La récente affaire Benalla est intéressante du point de vue du débat sur les théories du complot, sur les compétences de nos dirigeants et leur personnalité.
Pensez vous sérieusement qu'un comploteur de très haut niveau et génial au point de pouvoir participer avec d'autres à un complot organisé sur plusieurs décennies visant à contrôler totalement la société serait capable d'un tel amateurisme ?
Propulser un jeune de 26 ans quasiment sans formation et sans expérience autre qu'ex gros bras d'un parti politique (le PS) au rang de quasi-chef de la sécurité élyséenne, doublant les services de protection officiels avec avantages de top-niveau inclus est quand même un peu léger de la part d'un "top-comploteur" !
Et la gestion totalement improvisée de la crise à laquelle nous assistons en ce moment l'est encore plus.
La vérité est que Macron, comme beaucoup d'autres dirigeants est arrivé à ce niveau grâce à une qualité : sa grande intelligence dans le domaine des relations sociales et humaines, et sa capacité à ressentir et à surfer sur l'opinion dominante. Pour le reste il est tout aussi "amateur" que vous et moi, et capable de bêtises qui seront amplifiées par les moyens d'actions dont il dispose en terme de copinages divers grâce au pouvoir.
Dans le même registre, que pensez-vous d'une autre "élite" à la tête de l'Union Européenne, Jean-Claude Juncker, titubant au dernier sommet de l'OTAN après une dose visiblement très élevée de "médicaments" maison contre la sciatique ?
Je trouve pour ma part simplement qu'il symbolise parfaitement la solidité et l'avenir des institutions européennes et de l'euro (!) mais n'a pas franchement la carrure d'un "super-comploteur".
Pour en revenir au sujet de l'article donc, nos élites ont une grande intelligence sociale. Le revers de la médaille, qui va de pair avec cette qualité, est qu'elles seront très grégaires et parfaitement alignées avec l'opinion dominante du moment au sein des classes moyennes et supérieures de la société. C'est une condition absolument indispensable pour pouvoir s'élever rapidement dans la hiérachie d'une grande institution bancaire ou étatique.
Nos élites sont en fait le miroir grossissant de la psychologie des foules dominante du moment, et rien de plus. En période de fort optimisme comme en ce moment, l'opinion dominante (représentée par les classes moyennes / supérieures de la société) ira vers la sous-estimation du risque et l'inclusion.
L'inclusion signifie la foi absolue dans l'Europe fédérale, l'union monétaire, puis à terme un gouvernement mondial, ainsi qu'une politique d'immigration non sélective.
La sous-estimation du risque se traduit notamment par la conviction que les déficits publics peuvent grossir quasiment indéfiniment et que toutes les crises sont contrôlables via l'action des banques centrales (impression de monnaie, quantitative easing et taux zéro pour relancer le crédit).
En période de crise (si la crise dure), la psychologie des foules dominante s'inverse et bascule vers l'exclusion, le repli et l'aversion au risque, et les classes moyennes ont en plus tendance à "lâcher" l'opinion dominante des classes supérieures de la société pour rejoindre celle des classes défavorisées.
Les politiques fédéralistes, pro-euro devraient donc s'inverser lors de la prochaine crise, avec également une politique d'immigration nettement plus sélective, avec l'arrivée au pouvoir un peu partout de dirigeants qui seront cette fois le miroir de la nouvelle opinion dominante formée par les classes défavorisées et moyennes nettement plus pessimiste.
Je détaillerai dans les prochains articles les mécanismes qui seront à l'oeuvre dans ces changements à venir, et surtout les conséquences pour nous (épargnants et investisseurs)...Vous pouvez déjà trouver des réponses détaillées sur ces conséquences et les mesures à prendre dans la formation "le Bouclier"