Voici un graphique qui dit tout sur ce phénomène.

Avant 2007, les riches s'enrichissaient avec les pauvres. Et ce depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y a bien eu un petit écart dans les années 70 pendant les errements de la politique monétaire américaine qui a sévèrement touché les riches, mais globalement, la courbe bleue des riches et la rouge des pauvres, ont suivi des tracés identiques.
Puis 2007 et la crise des subprimes est arrivée et on assiste depuis à un énorme vol, les haut bureaucrates politiciens marchant main dans la main avec les oligarchies. La courbe bleue est au plus haut, alors que la courbe rouge des pauvres est revenue au niveau des années 80. Le détournement du partage des richesses est devenu un principe phare de la gestion des Etats Occidentaux.
En France, on se ment. Les statistiques sont maquillées. L'Etat introduit des distorsions dans tous les sens. Mais le phénomène est là. J'ai déjà parlé du cas de mon salarié en France qui a vu son pouvoir d'achat réel chuter de 20% depuis 2008.
J'ai reçu le témoignage de mon ex femme, clerc de notaire qui m'écrit qu'elle n'a pas mis les pieds dans un magazin de fringues depuis 4 mois et qu'elle vivait beaucoup mieux quand elle était étudiante stagiaire il y a 10 ans ! Elle m'écrit comme des centaines d'autres, qu'elle doit se serrer la ceinture et qu'elle termine ses mois à l'arrache, son équilibre se jouant à quelques dizaines d'euros. Pour un BAC+4, pur produit du système français qui va sur ses 34 ans, je trouve que cela illustre parfaitement mes éditos.
Les chiffres officiels sont foireux. La France, comme les USA et le monde occidental est en train de ruiner les salariés privés.
J'en arrive à ma vision de l'avenir !
Je ne partage pas l'opinion de Charles Sannat et de pleins d'autres analystes qui nous annoncent l'écroulement imminent de l'euro, de l'Europe, de la France. Je suis d'accord avec eux sur le fond, mais sur la question du timing, j'ai une énorme divergence.
Charles Sannat et les autres nous décrivent avec justesse, précisions chirurgicales et souvent avec humour tout ce qui ne va pas. Ensuite, il assène un gros " ca va péter" à la fin des articles. "Il est déjà trop tard". "C'est pour bientôt".
Ce qui déconne dans leurs raisonnements, c'est que la situation n'a pas empiré depuis 2007. Elle est stabilisée et identique. 7 années que les oligarchies tiennent le monde et le font tourner dans le chaos.
Je vous pose tous la question
Quelle est le trigger qui peut faire perdre le contrôle de la situation ? Tous les alarmistes imminents sont incapables de répondre à cette question. Pendant ce temps là, le temps justement passe, s'écoule sans qu'aucun écroulement soit visible ! Cela secoue certes. Mais rien ne s'effondre.
Qu'est ce qui peut être pire que 2007 ou 2008 ? Qu'est ce qui peut faire péter le système ? A mon sens, rien qu'on ne connaisse déjà. Il faudrait un évènement improbable que l'histoire de l'humanité a produit à intervalle régulier.
Pour Loïc Abadie, c'est la perte de confiance dans l'action des banques centrales, dernier garde fou avant l'effondrement du système ! Et là, je ne suis pas non plus d'accord avec Loïc et encore moins avec Charles Sannat. L'action des banques centrales est de mettre l'inflation à 2% par an. Actuellement, elles utilisent le QE dans cet optique. Charles Sannat critique ce QE en expliquant qu'il échouera à faire de la croissance. A mon sens, aucun QE n'a pour objectif de faire de la croissance de PIB. La croissance de PIB s'obtient essentiellement par des exports et de la conso intérieure. On ne fait pas de conso intérieure avec des cycles démographiques négatifs... (ou pour la France, en important une immigration massive sous capitalisée, sous formée et à religion différente, pour remplacer les baby boomers et cacher le problème, en en créant un encore plus gros, celui du coût financier et celui de l'intégration ratée !).
Les QE résolvent les problèmes d'insolvabilité et d'inflation monétaire, pas de croissance.
Et pour l'instant, ils y arrivent partiellement au Japon si ce n'est pas totalement aux USA.
Je ne pense pas que les banquiers centraux s'illusionnent deux secondes sur la croissance par QE.
Ensuite.
L'argument de Charles Sannat (que je lis deux ou trois fois par semaine) est de dire que l'euro va exploser. Je partage totalement son point de vue. Cette histoire de devise européenne est une aberration économique. Et il n'y a pas de plan B comme le disait récemment Georges Soros dans une interview à la TV anglaise.
