Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Caroline Domanine

Caroline Domanine

Entrepreneur, coach et trader…

…autodidacte et fière de l'être!

Je pense que chacun peut avoir sa chance s'il est prêt à y mettre le prix. Convaincue du pouvoir que nous avons tous sur notre vie, je me lance avec toujours plus d'énergie et de joie vers de nouveaux défis.

Trader par amour pour la liberté, coach par passion du partage, entrepreneur par besoin de créer; je crois que c'est notre comportement qui sera seul maître de nos performances. Parce que nos compétences techniques ne suffiront  pour gagner, développons nos compétences comportementales avec des questions et des outils simples à mettre en place !

Mon Blog : http://psychotrade.fr/


Cohérence cardiaque et perception

Audience de l'article : 2155 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions
Voilà maintenant 4 mois que je pratique l’exercice 365 de cohérence cardiaque :

http://psychotrade.fr/la-coherence-cardiaque-premiere-approche/

L’heure du premier constat a donc sonné et je souhaite évoquer ce qui me semble le plus important, même si pour cela, je dois mettre de côté certains aspects.

Premier point, cette technique donne de très bons résultats sur la gestion du stress et des émotions à très court terme ; mais son effet reste limité en trading, car la violence de certains ressentis efface vite la paix intérieure qui nous est si chère. Aux vues des personnes avec qui j’ai travaillé là-dessus, les avis sont partagés : le retour au calme au moment de l’exercice fait l’unanimité ; mais la durée de l’effet estplus ou moins réduite celons les personnes et la violence de leurs émotions de base. J’avais un peu parié là-dessus, même si personnellement cette pratique me plonge durablement dans un océan de ouate délicate.

C’est un autre point, auquel je ne m’attendais pas, que je veux aborder plus en profondeur aujourd’hui : le lien entre la cohérence cardiaque et les perceptions.

J’ai commencé cette pratique, en faisant tous les jours l’exercice de base que je vous ai donné. Et peu à peu, j’y ai découvert plus que ce que j’étais venus y chercher. J’ai rapidement eut la sensation d’avoir une perception plus fine de mon environnement, tant au niveau des humeurs des gens que je côtoie, que des micro-tendances de marchés. Au début, je ne m’en étais pas rendue compte, et c’est un membre de ma famille qui a attiré mon attention là-dessus, par une simple phrase : « en ce moment, tu vois tout ! » 

La pratique de la cohérence cardiaque pouvait-elle développer ma capacité de perception ?

Pour faire le test, j’ai stoppé toute pratique corporelle pendant une semaine (pleine conscience et CC), et j’ai plusieurs constats :

-          C’était assez compliqué puisque j’ai  pris l’habitude de le faire sans m’en rendre compte, dès que je suis tranquille. Il fallait donc que je m’en empêche délibérément.

-          J’ai fumé 3 fois plus (et oui, je suis fumeuse, personne n’est parfait !), j’ai remplacé les petits moments de respirations tranquilles par des clopes !

-          J’ai finis la semaine en perte, chose qui ne m’était pas arrivé depuis pas mal de temps.

-          Mon humeur était égale. Pas de réaction émotionnelle inhabituelle.

La semaine dernière, j’ai repris les bonnes habitudes et tout est rentré dans l’ordre progressivement. J’ai donc essayé de comprendre le lien qui unissait les pratiques corporelles de relaxation et la finesse de nos perceptions. J’en ai tiré plusieurs conclusions :

-          Etre plus présent à son corps permet d’être plus présent à l’environnement : on perçoit une plus grande quantité d’informations sensorielles sur ce qui nous entoure.

-          Lorsqu’on travaille sur quelque chose de précis, on fait plus facilement abstraction de l’environnement pour être pleinement concentré sur la tâche.

-          On récupère plus vite après une dépense énergétique.

-          On prend plus de recul sur un évènement, on a une vision plus large de la situation.

Je ne vais pas m’attarder sur les implications en trading, car c’est évident : moins d’entrée en position hors stratégie, meilleur gestion de la position (taille de position et choix de sortie) , acceptation plus aisée de la perte.

Je me suis souvenue de celle que j’étais, il y a quelques années, boule d’énergie brute ; avis tranchés sur tout, et combattante de tous les fronts. Echouer en trading m’a forcé à changer profondément. Et le changement principal, c’est bien sur la perception qu’il s’est opéré, dans la reconnaissance et l’acceptation des informations que le monde mettait à ma disposition. Les indicateurs que l’on choisit mettent à notre disposition énormément d’informations utiles, à condition qu’on puisse les voir, décider et agir en conséquence. 

Notre cerveau ne peut pas absorber toutes les informations disponibles dans l’environnement, la cohérence cardiaque, comme la pleine conscience permettent de maîtriser le phénomène de focus. Si la situation ne demande pas de concentration particulière, nous allons percevoir plus d’informations dans un ensemble, et lorsque la situation demande de la concentration, comme en trading, nous serons moins distraits par l’environnement ou par le bruit de nos propres pensées, ce qui augmente considérablement nos chances de prendre de meilleures décisions. Percevoir plus ou mieux celons le besoin donne donc naturellement plus de lucidité et de recul dans l’instant, mais accroit aussi exponentiellement notre base de données internes, généralement visuelles en trading, nous permettant d’enregistrer plus de configurations de marchés ou de figures charstiques afin de s’en resservir à volonté. 

Les pratiques corporelles, où je suis novice (j’ai commencé il y a moins d’un an), offrent donc des implications que j’étais bien loin de soupçonner. Moi qui ne faisais jamais le silence dans ma tête, je ne comprenais pas comment on pouvait ne penser à rien. Je comprends aujourd’hui que ce silence fait de la place pour recevoir ce qui est important ou utile. Au-delà de la canalisation des émotions fortes, cela permet d’apprendre plus vite et mieux, de pro-agir ou de réagir avec plus d’efficacité et d’à propos, bref, cela nous donne l’opportunité d’être ce que nous sommes de mieux, sans forcément se départir de ce que nous sommes de moins bien.

Affiner nos capacités de perceptions a forcément des implications a d’autres niveaux cérébraux, quid donc du lien entre perception et intuition…à voir au prochain épisode !
Poster un commentaire