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Sacha Pouget

Sacha Pouget

J'ai une expérience de 10 ans en salle de marchés chez BNP Paribas, Royal Bank of Canada et Crédit Agricole Cheuvreux. Je me focalise uniquement sur les société de Biotechnologie, qui disposent des plus forts catalyseurs de hausse sur le marché en un minimum de temps. Je m'intéresse plus particulièrement aux sociétés qui disposent d'un Momentum avec un calendrier favorable pour leurs publications d'études cliniques.

Je tire ma performance de ma stratégie de trading parfaitement adaptée aux sociétés de biotechnologie (la stratégie PRE-CATALYSTE), qui m'a permis de multiplier mon capital par plus de 3 en 3 ans (mes clients en sont témoins) tout en ayant un risque maîtrisé. Auteur d'un Livre sur les investissements dans le secteur de la Santé, j'ai développé des méthodes d'analyse et de sélection de valeurs propres à mon secteur. 

Mes modèles d'inspiration sont Paul Tudor Jones et Jean-Marie Eveillard pour l'aspect Gestion – Money management, et les livres de Mike Havrilla "The Ultimate Guide to Biotech Stocks" et de Tony Pelz "The Biotech Trader Handbook" pour l'aspect trading. Mon site internet : http://sachapouget.com/

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Scandale des sociétés Chinoises cotées à Wall Street - Le laxisme des autorités a permis les fraudes

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Nombre de commentaires : 1 réaction

Depuis le mois de Mai, différents scandales ont éclaboussé des sociétés chinoises cotées aux Etats-Unis. La tenue des comptes s'est révélée fantaisiste pour certaines d’entre elles. On a depuis assisté à une chute de la valeur des actions de dizaines de sociétés. De nombreuses sociétés issues de l'empire du Milieu attirent désormais la suspicion.

 
 
Dans mon précèdent article (Lien Ici), j'abordais les consèquences et les effets des fraudes des sociétés chinoises cotées à Wall Street. Dans ce deuxième article, j'aborde les faits : qu'est ce qui a rendu possible une telle Fraude à grande èchelle, qui pourrait coûter des dizaines de Milliards $ aux investisseurs ?
 
 

 
Les cabinets d’audit pointés du doigt dans cette gigantesque affaire
 
 
 

Les cabinets d'audit chinois sont affiliés à de grandes firmes internationales d' Audit qui contrôlent les comptes. Sur ce point, aucune nouveauté. Ces mêmes sociétés font partie de réseaux d'audit internationaux. Mais, fait surprenant, elles n'ont jamais été inspectées par le Public Council Company Accounting Oversight des États-Unis qui est l’organisme chargé de contrôler et superviser les opérations de sociétés installées en dehors des Etats-Unis. La loi Sarbanes-Oxley exige pourtant que ces inspections indépendantes effectuées par des cabinets comptables soient réalisées par des sociétés d'audit. Mais le drame de ces affaires est que la Chine refuse d'autoriser ces inspections.

 
 
Il a été démontré qu'à l'origine des fraudes qui inquiètent le marché, on trouvait des banquiers corrompus. Aussi, il a été prouvé que des entraves avaient été faites pour empêcher que les vérifications des auditeurs n'arrivent à leurs fins. Or, il semble que les auditeurs installés aux Etat-Unis aient cherché des confirmations sur les comptes auprès des sièges des banques locales, plutôt que d'investiguer auprès des branches locales. Aussi, de nombreux petits cabinets d'audit peu regardants ont été impliqués sans procéder aux vérifications préalables. Et ceux-ci validaient les comptes!
 
 

Si on prend l'exemple de la société de nouvelles technologies Longtop, il a été prouvé que en Mars 2011 la société n'avait pas la position Cash qu'elle prétendait et qu'elle avait "des emprunts bancaires significatifs" qui n'étaient pas reflété dans les livres de l'entreprise. Le cours de Longtop a été suspendu. Il semble maintenant probable que sa valeur soit nulle. 
 
 
 
Pourtant, Longtop est une vraie entreprise. Avec du personnel, des murs et du matériel. Mais ses revenus et ses profits représentaient seulement une petite fraction des montants "officiels". L'existence d'une dette «significative» non déclarée signifie aussi que tous les actifs sont susceptibles d'être détenus par les banques… et non par les investisseurs!
 
 

Peu après cet épisode, Deloitte a démissionné de sa mission de vérificateur d'une autre société chinoise, China MediaExpress, en partie en raison de problèmes soulevés suite à des questions sur les confirmations bancaires. Cela signifie que les banques chinoises étaient au courant de la fraude, du moins au niveau de la branche locale. La SEC (le gendarme de la bourse New Yorkaise) a ouvert une enquête mais elle se heurte à un problème majeur : elle peine à mener ses investigations.

