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Bruno Napoli

Bruno Napoli

Tout jeune quinquagénaire, originaire du sud de la France, ayant grandi en Afrique de l’Ouest entre 1977 et 1987 (Mali, Gabon, Sénégal et Côte d’Ivoire), titulaire d’un BEP et CAP en Electromécanique (2 ans après la 3ème), ayant passé 25 ans à Paris, pas mal voyagé en Amérique du nord, et récemment expatrié à Hong Kong depuis la Fin 2018. Je bosse actuellement dans l’industrie de la lumière.
Je suis passionné de nouvelles technologies, surtout dans le monde de la HiFi, la vidéo, le Home Cinéma et depuis 10 ans maintenant la Domotique. Ces dernières années je me suis beaucoup intéressé aux implications des smart technologies avec les assurances, la cybersécurité et la géopolitique. J’écris depuis 5 ans dans plusieurs revues et blogs professionnel Français, Américain et Asiatiques sur le sujet.J’ai presque toujours été entrepreneur dans ma vie, j’ai monté plein de petites et moyennes boites et projets en France qui se sont toutes cassées la gueule. J’ai donc mon diplôme universitaire de “Tombe, relève-toiaméliore-toi et recommence”.
Je suis connu pour ne pas avoir ma langue dans ma poche, mais ouvert d’esprit et toujours prêt à reconsidérer mes pensées. A travers mes articles je vais tenter de vous faire partager mes analyses et vous faire comprendre les opportunités qu’il pourrait y avoir dans cette industrie.
Je vous souhaite une bonne lecture.

Smart Home : Enjeux, défis et opportunités pour chefs d'entreprises avisés...

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Il aura donc fallu attendre 2018 pour que pour que chacun révèle son jeu et que l’on commence à y voir plus clair dans ce que vat être une maison connectée. Le marché est mûr et j’en veut pour preuve les milliards investis par les entreprises qui, et que ça vous plaise ou non, contrôlent dorénavant nos vies : Google, Amazon, Facebook, Samsung, Apple, Microsoft ainsi que la ribambelle de partenaires industriels qui produisent des objets connectés compatibles.

À de très rares exceptions près, tout ce qui a été inventé et produit par des petites boites et autres startups en termes de box et systèmes domotiques avant que ces géants-là ne s’en mêle va disparaitre. A moins qu’il n’y ai une volonté et un soutien total d’un gouvernement pour proposer une solution maison hors de contrôle des géants. Les GAFA (et les BATX pour leurs versions Asiatique) sont devenus l’OS de nos maisons, on parlera bientôt du Firmware d’une maison. Désormais ce sont les GAFA qui mènent la danse et plus aucun produit connecté ne peut se vendre sur terre s’il n’est pas compatible avec leurs systèmes. Ils se sont infiltrés dans nos maisons en passant par la grande porte, dans la poche de nos pantalons, via nos téléphones portables. Les GAFA ne veulent qu’une seule chose : nos données de façon à nous profiler, nous influencer et nous vendre des trucs, des smarts bidules et des abonnements mensuels à des services.

Du coup, on y est, tout le monde va enfin pouvoir connecter sa maison avec un budget de base qui va baisser d’année en année tant les produits connectés vont être produits en masse. On commence par un assistant vocal qui donne la météo et qui peut commander un taxi, puis on y ajoute petit à petit une caméra à droite, une serrure connectée à gauche, une ampoule connectée en haut et une enceinte connectée en bas. C’est prometteur, ça semble facile, presque trop, parfois ça coince un peu, mais en gros ça fonctionne et de toutes façons les utilisateurs ont une excellente perception de ces grandes marques, ils leur pardonnent déjà presque tout tant elles font déjà pertie de leur quotidiens et leur rendent tant de services gratuits. La génération qui est née avec l’informatique s’en sort bien, elle comprend intuitivement les limites de la technologie et sait instinctivement rebooter la box internet quand il le faut. Dans les mois à venir, plus aucun constructeur ou promoteur immobilier ne pourra livrer une maison ou un appartement qui n’aura pas un logo "Smart Machin Bidule compatible GAFA" et qui ne sera pas au minimum équipé de volets roulants, de lumières et d’un portier vidéo compatible GAFA. Quand on signera le bon de commande pour sa future maison, on cochera l’option Google ou Amazon, voir Apple. Voilà pour les enjeux.

