En 2013, j’ai été très prudent, investissant principalement en small caps décotées et présentant pour certaines des perspectives de recovery intéressantes. Mes critères de sélection : un PER prévisionnel inférieur à 8, un rendement sur dividende attractif (supérieur à 7%), une forte décote sur capitaux propres tangibles, et si possible un historique de qualité (résistance à la crise de 2008-2009, régularité des bénéfices).
Mes résultats n’ont rien eu d’extraordinaires mais sont pour moi suffisants : j’ai volontairement bridé ma performance face à une situation qui me semblait (et me semble toujours) artificielle et dangereuse, en protégeant à plusieurs reprises mes positions (mon PEA représentant 80% de mon patrimoine global, il est normal que je sois plus prudent qu'un investisseur qui détient 20 ou 30% de son patrimoine en bourse !).
J’ai ainsi pu réaliser un gain de 17% sur mon PEA, en étant investi à hauteur de seulement 40 à 75% selon les contextes rencontrés en 2013, malgré le coût des protections.
Le graphique ci-dessous montre que les fluctuations au sein de mon PEA (à 508K€ au 31/12) sont quand même bien lissées (ce qui est normal vu les protections utilisées).

Pour 2014, ma stratégie changera peu : En ce début d’année je prends très au sérieux le signal donné par les indicateurs de sentiment. Mes protections baissières vont donc être revues à la hausse et mon exposition actions va continuer de baisser (j'ai commencé à alléger en décembre 2013, depuis un maximum d'exposition voisin de 75% en novembre), sans toucher pour l’instant à ce qui constitue le cœur de mon portefeuille, c’est-à-dire des small caps décotées et à priori peu corrélées au CAC.
Pour le reste, je maintiendrai pour le moment une approche « market neutral » : Il est hors de question pour moi de surfer sur la tendance haussière actuelle vu l’excès d’optimisme ambiant, je continuerai donc à chercher des petites valeurs oubliées, peu corrélées aux indices et bon marché offrant de bonnes qualités fondamentales, et à protéger l’ensemble de mes positions à chaque excès d’optimisme.
Enfin je garderai un volant de liquidités suffisant (20 à 25% du PEA) pour passer en mode « spéculation baissière » (ce que j’ai très peu fait sur 2013) si le retournement du marché signalé par les indicateurs de sentiment devait se confirmer.
Un mot sur l’or pour finir :
J’ai toujours conseillé de détenir un peu d’or physique à titre d’assurance pour le long terme contre une crise monétaire, tout en m’attendant à une correction et en évitant les mines d’or, à mon avis trop chères.
Cette correction sur l’or a eu lieu et les mines sont aujourd’hui revenues à leurs niveaux de 2004 :
HUI index (mines d'or non hedgées)

Il n’y a plus que 6% de haussiers sur l’or aujourd’hui, et le graphique des mines d’or non hedgées nous montrent une séquence baissière en 5 vagues qui n’est plus très loin de sa fin (même si la vague 5 n’est sans doute pas terminée).
Les C.O.T sur l’or (source : sentimentrader.com) montrent également que nous sommes de retour à des niveaux qui n’ont pas été observés depuis le point bas majeur de fin 2008. Aurons nous en 2014 une grande opportunité d’achat sur l’or, une fois la vague 5 actuelle terminée ? C’est bien possible, en tout cas il y a déjà beaucoup de pessimisme sur ce secteur, et cela commence à attirer mon attention de contrarien !
