Immobilière Dassault est une société foncière avec un statut de SIIC, ce qui signifie qu’elle n’est aujourd’hui plus éligible au PEA. Elle est par contre exonérée de l’impôt sur les sociétés.
Son patrimoine est formé de biens immobiliers situés au centre de Paris (91%) et en première couronne (9%), principalement à usage de commerces ou bureaux.
Analyse du patrimoine
Une forte décote
L’actif net réévalué hors droits d’IMDA se situe aujourd’hui aux environs de 42,6€/action, la décote avoisine donc les 46,5% au cours actuel (22,8€). C’est évidemment le principal intérêt du titre : il vous permet de devenir propriétaire de biens situés dans les meilleurs quartiers de Paris, presque à moitié prix !
Un faible niveau d’endettement
Le ratio loan to value (ratio LTV = dette financière nette / valeur totale du patrimoine) est de seulement 19,4% (dette financière nette actuelle de 67,3M€), ce qui rend la valeur moins exposée en cas de baisse du marché immobilier. Les ratios LTV moyens des foncières se situent souvent aujourd’hui entre 50 et 60% : IMDA est donc vraiment un cas particulier à ce niveau.
Deux immeubles en vente
Deux immeubles d’IMDA sont actuellement mis en vente, en particulier le bien situé place de la république Dominicaine (Paris 17ème), d’une surface utile de près de 7000m2.
La réalisation de cette vente pourrait amener des liquidités importantes et permettre le maintien de dividendes importants.
Actionnariat
L’actionnariat d’IMDA est familial, avec environ 59,5% des parts détenues par la famille Dassault, 19,6% par la famille Peugeot et 6,3% par la famille Seydoux.
On notera que Michel Seydoux a acquis ses titres fin 2009, en plein marasme immobilier au prix de 25€/action, l’ANR n’était alors que de 32,7€ contre 42,5€ aujourd’hui.
Rendement
La valeur n’a historiquement pas délivré de forts dividendes, préférant se concentrer sur la valorisation du patrimoine :

(source : tradingsat)
Toutefois, le dividende délivré en 2013 a été réévalué fortement (rendement de 6,6% au cours actuel).
Points faibles de la valeur
La valeur ne présente pas de réels points faibles en dehors des dividendes modestes délivrés jusqu’en 2012 (biens de grande qualité au centre de Paris, forte décote, faible endettement). Comme toute foncière, elle sera simplement exposée en cas de retournement du marché immobilier parisien. Mais la décote intègre déjà largement ce risque, et l’actionnaire aura la possibilité de vendre ses titres bien plus vite et avec moins de frais que le propriétaire d’un appartement parisien si la situation devait se dégrader.
Analyse technique et graphique publiée dans ma lettre de septembre 2013
La liquidité du titre est assez réduite, mais suffisante pour l’investisseur de moyen / long terme, avec des volumes d’échange d’environ 40 à 60K€/semaine : Veillez à passez des ordres à cours limité pour intervenir sur ce titre. Graphiquement, la valeur se situe en phase 2 (haussière) de Weinstein depuis le printemps 2013 (annonce de la hausse du dividende), et consolide actuellement au sein d’un triangle. Le franchissement de résistances situées à 23 puis 23,6€ confirmerait la tendance haussière, inversement le passage sous 22€ donnerait un signal négatif (cassure par le bas du triangle). La consolidation actuelle offre aux investisseurs intéressés une bonne opportunité.
Le support de 22€ a été enfoncé depuis la publication de mon avis dans ma lettre, mais aucune baisse ne s'est enclenchée. Le titre a au contraire poursuivi son surplace pendant plusieurs mois.

Loïc Abadie