Mais l'euro ne va pas exploser demain. Surtout avec l'arrivée du QE qui va retarder toutes les échéances...
Ma vision de l'avenir, différente de celles des analystes vedettes du net, mais assez proche de celle de Jean Christophe Bataille.
Le QE se lance en Europe.
On bouche les trous.
Les années passent. Au moins 4 ou 5 ans.
Des petites crises par ci par là. Des faillites. De la tension... Rien qui fasse sauter le système.
Pendant ce temps là, le graphique que je vous ai sélectionné plus haut...
Lui, il vous démâte la tête. Littéralement. Il vous bousille votre vie.
Tous les français, les 90 ou 95% des salariés du privé, se font littéralement spolier leur pouvoir d'achat.
Depuis 2007, le pouvoir d'achat réel a chuté d'au moins 20% avec les différentes mesures fiscales en France ou aux USA avec les politiques anti partage des richesses.
Rajoutons 15% de baisse d'ici 2019 ou 2020 mini.
Et vous allez tous vous retrouver à sec de pognon.
Pendant ce temps, d'autres que vous auront la belle vie
Au dessus de vous, le top 1% va continuer à se bourrer de pognon sur votre dos. Désolé de vous le dire cash, mais je fais parti de ce top 1%, un peu à mon insu j'en conviens, la vie m'ayant forcée à revenir au business (et croyez moi, j'ai lutté pour essayer d'imposer à mon destin une direction, mon blog du Costa Rica en étant témoin. Après 5 ans d'efforts, j'ai lâché l'affaire, j'ai abandonné ma liberté d'homme et je me suis mis à pisser dans le sens du vent. Le pognon a immédiatement accouru pour ma satisfaction immédiate, mais en même temps à mon grand écoeurement, étant amoureux de la liberté humaine).
Quand je regarde ma situation (en étant détaché comme vous pouvez le voir, car au fond, gagner de l'argent n'est qu'un jeu, une distraction...), je ne vois absoluement pas les mêmes choses que Charles Sannat ou Loïc Abadie. Je vois même au contraire pas mal d'opportunités partout dans le monde dans les années qui viennent.
Si je me permets de vous conseiller à longueur de mois de vous casser de la zone occidentale, c'est parce que fondamentalement, la France vend désormais une vie terne avec des problèmes de pognon, un avenir qui sera compliqué, loin, très loin du sentiment de légereté. J'ai été pauvre, au RMI avant 2003. Je sais ce que signifie problème de pognon. Pas un vaste choix de partenaire amoureux. Arbitrage permanent des dépenses. Peu de loisirs. Beaucoup de stress, angoisse du futur.
Je me refuse à vous décrire pour faire de l'audience un futur immédiat noir (et je ne dis absolument pas que Charles Sannat ou Loïc Abadie le font, ces deux cerveaux agissant par convictions personnelles et donc par honnêteté) qui vous donnerait un espoir de changement dans vos vies, qui ferait revenir un peu de justice économique.
Je crois que depuis 2007, le top 1% enfume tout le monde et qu'il va continuer peinard à le faire dans les 5 ans à venir. Tout le monde va couiner. Mais tout le monde va continuer à se lever le matin pour bosser, cracher de la valeur ajoutée pour les actionnaires et payer les impôts pour les nombreux rentiers des Etats...
Devenir esclave moderne chair à dividende ? Ou non ?
Je n'ai pas écrit mon dossier sur l'expatriation pour en vendre des milliards. Je l'ai fait parce que fondamentalement, si vous avez encore un gramme d'instinct de survie et deux grammes de couilles, il faut fuir en Asie... Comme l'écrivait dans mon dernier article deux expats, l'expatriation est un énorme projet qui englobe l'amitié, l'amour, les impôts, le climat, le pouvoir d'achat, la sécurité des biens et des personnes, la santé, la réalisation de soi, le choc des cultures... C'est du lourd. Mais il faut mieux partir que rester en France ou aux USA à devenir esclave moderne - chair à dividende...
Prenez votre courage à deux mains et barrez vous. Le QE est là. Si la Banque Centrale Suisse a lâché l'euro dans le chaos, c'est qu'elle le sniffe et qu'elle doit avoir de sérieuses infos en insider...
QE = poursuite en avant dans la stabilisation du système à votre détriment (sauf si vous faîtes partie du top 1% et je sais chers lecteurs que vous êtes nombreux à être plus blindés que je ne le suis...)
Charles Dereeper