Acheter une maison ou la louer ou placer son argent dans un produit financier immo ?
Je n'ai pas d'avis tranché ni d'explications précises. Je me contenterais de ces quelques images.Nous avons d'un côté une réalité physique, c'est à dire un nombre de maisons neuves nouvellement mises en construction et de l'autre, des produits financiers type trackers, foncières cotées ou autres qui nous proposent de miser sur ce secteur.
L'écart entre les deux mondes est en ce moment particulièrement élevé.
Voici le tracker qui permet de jouer sur la tendance du secteur de la construction de maisons neuves. Il a repris 50% de sa baisse.

L'autre indice qui suit le business de la construction dégage un message encore plus positif du côté des marchés financiers avec les deux tiers de la baisse effacée par rapport au plus haut au top de la bulle immobilière avant les subprimes

Alors qu'en est il réellement dans la réalité physique du nombre de construction de maisons neuves ?

Il faut regarder la courbe en pointillé. Pendant la bulle, il y avait grosso modo 2,2 millions d'unités contre même pas 800.000 en ce moment. Même si les anticipations des constructeurs, courbe en noir, sont plus que positives, nous pouvons tous constater que la réalité économique diffère de la même réalité cotée sur les marchés financiers. Les investisseurs parient assez fortement sur une sortie de crise en acceptant de payer une prime assez forte.

Les ventes de maisons neuves restent scotchées sur les plus bas et sont très loins des niveaux mis en évidence par les produits financiers immobiliers.
Certes, nous pouvons admettre que les financiers investisseurs assez tricheurs comme nous l'avons tous observé depuis 2008, puissent avoir raison sur le futur, vu qu'ils sont prêts à tous les compromis et les distorsions. Donc imaginons qu'ils aient raison. Quel potentiel de gains existe t il sur les produits immobiliers financiers ? Si la réalité de la construction s'améliore, elle a tellement de retard à combler par rapport aux cotations qu'il serait assez probable que nous assistions à une stagnation des cours. On ne va tout de même pas coter un nouveau plus haut pendant que la construction se traîne à 50% de ce qu'elle était auparavant ?
En revanche, imaginons que le papy boom déjoue les pronostics et provoquent une absence de consommation de maisons neuves et à un moment ou à un autre, les indices immobiliers cotés n'auront d'autres choix que de replonger pour recoller à la réalité des chiffres.
De nombreuses foncières américaines sont coincées dans ce scénario. Méfiance. La finance se moque de plus en plus de la réalité... la réponse à la question acheter ou louer son logement n'a pas fini de faire couler de l'encre...
Charles Dereeper