
Les C.O.T sur l'euro (graphique : oanda.com) montrent des positions spéculatives vendeuses (de la part des opérateurs non commerciaux qui représent la "dumb money") historiquement élevées, avec en parallèle des positions acheteuses historiquement élevées de la part des opérateurs commerciaux (la "monnaie intelligente").
Les indicateurs de sentiment sur l'euro sont également en large excès de pessimisme, avec un daily sentiment index qui est passé sous la barre des 10% à plusieurs reprises depuis le début 2015 et l'indicateur optix de sentimentrader.com proche de ses plus bas historiques.
A présent qu'une grande partie des incertitudes sont levées sur la zone euro (importance du quantitative easing, élections en Grèce), les conditions sont donc favorables à l'établissement d'un rebond technique sur l'euro (même si la tendance de long terme restera sans doute baissière.
Concernant le sort de la Grèce, tout sera fait pour rassurer tout le monde et reporter le problème à plus tard (en le faisant grossir) comme d'habitude, vu que c'est la seule chose que les dirigeants politiques savent faire aujourd'hui.
Donc on continuera de faire semblant de croire que la Grèce pourra rembourser sa dette un jour, malgré un déficit public de plus de 12% du PIB et une dette publique qui va dépasser 180% du PIB, déficit qui devrait se creuser grandement avec les mesures "anti-austérité" du nouveau gouvernement . Les dépenses publiques atteignaient déjà 59% du PIB Grec (sans doute un sommet d'"austérité") et vont prochainement atteindre des niveaux quasi-soviétiques.
L'Europe paiera bien entendu d'une façon ou d'une autre (en imprimant de la monnaie par exemple), sinon la Grèce ne pourrait plus rester dans la zone euro, et les marchés seront temporairement satisfaits, ainsi que les élites qui veulent encore croire qu'il est possible de maintenir une union monétaire avec des écarts de productivité qui ne cessent de se creuser entre ses pays membres.
Les Grecs qui ont voté pour Syriza ont parfaitement compris le fonctionnement de l'Europe, et ont très logiquement choisi de vivre à crédit sur son dos (vu que cette généreuse institution caritative a montré clairement par ses actes qu'elle est disposée à prêter sans limites). C'est un choix tout à fait rationnel sur le court et moyen terme !
Donc, pour en revenir au trading, l'euro a de bonnes chances de rebondir dans les semaines et mois à venir, même si sa disparition me semble acquise à long terme.
Deux objectifs sont possibles pour ce rebond : le support (devenu résistance) de très long terme à 1,20$, et une autre résistance située à 1,27$
