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Rentiers : l'argent des dividendes vous attend ! Tous les chiffres globaux synthétisés

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Selon le dernier rapport de l'organisme Henderson Global Dividend, les entreprises cotées à travers le monde ont rémunérées leurs actionnaires avec des dividendes de 1,15 trillions $ en 2015, un peu moins 1,17 trillions $ en 2014. En chiffres, cela se traduit qu’au cours des sept dernières années, les entreprises ont versé des dividendes d’environ 6,9 trillions $ aux actionnaires, toujours selon les données de Henderson Global.

Dans le futur, la chute des prix des matières premières pourrait forcer les entreprises du secteur des ressources naturelles à couper et geler les dividendes au détriment des actionnaires.

Henderson a révisé légèrement à la baisse ses prévisions pour 2016 de 10 milliards $, à 1,17 trillions $. L’exercice précédent, le revenu des dividendes a été une composante importante du rendement total pour les actionnaires. Le manque à gagner de l’ordre de 1,3 billion $ a été presque entièrement compensé par la valeur globale du cours des actions.

Les 10 plus grands payeurs de dividendes en 2015 étaient Royal Dutch Shell, Exxon Mobil, China Construction Bank, Apple, HSBC Holdings, Kraft Foods Group, Microsoft, AT & T, General Electric et Verizon Communications. A eux seuls, ils ont versé une coquette somme de 109,2 milliards $.

Les 10 plus grands payeurs de dividendes en 2014 étaient BP, Johnson & Johnson, Chevron, China Mobile Ltd, Wells Fargo, Nestlé, Novartis, Procter & Gamble, Commonwealth Bank of Australia et Pfizer. Ils ont versés près de 75,4 milliards $ de dividendes.

Henderson Global Dividend, reste dans l’ensemble positif. D’après le cabinet spécialisé, investir à l’échelle mondiale est intéressant, car la constitution d’un portefeuille diversifiée d’actions de différents pays limite le risque sur le long terme. Henderson estime que les perspectives de croissance des dividendes sont bonnes pour les années à venir. Le seul petit bémol étant à ranger du côté des valorisations exposées à la baisse des prix des matières premières. Là, il existe un risque potentiel susceptible de réduire les paiements aux actionnaires.

Le marché britannique est particulièrement menacé, car il est composé d’un panel de grandes entreprises, dont beaucoup se trouvent dans les secteurs du pétrole et des ressources naturelles. Leurs dividendes sont mis à rude épreuve, et ne seront peut être pas assurés à l’avenir.

C’est pour cette raison qu’il est important de bien choisir ces actions. Jouer sur la value et le rendement des dividendes demeure essentiel, surtout dans le cadre du marché baissier actuel.

Et si l’on évoque l’aspect dividendes, il y a de quoi être enthousiaste. Les dividendes nord-américains ont atteint un nouveau sommet courant 2015, en hausse de 12,1% à 440,4 milliards $. Les entreprises américaines ont versé 50 milliards $ supplémentaires en 2015 par rapport à 2014, une augmentation de 14,1% à 405,4 milliards $.

Les dividendes européens ont quant à eux chuté de 12,2% à 204,5 milliards $ en 2105. La raison est due à un effet de taux de change défavorable qui a érodé 41,7 milliards $.

Des résultats décevants qui a comme source d’explication le dollar fort. L’euro plongeait de 24% sur un an glissant par rapport au dollar US, lors du deuxième trimestre. Au moment où les deux tiers des dividendes européens avaient déjà été versés.


La France, championne d’Europe des dividendes

La France est le pays qui offre le plus de dividende en Europe. Ses sociétés ont distribué 47 milliards $ de dividendes en 2015, mais on note tout de même, une baisse de 15,8% sur un an.

Parmi les grandes entreprises françaises, Axa et la Société Générale ont procédé à une grosse augmentation de leurs dividendes.


La situation en Allemagne


Allianz est le plus grand émetteur de dividende en Allemagne, l’entreprise a augmenté son versement de dividendes de 29%. Autre hausse spectaculaire, celle de Siemens qui a boosté ses rendements de 10%.

BMW et Volkswagen ont augmenté leurs dividendes en 2015, mais le scandale sur les émissions de carbone menace entre autre Volkswagen d’une coupe dans les dividendes.

Comme guise de conclusion à son rapport, Henderson Global, a déclaré, que sans l’appréciation extraordinaire du dollar américain, on aurait sans doute connu des nouveaux records mondiaux au niveau des dividendes distribués.

Cela peut sembler contradictoire compte tenu des pressions actuelles sur la croissance économique mondiale et la crise européenne en cours. Et même l’effondrement des prix des matières premières qui se traduit par une volatilité extrême sur les indices boursiers, n’a pas réussi à freiner la tendance.

Le contexte économique américain est encourageant. C’est en réalité, l’Europe qui souffre de certaines carences. Heureusement, pour la zone euro, de nombreux secteurs bénéficient de tendances mondiales comme le prix du pétrole au plus bas, ce qui n’est pas le cas des pays émergents. En outre, si les dividendes accusent de rendements moindres, les valorisations sont beaucoup moins volatiles qu’aux Etats-Unis.

La plupart des entreprises dans le monde, optent en faveur de politiques douces et progressives. La direction compte ainsi augmenter les versements toujours un petit plus chaque année. Couper dans les dividendes est l’ultime option, adoptée uniquement si la situation l’exige (dans une crise ou une phase de géant marché baissier).


Des perspectives difficiles pour les capitalisations du secteur pétrolier et minier

Henderson Global anticipe des réductions de dividendes en 2016, principalement pour les valeurs pétrolières et minières. Elles sont très vulnérables par rapport à d’autres sociétés, car les bénéfices de ces entreprises se sont effondrés de 2015 jusqu’à aujourd’hui.

Certains producteurs de pétrole comme Petrobras, ENI Spa, Rosneft, ont déjà réduit leur volume d’exploitation tandis que d’autres ont déclaré récemment être susceptibles de l’envisager sérieusement.

Exxon et Shell, qui font partie des plus grands producteurs mondiaux, ont peu de chance de réduire leurs versements à court terme. Mais ils ne pourront indéfiniment résister à la pression d’une nouvelle vague baissière de l’or noire.


Un climat d’avantage compliqué au Royaume-Uni

Les gains du secteur minier britannique devraient être en retrait de plusieurs milliards de dollars sur le marché boursier en 2016. Henderson, pense qu’il s’agit de la principale raison pour voir les dividendes baisser. Selon l’organisme, la chute sera sensible puisque les dividendes s’aligneraient sur le régime de croissance des dividendes propre aux pays émergents pour 2016.

La plupart des entreprises britanniques offrent une bonne croissance des dividendes, mais une poignée de grandes entreprises est susceptibles de pénaliser l’honorable dynamique globale, avec les valorisations pétrolières notamment.

Le cabinet spécialisé reste optimiste en ce qui concerne l'Amérique du Nord, l’Europe et le Japon. Pour ce qui est de l’Asie-Pacifique, et des autres zones économiques hors Japon, l’évolution risque d'être lente mais satisfaisante en terme de progression des dividendes.

William Finck

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