Kuala Lumpur étant d’un million, mais les lois peuvent très vite évoluer. La plus-value sur la cession de votre bien est taxée à 30% durant les cinq premières années, 6% à partir de la sixième.
Priorité aux locaux
Face à un marché de l'immobilier qui tourne à plein régime, la ville de Putarajaya a pris des mesures rigoureuses afin d’éviter la formation d'une bulle et préserver des logements pour les locaux. Le gouvernement prévoit des demandes de permissions pour les développeurs qui souhaitent vendre en bloc plus de quatre unités et a inclus les transactions de propriété dans le champ d'application de la GST qui rentrera en vigueur en avril 2015. La Banque Nationale a également introduit une politique hypothécaire plus stricte.
Des crédits limités
Enfin, les banques n’ont pas l’autorisation d’octroyer des crédits via les Developers Interest Bearing Projects, qui permettent au développeur de payer les intérêts de l'acheteur. Selon la Real Estate and Housing Developper's Association Malaysia, sur le premier semestre 2014, le nombre d'appartements en vente a augmenté de 9% et le nombre d'acheteurs a diminué de 4%.
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