Du coup, plus nous sommes connectés, plus nous sommes vulnérables. Nous allons vivre dans des maisons qui pourront littéralement se retourner contre nous, soit par une mauvaise programmation, soit tout simplement parce qu’elle s’est faite hacker. Et là, les scénarios les plus glauques dignes de mauvaises séries Z sur le thème de la maison connectée, voire hantée vont devenir réels.

Des défis il y en a pour tout le monde, en commençant par le particulier qui s’il désire se débrouiller seul va devoir prendre soin de sa maison comme de son ordinateur ou de son téléphone portable. C’est-à-dire mettre à jour l’OS de la box domotique qui la contrôle ainsi que de toutes les applications et objets connectés, puis vérifier à chaque fois que tout ce beau monde continue à bien travailler ensemble. Il faudra aussi veiller à auditer et à protéger son réseau local et changer régulièrement les mots de passes du Wi-Fi ainsi que de nos applications et services. Et pour finir, dans la mesure où la durée de vie d’une maison est sensée être de plusieurs dizaines d’années, en tout cas bien plus que l’obsolescence plus ou moins programmée des produits technologiques, il va falloir aussi veiller à ce que les composants installés soient toujours d’actualité et supportés par les fabricants. Attendez-vous à devoir changer vos smart bidules tous les 4 ou 5 ans pour bénéficier de nouvelles fonctions et protections en matière de cybersécurité car parfois, une simple mise à jour du 
Firmware ne sera pas suffisante car le hardware ne sera pas compatible.


Le défi des professionnels de l’installation domotiques sera quant à lui quadruple. Premièrement, en tant que professionnels, ils ont un devoir légal d’informer clairement les clients finaux des enjeux décrits plus haut en termes de suivit, de mise à jour et de maintenance que nécessite une maison connectée. En même temps, ils se doivent de créer des contrats permettant de proposer tous ces services. Et comme l’on parle de la sécurité des personnes, il est aussi fortement probable qu’ils aient à obtenir de nouvelles certifications et de nouvelles assurance professionnelles. Dernier défi, il leur faudra les ressources humaines nécessaires pour effectuer ces contrats de service et de maintenance. Nul doute que ces contrats vont créer des millions d’heures de travail et que des entrepreneurs bien inspirés vont se saisir de l’occasion pour créer des structures dédiées.

Pour les promoteurs immobiliers, vont s’ajouter à ces quatre défis la création un département "Maison Connectées"avec à leur tête des personnes compétentes pour choisir les produits à intégrer d’origine à très grande échelle et de signer les bons accords avec les GAFA, leurs partenaires industriels et les gouvernements. Plein de choses auxquelles penser pour un constructeur qui d’habitude ne remet plus trop les pieds sur un chantier après la livraison. Les derniers défis vont être pour les assurances habitations qui ne nous laisserons certainement pas transformer nos maisons en d’abominables chimères connectées et vulnérables sans réagir.

Nous sommes dorénavant capables de contrôler à distance l’ouverture de toutes les portes et fenêtres mais surtout les dispositifs capables d’infliger de graves dégâts comme les chaudières à gaz, les Cheminée au bioéthanol ainsi que les systèmes de détection et d’alarme à incendie et de fuites d’eau. Pour le moment c’est le far West total, mais un jour où l’autre les assurances habitation vont imposer quelques normes et certifications ainsi que des contrats de maintenance, parce qu’au bout du compte, c’est elles qui payent quand il y a des dégâts.


Concernant les assurances, je vous prépare un article pour vous expliquer un peu comment les Smart Homes pourraient détruire les assurances habitations, à moins que ce ne soit ces dernières qui décident de leur faire la peau avant... Si dans le lectorat il y a des experts en assurances habitation, ça risque de bien vous chatouiller.

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