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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Les croyances tuent, mais exclusivement les meilleurs d'entre les hommes

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Dans son ouvrage « SAPIENS », le scientifique paléontologue Yuval Noah Harari démontre qu’il y a 100.000 ans l’Homo Sapiens que nous sommes n’était pas seul, il y avait au moins six espèces d’hominidés.

Nous avons éradiqué les cinq autres concurrents. Ce fut probablement un drame important pour la vie sur terre, au moins quant à sa diversité.

Il accompagne son affirmation d’une démonstration qui tend à prouver que tout ne fut qu’une affaire de nombre. Au-delà d’une cinquantaine de membres tout groupe de primates devient instable, va irrémédiablement vers la fragmentation et donc la composition de sous-groupes, qui en se développant subissent le même sort.

Seul l’Homo Sapiens aurait été capable de créer des groupes de plusieurs milliers d’individus, ce qui lui aurait donné la force du nombre et lui aurait permis de prendre le pouvoir sur la planète.

Cette capacité de regroupement serait basée sur sa possibilité d’élaborer des croyances abstraites ayant servi de liens de regroupement, au-delà des contraintes naturelles de liberté.

Nous savons à quel point la croyance est opposée à la raison, à l’intelligence.

Remplacer la connaissance ou la recherche par la croyance amène à l’erreur fondamentale. Ce ne sont pas les astronomes qui contrediront cette affirmation si je leur soutiens que je crois toujours en une terre plate.

Pourquoi les croyances ayant permis aux Homo Sapiens de se regrouper auraient-elles été plus intelligentes que toutes celles que nous avons ensuite eues à connaître ?

Nous pouvons donc affirmer, si nous acceptons les résultats de la théorie scientifique de M. Harari sur l’importance de la croyance, que c’est la connerie – « croyance » — qui nous a permis de dominer le monde il y a 100.000 ans.

Pour ma part, je crois non seulement cette théorie cent fois millénaire parfaitement juste, mais je constate journellement sa pertinence.

Comme disait Brassens : « sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons »

Les croyants croient, c’est à ça qu’on les reconnait :

A chaque crise cherchons la croyance qui regroupe les cons et cherchons ceux qui  la génèrent et sont les véritables coupables, la solution pourrait être là.

Aujourd’hui, au moins en France, la croyance qui emporte tout, nous détruit, est basée sur la haine du capital, ni plus ni moins.

Outrepassant la loi de Godwin, je vais aller dans les pas du dernier Concourt « L’ordre du jour » de M. Éric Vuillard. Voilà un homme qui écrit fort bien, qui est d’une grande intelligence, d’une immense culture, mais qui est un croyant, un vrai.

Il croit que la dernière guerre qui a ravagé le monde est le fait des vingt quatre grands capitalistes allemands de l’époque. Pour étayer sa thèse il part d’une réunion imposée par Hitler où ceux-ci durent participer au financement du parti nazi. En fait, pour lui, ces vint quatre capitalistes symbolisent « le capital honni ».

Puis, il sous-tend que c’est donc ce capital qui est le suppôt du nazisme et donc des ravages en découlant, évidemment du génocide juif, mais ce dernier point il ne l’exprime pas clairement dans toute son horreur.

Il en veut pour preuve la pérennité du capital, de ces 24 capitalistes entre autre, après la défaite allemande et jusqu’à aujourd’hui.

Ce faisant il occulte deux choses:

            – Que le capital — mais je l’ai si souvent dit — est la base de l’organisation sociale, du progrès. Evidemment en économie, mais aussi en toute activité humaine, culturelle, scientifique, philosophique etc… car il est le simple fait d’accumuler et de transmettre, la base donc de notre humanité.

            – Que le capital est naturellement soumis, tout particulièrement aux croyances qu’il ne peut affronter sous peine de disparaitre. Imaginez la difficulté de développer un capital culturel en Corée du Nord, autre que celui qui est autorisé par la croyance communiste en cours.

Sans en dévoiler l’auteur —  je ne souhaite en aucun cas lui nuire —  je vous rapporte un extrait du mail que je viens de recevoir d’une major du bâtiment :  » affronter les élus ne fait pas partie de notre ADN ».

Affronter les élus, le plus souvent pourvoyeurs de croyances, ne fait en effet pas partie de l’ADN des entreprises qui, elles, ne peuvent épouser aucune croyance. Elles seraient immédiatement détruites. L’entreprise ne doit sa survie qu’à son intelligence, elle fuit la croyance qui la tuerait.

Les vrais initiateurs des croyances et leurs victimes

Ce sont évidemment les politiques et donc les hommes de l’Etat qui usent et abusent de la croyance. C’est leur substrat, leur point d’appui. Les masses ne les suivent qu’à travers la croyance, comme l’a démontré le professeur Harari.

M. Vuillard en fait aussi la démonstration lorsqu’il décrit de belle façon l’accueil des Allemands par le peuple autrichien, et la propagande pacifiste des autres états en cause.

Les croyances viennent du peuple et lui sont destinées, elles sont le défaut majeur de celui-ci, elles tuent.

Elles tuent d’abord les boucs-émissaires, puis tout le monde.

Les juifs ont été les boucs-émissaires d’une des dernières grandes croyances nocives : le nazisme. Ils n’ont pas été les premiers. Hélas, ils ne sont déjà pas, et depuis longtemps, les derniers.

Aujourd’hui, en France, ce sont les « fraudeurs fiscaux » — plus exactement les détenteurs de capitaux qui ne peuvent être que des fraudeurs fiscaux — qui sont présumés coupables et donnés à la vindicte populaire des croyants par les initiateurs de croyances que sont les avides de pouvoir, les politiques et leurs affidés leurs relais de propagande.

La vie est un enfer pour les « fraudeurs fiscaux » isolés et torturés par le peuple lobotomisé.

Le capital est l’objet de la haine des croyants. Ils croient, pauvres niais, que l’éradication du capital leur apportera l’égalité. Alors que le résultat ne sera que la misère pour tous, la soumission à d’autres qui auront su le créer, l’épargner et le protéger.

Jusqu’au moment où la faillite emportera tout, où la croyance actuelle sera discréditée, ceux qui se dressent contre elle souffriront, ils seront tués. Pendant que ceux qui y adhèrent seront, in fine, eux aussi les dupes de l’opération.

Puis, viendra peut-être un instant de paix, immédiatement suivi d’une nouvelle croyance manigancée par toujours les mêmes hommes du pouvoir politique.

Ainsi tout recommencera. La connerie ce n’est pas comme la couche d’ozone, c’est inépuisable.

Bien cordialement.

PS : je dédis ce billet à ce lecteur qui, m’appelant ce matin longuement, m’a donné l’impression d’être utile.


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