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Jean-François Faustinelli: Peut-on gagner quand la Bourse baisse ?

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Découvrir la bourse passe aussi par la notion de vente à découvert. En effet, depuis l’an 2000, les indices boursiers n’ont jamais réalisé de nouveaux plus hauts. Implicitement, cela signifie qu’ils ont passé beaucoup de temps à baisser.

 

Des actions qui baissent, il n’y a rien de grave à cela. Seuls perdent les investisseurs qui ont joué à la hausse.

 

Sachez que vous pouvez gagner quand les actions baissent. Il n’y a en réalité aucun sens pré déterminé.

 

Il existe un technique standard qui s’appelle la vente à découvert (on dit souvent « être short »). Elle consiste à vendre en premier des actions dans le but de les racheter plus bas, à un prix inférieur à celui où vous avez vendu. La différence est un gain qui va directement dans votre poche.

 

Résumons. Si vous achetez à 100 et que votre action cote 110, vous gagnez 10. Si elle cote 90, vous perdez 10.

 

Maintenant, si vous vendez à 100 et que votre action cote 110, vous perdez 10, alors que si l’action cote 90, vous gagnez 10. C’est l’exact inverse.

 

Si vous anticipez que la bourse va baisser ou qu’une entreprise va faire faillite, voire qu’elle va simplement diminuer son Chiffre d’Affaires, car les ventes seront moins bonnes… ne l’éliminez pas pour la raison que vous ne pouvez pas l’acheter. Au contraire, jouer la à la baisse et vous gagnerez gros si vos anticipations négatives se réalisent.

 

Il faut savoir qu’il est interdit de jouer à la baisse dans le cadre d’un PEA. Il faut juste avoir un compte titre classique pour le faire.

 

Autre information, les marchés actions passent les deux tiers de leur temps à monter et un seul tiers à baisser. En revanche, ils ont tendance à baisser au moins une fois et demi plus vite qu’il ne monte.

 

Traduit en langage de profane, vous gagnez beaucoup plus vite quand vous jouez à la baisse qu’en étant acheteur misant sur la hausse des marchés.

 

Les risques maintenant : si une action ne peut pas tomber en dessous de zéro, elle peut en revanche grimper de 200 ou même 500%. Cela veut dire que si vous achetez un titre à la hausse, vous perdrez au pire du pire l’intégralité de votre mise. Alors que si vous misez à la baisse, en théorie, vous pouvez perdre beaucoup plus. Un exemple pour mieux comprendre. Si vous vendez à découvert à 100 et que votre action vaut 300, vous perdez 200. Ce qui est impossible puisque votre mise initiale est de 100 ! C’est généralement ce qui est expliqué au débutant. Ensuite, on lui dit un peu sur le ton de la confidence qu’il ferait mieux de ne pas vendre à découvert.

 

Mon opinion est que c’est complètement idiot. Il y a beaucoup de médiocrité au sein de la communauté des boursicoteurs. Elle se fait « tondre » sous ses faux semblants. Je vous conseille vivement d’apprendre à penser sous les deux angles, de la hausse et de la baisse. Et ce, dès le départ. D’ailleurs, sur le marché du FOREX, il n’existe aucun biais durable entre les devises. Il est vital de réfléchir dans les deux sens.

 

Sur les actions, la propagande raconte qu’elles montent à long terme. Un investisseur sérieux est donc celui qui achète et qui tient à long terme ses positions. C’est vrai et faux. La plupart du temps, les actions passent beaucoup de temps à monter et descendre au sein de vagues qui durent quelques semaines ou quelques mois, voire quelques trimestres.

 

Rares sont les valeurs de croissance à aligner année après année de la croissance supérieure à 15%. Les études du Boston Consulting Group sont formelles à ce sujet. La très grande majorité des entreprises connaît des cycles. Il est donc totalement incorrect et irresponsable de conseiller au débutant de ne regarder la réalité que par la moitié de ce qu’elle est réellement.

 

En outre, dernier argument massif, les plateformes boursières des courtiers vous couperont automatiquement vos positions si le risque de perte est supérieur à votre capital. Seulement, comme la plupart du temps, les gens qui conseillent ou écrivent des livres et des articles, ne jouent pas en Bourse, ils ne peuvent pas savoir ce détail pratique pourtant évident…

 

 

 

Jean-François FAUSTINELLI

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