 
 
 
Le laxisme des autorités chinoises
 
 
 
 
Cette situation semble bloquée pour le moment. Sans intervention politique : rien ne bougera. Comme indiqué dans le précèdent paragraphe, la rèsolution des fraudes des sociétés chinoises devrait passer par des enquêtes indèpendantes de cabients extrernes c'est à dire de cabinets amèricains qui se dèplacent en Chine. C'est le seul moyen pour faire toute la lumière dans cette histoire.
 
 
 
 
Il est urgent que la surveillance des cabinets d'expertise comptable offrant des services d' Audit auprès des sociétés chinoises cotées à Wall Street puissent permettre le retour de la confiance. C'est le point central et dèterminant. Les Fraudes constatées et l'impossibilité des vérifications par des cabinets d'experts amèricains est dévastateur : à la fois pour les Etats-Unis (des actionnaires ont été floués) et pour la Chine (qui aura du mal à être crédible pour faire èclore les champions de demain).
 
 
 
 
 
Un processus d’introduction à Wall Street des sociétés chinoises très « Light » : le Reverse-takeover
 
 
 
 
 
Une autre cause de l'apparition de ce phénomène de fraude a été la passivité des autorités US pour l'introduction des sociétés chinoises. Bon nombre d' entreprises frauduleuses ont été introduites aux Etats-Unis par la voie de ce qu'on appelle le "Reverse Shell-fusion" (appelé aussi "reverse-takeover"). Il s'agit en fait d' une procédure accommodante et peu regardante des comptes des sociétés : le reverse-takeover est une opération par laquelle une société privée prend le contrôle d’une société déjà cotée mais quasiment inactive (on parle alors de «coquille»).
 
 
 
 
C’est en fin de compte une façon rapide de se retrouver en Bourse et de lever du capital tout en diminuant les coûts d'accès au marché et surtout les exigences réglementaires par rapport au processus classique de ce qu'on appelle le "premier appel public à l’épargne" (introduction en bourse, ou IPO en anglais). Pour autant, on aurait tort d'avancer que chaque société qui procède à une introduction via un reverse-takeover est une entreprise frauduleuse. C'est même une pratique courante. Par exemple, Warren Buffet s'est servi de Berkshire Hathaway pour coter sa holding à New York.
 
 
 
 
Concrètement, cela a permis aux entreprises chinoises d'être négociées sans passer par un processus d'inscription lourd et formel en ayant un prospectus visé par la SEC. Dans un communiqué adressé le 9 Juin, la SEC a mis en garde les investisseurs sur les sociétés qui ont procédé à des Reverse takeover, en précisant qu’elles pouvaient faire l’objet de "fraudes et d'autres abus". 150 entreprises chinoises ont été cotées sur le marché américain en recourant à ce type de procédure, pour éviter l'examen habituel des régulateurs.
 
 
 
 
De manière plus précise, 78 sociétés chinoises cotées aux Etats-Unis sont concernées. Leur cours a chuté de 44 % en moyenne sur les 6 premiers mois de l’année. La SEC a révoqué l'enregistrement d'au moins 8 sociétés basées en Chine depuis Décembre, et plus de 24 entreprises ont annoncé la démission de vérificateurs ou ont rencontré des problèmes de comptabilité depuis le mois de Mars (source : Mary Schapiro, présidente de la SEC, dans un communiqué publié le 27 avril). 
 
 
 
 
La Chine choisira-t-elle de s'associer au Public Council Company Accounting Oversight et à la SEC pour se conformer à des vèrifications poussées en Chine ? Rien n'est sûre pour le moment. En revanche, les politiques ont tout interêt à le faire. Mais peut-être redoutent-ils que ces affaires prennent une toute autre tournure, impliquant ds centaines d'autres sociétés (cotées ou non cotées) ? Lorsqu'on sait qu'un occidental doit créer une Joint Venture pour s'installer en Chine, il se pourrait que derrière cette affaire de fraude ce soit en fait le non-coté qui reprèsenterait le plus gros danger... qui pourrait avoir des rèpercussions sur les sociétés amèricaines puisqu'en dèfinitive les chiffres des partenaires chinois pourraient être totalement bidon.
 
 
 
 
Sacha Pouget
 
 

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J'ai fait passer mon compte de trading de 80.000 euros en 2008 à 600.000 euros en 2011. Je publie en temps réel toutes mes positions et mon portefeuille que vous pouvez répliquer !

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