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Jérôme Verlaine

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La volatilité, amie ou ennemie ?

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La volatilité est souvent utilisée pour mesurer le risque d’un placement. On utilise l’écart-type des prix pour la mesurer. Pour être plus précis, on devrait plutôt parler de coefficient de variation, qui mesure le rapport de l’écart-type par la moyenne. En effet, pour pouvoir comparer la volatilité d’actions dont les prix diffèrent sensiblement, il faut diviser l’écart-type par le prix moyen. La volatilité n’est pas un risque en soi, elle l’est surtout par rapport à au tempérament de l’investisseur.

 

Un titre qui fluctue fortement à la hausse comme à la baisse n’est pas forcément plus risqué, mais il peut l’être en fonction des sentiments de peur et de cupidité de l’investisseur, en l’amenant à prendre de mauvaises décisions. A contrario, celui qui a les nerfs solides pourra se placer sur des titres « nerveux » (par ex. sur les marchés émergents) et profiter d’une performance potentiellement supérieure. Pour lui, la volatilité est une opportunité.

 

Malheureusement, ou heureusement, nous restons des hommes et même les plus solides d’entre nous ressentent des émotions. Les sentiments de peur et de cupidité peuvent amener ainsi  l’investisseur à prendre des décisions erronées.

 

 

En plus du comportement irrationnel de l’investisseur, les points d’entrée et de sortie ont plus de chances d’êtres bons ou mauvais avec un titre volatil. Un investisseur contrarien, comme Warren Buffet, sait profiter de ces mouvements pour dégager de belles plus-values, en faisant fi des sentiments de la masse. Inversement, beaucoup de petits investisseurs (et même parfois des plus gros) se trompent systématiquement en achetant au plus mauvais moment. Des titres moins volatils permettent  ainsi de diminuer le risque de se tromper.

 

Il est communément accepté que la rentabilité potentielle d’un titre est corrélé avec sa volatilité. C’est un peu comme un trampoline, pour aller haut, il faut faire des sauts de plus en plus grands, mais chaque descente est également plus importante. En théorie, pour devenir riches, nous devrions donc investir dans des titres très volatils, dormir dessus quelques années, puis toucher le magot. Le problème encore une fois, c’est que nous ne sommes pas des êtres purement rationnels, que nous sommes bombardés d’informations toute la journée, que nous ne pouvons nous empêcher d’aller voir la valeur de nos positions, de flipper et finalement des les vendre, en regrettant ce geste plus tard. Que celui qui n’a jamais fait cela lève la main.

 

 

Non seulement l’investisseur agit de manière irrationnelle, mais de plus la volatilité n’est pas toujours corrélée à la performance. C’est le cas notamment des entreprises en difficulté. Aussi, plutôt que d’utiliser le trampoline, nous pourrions aussi grimper en empruntant un escalier. C’est un peu plus long, moins fun, mais plus sûr. Les titres de qualité versant des dividendes croissants sont pour la plupart peu volatils et affichent une belle performance à long terme.

 

 

Comme le temps est important avec les dividendes croissants, il est ainsi primordial de tenir compte de la volatilité. Une vente inopportune à cause d’un comportement irrationnel  de l’investisseur ferait fondre tous les bénéfices des intérêts composés. Il vaut donc mieux conserver en portefeuille des titres moins spectaculaires, mais plus certains d’arriver à bon port avec leur acquéreur.

 

Alors, la volatilité, amie ou ennemie ? Tout dépend de l’investisseur en fait. Pour qui connaît ses propres limites et saura l’apprivoiser, elle représente à coup sûr une alliée de poids. Au contraire, pour celui qui n’en tient pas compte ou qui ignore l’impact qu’elle aura sur lui, elle peut être le pire des cauchemards.

 

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