Là où ça se corserait, c’est si des situations comme 2000 ou 2008 se reproduisaient. Les pertes étaient beaucoup plus conséquentes. Un bon nombre de porteurs n’ont pas résisté au crash. Essuyer un revers de -50% nécessite par la suite un gain de +100% pour pouvoir éponger les pertes. A -75%, il faut réaliser ensuite +300% pour espérer s’en sortir. Autant dire que la plus la baisse est importante, plus il est difficile de remonter la pente psychologiquement.
Comment prévoir un marché baissier durable ?
Lorsque la majorité des actions du S & P 500 baissent de plus de 20%, la chute de l’indice boursier emboite le pas. C’est en tout cas, ce qui ressort des statistiques historiques. Le 20 janvier 2016, 49.8% des 500 actions de l’indice américain étaient baissières de plus de 20%. Dans un même temps, le S & P 500 enregistrait un repli de 11%.
Or, un marché dont 50% des actifs chutent de plus de 20% est considéré comme un bear market. Ce que nous vivons actuellement sur le S & P 500, c’est en réalité, la continuité d’un marché à la base déjà baissier.
Une des seules exceptions que l’on a connu à ce jour, c’était la situation, fin des années 1990. A cette époque là, 50% des actions du S & P 500 étaient en baisse de plus de 20%, mais l’indice boursier américain continuait à progresser de 16% conjointement. Le pot au rose a lieu six mois plus tard, avec un des pires bear market de l’histoire.
Une autre petite remarque en ce qui concerne 2010. Le contexte était propice à un marché baissier (plus de 50% des actions du S & P 500 en baisse de plus de 20%), mais il n’a pas eu lieu.
Un graphique pour mieux comprendre la dynamique cyclique des marchés

- Un marché baissier a souvent déjà commencé lorsque 50% des actifs du S & P 500 sont en baisse de plus de 20%. (Le 20 janvier 2016, 49,8% des stocks ont baissé de plus de 20%).
- Les zones grisées indiquent les périodes où au moins 50% des actions baissent de plus de 20%.
- Les 2 exceptions sont 1999 et 2010. En sachant qu’à partir de 2000, une baisse généralisée du marché s’en est suivie. 2010 est finalement la seule exception qui confirme la règle.

- Le S & P 500 a fléchi de 8.56 points depuis le début de l’année.
Une majorité de spécialistes a d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme. Leurs conseils vont un peu tous dans le même sens, réduire son exposition au marché actions.
Des obligations qui s’effondrent !
L’autre préoccupation des experts est l’état du marché des obligations à risques (junk bonds). Ce qui se passe actuellement est inquiétant. Les indices sont au plus bas sur un an. Une situation similaire avait toujours été observée dans l’histoire avant les krachs boursier, notamment en 2008.
Une obligation à haut rendement dont le code est JNK a chuté sous le seuil psychologique des 35.00 pour la première fois depuis la crise financière de 2008.

Le même phénomène est constaté pour HIG, les junk bonds s’effondrent sur un an !

Les observateurs du monde entier sont alertes car la convergence du mouvement des indices boursiers avec celui des junk bonds avait dessiné les prémisses de la crise de 2008.
Un climat de récession
La croissance du PIB mondial est devenue négative pour la première fois depuis 2009. Les États-Unis ont de grandes chances de rentrer en récession avant fin 2016. Il y a 79% de probabilité de connaitre la récession. L'indice S & P 500 est enregistre un score de -9% sur 5 mois glissants.

Le 30 janvier sera décisif, un nouveau tournant pour anticiper la tendance à venir. Il est important d’être vigilant ces prochains temps car c’est en période de récession que se produisent les plus fortes baisses du marché actions.